Souvenez vous de cette tentative de magazine de prépublication de manga; Magnolia, exclusivement composé de chapitres de Shojo.
Dedans on y trouvait Comte Cain, Parmi eux,Elle et lui, et…l’inénarrable Okojo l’hermine racaille.
Ce délire né de l’imagination de Uno Ayumi racontait l’histoire de l’étudiant taciturne Tsuchya qui, en rentrant chez lui un soir se retrouve nez à nez dans son appartement avec une hermine égarée.
C’est Okojo, une bestiole égocentrique,agressive, et aux attitudes de loubards qui a bien décidé de profiter des « bontés » du propriétaire des lieux.
C’est elle le maître bien sûr et prend à son service et comme disciple le hamster de la voisine, une mangaka névrosée qui passe ses nerfs sur son animal de compagnie quand les planches ne sont pas rendues à temps.
Cette cohabitation ne va pas se faire sans heurt du fait de l’incompréhension inter-espèce,… encore que des fois on se demande si Tsuchya est humain vu le peu de mot qu’il décroche en un chapitre et c’est Okojo qui envahit les dialogues en racontant sa vie, ses aventures palpitantes et sa vision de la vie…dans l’indifférence latente du jeune homme qui ne parle pas et ne comprend encore moins le langage hermine.
S’ensuit par conséquent une suite de quiproquos hilarants et de situations impossibles, d’autant plus qu’Okojo n’a pas inventé la poudre si vous voyez ce que je veux dire…
Et sa fierté le perd souvent, le conduisant à faire face avec inconscience à bien des dangers en réalité mineurs mais impossibles à franchir pour sa petite cervelle.
Tsuchiya assiste donc, muet, impuissant et circonspect aux agitations survoltées de son compagnon de fortune,qui parfois réalise le miracle d’arracher une expression à son visage sans vie ; le plus souvent une colère silencieuse, et une exaspération bouillonnante, mais toujours sans mot.Comme si ces mots n’existaient pas pour exprimer l’aberration que ressent le jeune homme face à tant de bêtise.
Ajoutons à ceci l’ami de Tsuchiya complètement débile, le vétérinaire « zoophile » et d’autres personnages manquant cruellement de bon sens…pour notre plus grand plaisir.
Le graphisme se contente du strict minimal, mais là n’est pas la qualité du manga, il faut être dans le délire de l’auteur pour apprécier, et là on se fend bien la poire.
Il faut le lire pour se rendre vraiment compte de l’ambiance délirante de ce manga, c’est space et très très drôle.
L’ennui c’est qu’il n’est paru que dans Magnolia, ça me faisait un peu chier d’acheter ce truc juste pour le chapitre d’Okojo mais ça valait le coup.
Les autres œuvres que compilait Magnolia ont été publiées en volume relié (alors qu’ils avaient prédit qu’ils ne le feraient pas), mais Okojo l’Hermine racaille n’a pas eu cet honneur et c’est bien dommage vu que c’était le meilleur des mangas prépubliés.
Et je me demandais quand même ce que cette histoire fabriquait dans un tel magazine de guimauve..
D’après les images il y aurait eu une adaptation animée mais je n’en sais pas plus.
Conseil donc pour le lire (et si vous êtes un mec) ; si vous avez une petite sœur qui a acheté la série Magnolia et que vous aviez regardez ce pavé décoré de fleurs et de couple dans des poses navrantes avec dégoût, volez lui et rendez vous au chapitre Okojo.
Sinon convainquez cette même sœur de s’acheter la série XD.
Et si vous n’avez pas de sœur, et que vous voulez vraiment le lire, demander à Bibi de mettre une robe et d’aller vous l’acheter pour ne pas subir la honte de se présenter à la caisse avec l’horreur en main devant vos potes et tous les autres clients XD.