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Mikazuki Dramaturge des forums


Inscrit le: 17 Oct 2007 Messages: 1245
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Posté le: Mar 03 Juin 2008, 7:16 pm Sujet du message: Hanako |
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Bonsoir...
Un court extrait de cette dixième fanfiction avait été présenté il y a quelques temps aux membres du si grand fanclub Itachi.
Mais cette fois c'est le premier chapitre, en entier, que je vous présente. Il est très long, je n'ai jamais rien écrit de pareil. Au niveau de la qualité j'ai comme à mon habitude écrit du mieux que je pouvais (sachant que je ne prends jamais la peine de faire un brouillon... Pour six pages Word, ça serait un peu longuet).
Alors, quoi de beau dans cette fic' ? Ce n'est pas pour rien si le fanclub d'Itachi a pu la lire en avant-première. Le jeune prodige des Uchiha en est le héros.
Cette histoire est dans le même état d'esprit que "Neko ou le Rêve" : c'est une belle romance entre une jeune fille et Itachi. Comme l'indique le titre, elle répond au nom de Hanako.
Mais pour ce qui est du cadre du récit, c'est autre chose. En effet, "Neko" prenait place dans un temps où Itachi était membre de l'Akatsuki, alors qu'ici, c'est l'inverse : il n'a pas encore massacré son clan. Ne soyez pas choqué si le début est contradictoire avec ce que je vous dis, "Hanako" n'est rien d'autre qu'un très long flashback...
Mais qu'est-ce que cela change de "Neko" ? Pas grand chose... Si ce n'est qu'Hanako est comme Itachi membre du clan Uchiha.
Prêt pour cette plongée dans l'esprit d'un Itachi torturé par le dilemme auquel il doit faire face ?
Hanako
Chapitre 1 - Blessures
C’est un jeune homme qui marche, une expression morne, triste et résignée, sur la plage déserte. Il n’a assurément pas plus de quatorze ans. Il marche, la tête courbée, l’esprit encore envahi des horreurs auxquelles il a assisté. Il a vu sa famille entière se faire massacrer. Mais son meurtrier, c’était lui. Il marche, et marche encore. Il regarde l’horizon, la mer, les vagues, le soleil à son zénith. C’est la seule chose qui lui semble ne pas être changée. Il secoue d’un bref mouvement de sa tête une de ses nombreuses et longues mèches brunes, pour mieux contempler cet océan d’un bleu si profond.
Ce garçon n’est pas seul. Loin derrière lui, on peut distinguer une silhouette enveloppée dans une grande robe noire, aux motifs à peine perceptibles tant il s’en est éloigné. On ne sait même pas s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, et ce ne sont pas les intonations de sa voix, lorsque cette personne invite le jeune homme à revenir marcher près de lui sur une route bordée par des arbres en fleurs, qui apportent un indice quelconque.
« Itachi ! Qu’est-ce qui te prend ? Que fais-tu ? »
Mais Itachi n’écoute pas la voix. Il est seul avec ses pensées funestes. Et c’est comme si celles-ci étaient trop lourdes à porter qu’il s’assied tout à coup sur le sable dans un bruit sourd causé par le choc de la lame de son sabre avec celui-ci. Mais rien n’y fait. Ses affreux souvenirs, ses cauchemars vécus éveillé sont encore là… Ils n’ont pas disparu, et Itachi les sent toujours autant peser sur sa conscience.
Il n’en peut plus. Il souffre déjà tellement. Mais surtout, il ne peut se faire à l’idée que ce qu’il vient de faire, ce qu’il vient de voir le suivra toute sa vie qu’il espère de ce fait courte.
C’est alors que des larmes commencent à couler de ses yeux marron. Lentement, une goutte se forme sur ses pupilles si bien faites, avant de dévaler sa joue rouge, bientôt suivie par d’autres. Un flot salé humidifie le sable, alors que ses lèvres s’ouvrent en tremblant.
Mais l’autre ne voit rien de la douleur d’Itachi. Celui-ci lui fait dos.
Encore une fois, un appel lui est lancé.
Encore une fois, l’adolescent l’ignore. Depuis quelques heures, plus rien au monde n’exige être écouté. Rien, absolument rien ne peut le détourner de ses sombres pensées.
A un moment, son regard croise le sable. Sa main y erre, effrite et creuse légèrement sa surface, tout comme aurait fait celle d’un enfant. Il y dessine quelque chose d’indescriptible, lui-même ne sait pas ce qu’il représente avec son index et son majeur. Il cherche. Que dessiner ? Pourquoi dessiner ? Sa destinée en sera-t-elle changée ? Et surtout, ses souffrances seront-elles soulagées, pour un instant, un instant seulement ?
Peut-être… Itachi aurait à ce moment-là fait n’importe quoi qui puisse le distraire.
Et aussitôt, alors que la voix résonne encore derrière lui, sa main s’agite de nouveau. Une ligne courbe, éphémère, apparaît. Oui, mais pour quoi faire, cette ligne, ce trait ? Il réfléchit un instant. Trop peut-être. Le passé le reprend. Les larmes ne peuvent être retenues. Les ténèbres l’enveloppent.
Il se revoit quelques mois plus tôt.
Il se souvient de ce jour-là. C’était lors d’une bataille décisive entre le pays de la Terre et le pays du Feu dont il était originaire. Il se trouvait sur le front en territoire ennemi, alors que la situation se faisait critique pour les hommes de l’Hokage. Tous les autres hommes de son unité étaient blessés, parmi lesquels comptait son ami, Shisui Uchiha, alors que l’armée adverse se rapprochait dangereusement. Elle se faufillait entre les fossés, les crevasses, les incendies, les troncs d’arbre, la pluie battante, le brouillard, lentement, mais sûrement.
Itachi allait se retrouver pris au piège. Déjà, il entendait les cris triomphants des capitaines adverses. Ils étaient à l’évidence certains de leur victoire. Mais Itachi ne pouvait se résoudre à échouer sa mission. C’était impardonnable.
« Non, Itachi… disait Shisui d’une voix faible. Fuis, fuis tant qu’il est encore temps. Toi seul peux t’enfuir. Tu peux…
- Non, Shisui, je ne vous abandonnerai pas. Je préfère mourir avec vous à sauver ma peau comme un lâche. Il ne sera pas dit que je n’aurai pas vendu celle-ci chèrement.
- Itachi ! C’est de la folie ! Va-t’en, ils sont bien trop nombreux, même pour toi ! implorait son compagnon.
- Laisse-moi faire » répondit Itachi d’un ton froid en les délaissant.
Il fit quelques enjambées rapides et discrètes autour de lui. Il se hissa comme un aigle au sommet d’un arbre, tout en se saisissant d’un kunaï qu’il cala entre ses deux mâchoires et de son sabre dans la main droite, afin de mieux cerner la situation. Il était incontestable que l’ennemi était bien mieux organisé. Le jeune homme compta cinq troupes de dix hommes chacune environ, en des endroits divers et épars. Il n’avait pas le choix, il ne pouvait que les éliminer l’une après l’autre. Le moindre échec, en revanche, serait fatal, et Itachi lui-même n’était pas certain de sa réussite totale. Mais l’enjeu était trop important pour qu’il se trouve décontenancé. Ses compagnons représentaient sa seule motivation. Il voulait sauver son ami, avec qui il avait partagé presque toutes ses missions, toujours accomplies avec un succès éclatant.
Courageusement, Itachi fondit sur la patrouille la plus proche de lui. Il prenait de la vitesse, courait mais n’était pas aperçu. Plus il faisait de pas, plus ses chances augmentaient car une esquive de l’ennemi devenait impossible. Il courait, dévalait les pentes silencieusement, et ce ne fut qu’au dernier moment qu’un guerrier du pays de la Terre le remarqua.
« Là-bas ! » hurla-t-il en montrant Itachi du doigt.
Mais il était trop tard pour lui et ses hommes. Itachi ne pouvait plus manquer son coup. Le temps de quelques mouvements et de bruissements désagréables, c’était fini.
Une patrouille en moins. Mais il restait encore soixante hommes. Mais il ne tarderait pas à les rencontrer, car ceux-ci ne pouvaient qu’avoir entendu l’avertissement de l’homme réduit à l’état de cadavre et qu’Itachi regardait avec indifférence.
Mais son attention ne pouvait pas être relâchée. Il jetait de brefs coups d’œil tout autour de lui. Un détail ne lui échappa pas. Quelque chose avait changé dans le décor. Une tête. Un autre ninja l’avait imprudemment regardé. Itachi fonça sur lui, et appliqua le même traitement qu’à ceux qu’il avait déjà tués. De la même manière, il élimina une autre dizaine de guerriers.
Mais en faisant cela, il s’était éloigné de ses compagnons blessés ; il fallait donc retourner absolument sur les lieux où ceux-ci se trouvaient avant que les hommes du pays de la Terre les découvrent. Aussi, c’est en courant plus vite qu’il n’avait jamais couru qu’il alla les retrouver.
Il s’en fallut de peu, justement, pour que son Shisui et trois autres compagnons de mission échappèrent à la mort. Deux patrouilles d’autres ninjas ennemis étaient dépêchés sur les lieux et repéraient la crevasse où les trois hommes de Konoha s’étaient cachés en attendant le retour d’Itachi. Celui-ci fondit sur un premier, sabre en main, et le trancha sans que celui-ci ait eu le temps d’opposer la moindre résistance. Mais il n’était bien sûr pas assez rapide pour exterminer dix combattants d’un coup sans être remarqué. Aussi, sitôt que le bruit sourd du premier cadavre eut résonné après son choc sur le sol humide, tout le monde se retourna et considéra Itachi, et le regardant dans les yeux. Précisément là où il ne fallait pas regarder. Itachi était en effet doué de pouvoirs héréditaires propres à sa lignée, et ceux-ci se manifestaient par l’apparition d’une pupille de couleur rouge sang, il s’agissait du sharingan. Le garçon s’en servait pour projeter des dizaines d’illusion autour de lui : dans le cas présent il allait mettre en scène un décor apocalyptique, dans lequel les pauvres allaient se voir ligotés contre toutes sortes de supports, puis mutilés, dans leur rêve éveillé, par l’Uchiha. Mais avant qu’ils se soient rendus compte de la supercherie, tous seraient massacrés par l’adolescent…
Dernière édition par Mikazuki le Jeu 23 Juil 2009, 5:25 pm; édité 3 fois
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Mikazuki Dramaturge des forums


Inscrit le: 17 Oct 2007 Messages: 1245
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Posté le: Mar 03 Juin 2008, 7:16 pm Sujet du message: |
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Ainsi, Itachi venait de préserver durablement la vie de ses camarades. Il s’en était assuré, il n’y avait pas d’autres ennemis dans les environs, et aucun ne pourrait s’apercevoir de leur présence. Il fallait donc songer au retour à Konoha, où tous ces compagnons seraient soignés… Sauvés… La guerre allait peut-être s’achever alors qu’ils seraient encore en période de repos.
« Tu nous as… sauvés… Je… disait Shisui d’une voix faible.
- Sauvés de quoi ? répondit Itachi en prenant le corps de son ami sur ses épaules. Je n’ai rien fait de particulier, poursuivit-il d’un ton modeste, j’ai juste agi comme j’aurais dû le faire en ces temps difficiles… »
Les hommes de son unité étaient certes mal en point, mais ils pouvaient probablement joindre Konoha au prix de quelques haltes prolongées. Ils allaient refaire la route ensemble – l’un allait être porté par l’autre - car Shisui était trop atteint pour marcher sur des dizaines, des centaines de kilomètres. Itachi était certes investi d’une mission mais il ne pouvait pas se permettre de laisser ses amis en territoire ennemi, liens d’amitié ou pas. De toute manière, il était le seul homme valide. Ils avaient tout partagé ensemble, étaient devenus des frères d’armes. La solidarité, plus que n’importe quel autre sentiment, primait : Itachi se moquait même de passer pour un traître aux yeux des plus grandes autorités de son village natal. Cependant, à quoi bon ? Il n’était même pas certain que Shisui tienne bon. Le parcours aurait duré une semaine en temps normal en marchant. Mais avec les estropiés, le rythme ne pouvait que ralentir. Mais Itachi regardait tout de même les choses sous un angle optimiste : peut-être allaient-ils croiser un providentiel médecin.
Mais pour l’heure, il était difficile de prédire un quelconque avis sur Shisui. Le matériel médical dont il disposait se résumait à de simples pansements. Il avait certes de l’eau, très pratique et très utile pour soigner la plaie, mais la bouteille en verre qui la contenait s’était brisée en même temps que les bras de deux de ses hommes sous les éboulis fréquents en plein pays de la Terre – d’autant plus que son armée augmentait expressément sa fréquence dans le but de se débarrasser du plus grand nombre de soldats ennemis grâce aux chutes de roches.
Alors, où trouver de l’eau ? La pluie ? La situation était vraiment primaire. Des fleuves ? Il y en avait certes non loin de là, mais il était loin d’être impossible que des shinobis d’Iwa campèrent aux points d’eau. Et il ne fallait vraiment pas courir le risque car la vie de Shisui et des trois autres seraient fortement compromise. Itachi marchait tout en réfléchissant à ces éventualités peu réjouissantes, des gouttes de pluie ruisselaient dans le même temps sur ses joues et tombaient des cheveux de son compagnon inanimé.
« Décidément… Il ne tiendra pas. » pensa Itachi. Il ordonna aux autres de stopper leur marche.
« On s’arrête déjà ? Il y a moins d’une heure que nous marchons, nous ne sommes pas invalides à ce point… disaient les autres. Mais leur chef d’unité les regarda d’un regard significatif.
- Auriez-vous un drap, par hasard ?
- Je crois que non. »
Le décor, à bien regarder, était vraiment dantesque. Le brouillard ne se levait pas et resterait sans doute au moins jusqu’au soir. La pluie, pour ainsi dire diluvienne, ne cessait de s’abattre sur des plantes, des arbres et un sol détrampés. Se déplacer sur ces terres se révélait être très périlleux, car on pouvait facilement glisser un poids sur les épaules. Au loin, des montagnes fracassés, au relief triste et aux pentes parsemés d’une roche aux couleurs affreuses, se dressaient d’entre des nuages de fumées provoqués par les explosions.
Itachi déposa délicatement son blessé à terre. « Je vais te tirer de là » murmurait-il à voix basse. Solidaires jusqu’à la mort.
Le garçon défit quelques vêtements. Les blessures de Shisui étaient plus profondes qu’il ne l’avait pensé. Les langes appliqués sur la cuisse entaillée de l’autre étaient dangereusement imbibées de sang. Ce pansement fut changé rapidement pendant que les autres veillaient aux alentours. A tout hasard. Ceci fait, il s’intéressa aux bras. Que dire ? C’était presque pire. L’humérus gauche de Shisui souffrait d’une fracture ouverte, et une attelle, un garrot étaient absolument nécessaires. Sur son membre droit, c’était l’avant-bras qui était écrasé. Itachi effectua quelques pressions sur sa main, miraculeusement intacte. Shisui ne réagissait pas. Il ne sentait plus rien. Pour compléter ce pathétique tableau, le blessé avait de la fièvre. Evidemment.
« Yanagi, Tsubaki, Tessenka, revenez s’il vous plaît ! » Cet ordre fut exécuté tant bien que mal.
« Il ne va pas mieux, hein ? supposa l’un d’entre eux.
- Et par malheur nous sommes l’une des rares unités où un médecin est absent, déclara Itachi. J’aimerais que vous vous procuriez du bois et des matériaux étanches pour abriter Shisui Uchiha.
- Vous comptez installer un campement ? questionna Tsubaki. Il était aussi éberlué que les trois autres.
- Afin de protéger notre camarade ici présent, c’est exact !
- Attendez… Vous réalisez ce que vous nous demandez ? reprit l’interlocuteur.
- Je ne vois pas ce que ma décision a d’irréalisable, rétorqua l’adolescent.
- Nous sommes en plein territoire ennemi ! Nous risquons notre vie à tout moment parce que les shinobis du village caché d’Iwa grouillent comme des fourmis ici, Shisui n’a pas une chance sur dix de survivre à ses blessures et vous voudriez stopper notre fuite pour lui ? »
Itachi était véritablement dégoûté à l’écoute de tels propos.
« Tsubaki, vous faites bien preuve d’un certain culot pour vous adresser ainsi à moi, votre chef d’unité, votre supérieur hiérarchique, alors que, de plus, je vous ai moi-même sauvé la vie tout à l’heure, dit-il froidement.
- C’est exact ! Mais nos vies, qu’ont à voir nos vies dans cette histoire ?
- Vos vies ? Vous êtes des ninjas du Pays du Feu, Tsubaki. Vous êtes autant que moi des instruments, des outils de l’Etat dans ses conquêtes et les guerres, toutes les guerres que cela occasionne. L’Hokage qui vous dirige est au-dessus de vous, au-dessus de moi. Le comportement dont vous faites preuve est tout simplement indigne de votre condition. Je suis autant que vous conscient des risques que je prends. Et avant que vous m’interrompiez je rappelle que nous sommes en guerre et je vous ai donné des instructions qui doivent être exécutées sans délai, Tsubaki, ainsi qu’à vous deux » conclut-il en pointant son doigt alternativement sur Yanagi et Tessenka.
Ces deux derniers obéirent sur-le-champ à Itachi. Tsubaki, lui, était resté debout devant le garçon en le regardant d’un œil provocateur.
« Vous avez encore des remarques inutiles à faire ? reprit l’autre en détournant le regard. Je m’en passerai. Je vous ai donné un ordre. »
Mais l’autre n’avait pas bougé. Cette fois Itachi se releva de toute sa taille en prenant l’expression la plus sévère qu’il put et en resserrant volontairement le bandeau qu’il portait sur son front et qui était orné du symbole de Konoha.
« Dois-je interpréter ce refus d’obéir comme un défaut de courage ? Nous sommes en guerre, Tsubaki, et je désire autant que vous rentrer chez moi au plus vite et en vie si possible. Vous êtes un ninja, est-ce clair ? Vous devez faire abstraction de votre vie pour votre seigneur. C’est notre credo et rien ni personne ne pourra le modifier. » |
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Mikazuki Dramaturge des forums


Inscrit le: 17 Oct 2007 Messages: 1245
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Posté le: Mar 03 Juin 2008, 7:16 pm Sujet du message: |
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La leçon était cette fois-ci comprise. Tsubaki s’en alla rejoindre les deux autres, qui commençaient déjà à couper des branches et des troncs d’arbres pour les apporter à Itachi. Celui-ci savait quoi en faire. Il s’efforça de les faire tenir en équilibre au dessus du corps de Shisui. Au premier essai il n’y parvint point. Ah, quelle saleté de guerre ! Cette pluie qui n’en finissait pas, ce brouillard qui ne se levait pas, cette fièvre qui ne baissait pas, ces hommes que des familles de reverraient pas, qu’il la détestait cette guerre !
Tout en reprenant son entreprise il pensait à son frère. Il se nommait Sasuke. Il brûlait d’envie de le retrouver, de le regarder sourire sitôt qu’il passait le pas de la porte en entendant aussitôt résonner un si doux « Grand frère ! » caractéristique de cette bouche et de cette voix d’un garçon aux cheveux aussi bruns que lui de cinq ans. Sasuke lui demandait toujours de lui apprendre de nouvelles techniques, en cela Itachi représentait un excellent professeur pour un élève désireux de le dépasser.
Non, il ne voulait pas mourir au combat, en plein territoire ennemi. Il n’aspirait qu’à revenir vivant du champ de bataille. Il imaginait aisément Sasuke demander tous les soirs à sa mère si elle avait reçu des nouvelles du front, et celle-ci répondre négativement. Tant mieux, il ne valait mieux pas qu’il sache l’horrible vérité, le calvaire que vivaient son père et lui-même. Il ne voulait pas qu’il soit choqué. Et puis, cela serait plus tard un récit passionnant à raconter, et le frère saurait par avance qu’il se serait bien terminé. Il voyait déjà les yeux émerveillés du petit frère, ne demandant qu’à boire d’autres paroles de l’aîné qu’il admirait.
Il lui raconterait plus tard qu’il faisait, en ce moment même, un abri de fortune qui semblait tenir pour son ami… Il ne restait plus qu’à recouvrir le tout de feuilles. Il avait repéré de grandes plantes en bordure des chemins terreux. Il n’y avait qu’à les couper et les poser au-dessus de la fragile charpente. Ainsi, Shisui serait protégé de la pluie.
Une fois la construction achevée, les trois autres combattants demandèrent à Itachi qu’est-ce qu’ils allaient devenir. Celui-ci leur répondait qu’ils ne le quitteraient pas tant que le blessé ne serait pas en meilleur état. Cette réponse provoqua le tollé général.
« Ah non, ne commencez pas. C’est déjà assez pénible comme ça. Et de toute manière, cela vaut mieux pour tout le monde en général. Vous aussi êtes blessés. »
On en était alors au milieu de l’après-midi. Le soir s’avança sans la moindre accalmie météorologique, mais sans attaque ennemie non plus. La nuit vint. Chacun se relayait à tour de rôle pour monter la garde pendant que les autres dormaient. Les heures s’écoulaient lentement, les minutes s’égrenaient au fil des gouttes de pluie qui tombaient sur les plantes – et sur les hommes se reposant aussi, car seul Shisui, au vu de son état, bénéficiait d’un abri. Mais fort heureusement, la situation n’était pas éternelle. Certes, l’état de l’ami ne s’améliorait pas : on refaisait constamment ses bandages. Mais au moins, il ne s’aggravait pas non plus. Puis l’aurore parut. Quel bonheur ! Non seulement la pluie tombait moins fort, et en plus tous les quatre venaient de survivre à une nuit véritablement infernale. D’ailleurs, chacun se questionnait : comment avaient-ils fait pour fermer l’œil dans des conditions pareilles ?
Mais pour autant Itachi n’était pas résolu pour autant à changer d’avis. Et les autres n’en démordaient pas, ils voulaient partir d’ici.
« Vous auriez prêté un peu plus attention à nos dires hier, nous aurions déjà passé la frontière !
- Au vu de votre rythme, je préfère garder mes opinions sur le sujet, répliquait Itachi. Mais n’exagérez pas non plus : vous savez pertinemment que même en ayant marché la nuit nous serions encore à cent kilomètres au moins du pays du Feu.
- Itachi, je viens d’observer les environs, les shinobis d’Iwa ne sont pas loin, informa Yanagi, qui venait de rejoindre le groupe, et d’un ton plus sérieux que celui de ses frères d’armes. Il vaut mieux s’en aller et maintenant !
- J’espère que tu ne me mens pas. Ils sont à combien de centaines de mètres ? »
L’autre réfléchit un instant.
« D’après ce que j’ai vu, ils sont à un kilomètre environ. »
Le chef d’unité fut embarrassé. Il leur recommanda de se cacher et de se faire pour l’amour du ciel les plus discrets possibles, tout en sachant que si éventuellement le corps de Shisui était aperçu c’en était fini d’eux.
Il aurait bien aimé leur dicter d’autres recommandations. Mais il n’en eut pas le temps. Tout à coup une explosion suivie de cris venait de retentir. Qu’est-ce que cela signifiait ? Des combattants de Konoha n’étaient pas loin ? Mais à peine un nuage de fumée noire était apparu qu’il fût aussitôt soufflé par un autre panache de flammes d’un rouge éclatant. De l’espoir avait soudain rejailli en Itachi : il avait cru entendre quelques mots bien familiers, et ces grandes flammes rouges étaient en fait dues à une technique du clan Uchiha : elle s’intitulait « La boule de feu suprême… » Après, plus rien. Des bruits de pas dans l’herbe. Yanagi ne put s’empêcher d’émettre un appel à l’aide. Les bruits de pas se faisaient au fur et à mesure de plus en plus proches et chacun retint son souffle lorsque quelqu’un parut de derrière les buissons. Mais il possédait une tenue familière : elle était verte et comportait de fines poches sur le buste. C’était un équipement de la ville de Konoha. Tout le monde était soudain rassuré. Mieux encore : l’homme qu’ils venaient de croiser n’était personne d’autre que Fugaku Uchiha, le père d’Itachi et accessoirement chef suprême du clan. Lui et le fils se jetèrent instantanément et mutuellement dans les bras, heureux de se retrouver en vie alors que les missions qui avaient été confiées étaient pour l’un comme pour l’autre très dangereuses.
Mais la question la plus préoccupante restait pour le moment l’état de santé de Shisui Uchiha. Par chance, Fugaku faisait équipe avec un membre du clan Haruno, spécialisé dans la médecine envers les combattants. On fit immédiatement examiner le malade, toujours inconscient, par cette seule personne suffisamment compétente pour émettre un avis sérieux sur le sujet, alors qu’Itachi lui expliquait les raisons de ses blessures. Celui-ci ne tarda pas à conclure :
« Il devrait survivre. Shisui doit énormément envers toi, Itachi, tu t’en es occupé comme ton propre frère. A présent, c’est à moi que reviennent ses soins. »
Le père exultait à l’écoute de paroles si élogieuses sur son rejeton. Il se tourna vers Itachi et, un sourire aux lèvres, déclara :
« Tu es bien mon fils. »
Visiblement, celui-ci ne tenait pas rigueur du fait que l’objectif qu’on lui avait attribué ait été abandonné par Itachi au profit de ses camardes. Ce constat rassereina l’adolescent. Quant à Yanagi, Tessenka et Tsubaki, ils allaient assurément se remettre de leurs blessures.
Par la suite, alors qu’on allait se remettre en route, on décida d’un commun accord de scinder l’unité de Fugaku en deux groupes : l’un poursuivrait sa mission avec le chef Uchiha, et un autre, minoritaire, composé de trois ninjas, aiderait Itachi à acheminer les blessés jusqu’à ou au moins jusqu’à la frontière qui ne se trouvait probablement plus qu’à une centaine de kilomètres. Une journée et demie de marche rapide après laquelle les membres de l’escorte retourneraient au front au pays de la Terre. On avait pris soin de donner à Itachi des membres assez puissants pour parer toute éventualité, telle qu’un assaut ennemi, mais on espérait évidemment qu’ils n’aient pas à faire usage de leur puissance. Et ce fût le cas : le lendemain au crépuscule tous les hommes valides, à l’exception d’Itachi, qui devait retourner à Konoha en compagnie de son ami Shisui, s’en retournèrent à Iwa.
En les regardant s’éloigner, Itachi, en lui-même, les remercia sincèrement pour l’aide qu’il lui avait apportée. Il aurait aimé combattre au front en défendant avec son père son pays natal, mais en tant que chef d’unité il était dans l’obligation d’acheminer ses hommes jusqu’à Konoha.
Il n’allait pas regretter le court répit qu’il se voyait accorder. |
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chronos Civil

Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 23 Localisation: en train de faire mumuse avec la tête a hidan
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Posté le: Mer 04 Juin 2008, 1:44 pm Sujet du message: |
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excellente ta fic! une fic avec itachi en héros ne peut être QUE géniale mais vraiment c'est bien écrit et on est vite pris dans l'histoire!
A quand la suite? |
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tini Aspirant genin

Inscrit le: 28 Avr 2008 Messages: 163
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Posté le: Ven 06 Juin 2008, 12:03 pm Sujet du message: |
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je suis d'accord, Itachi en premier plan = succès garanti
Génial ta fanfic
en plus tu humanises le personnage, car on le connaît comme étant plutôt froid et distant
bravo _________________
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Itachi U Civil

Inscrit le: 08 Juin 2008 Messages: 8
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Posté le: Dim 08 Juin 2008, 5:56 pm Sujet du message: |
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Pas mal du tout ta Fic, ta du avoir mal aux doigts apres avoir écrit autant lol, non franchement bonne histoire avec un itachi sentimental en mission en plus comme héros...que demande de plus le peuple? |
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Jordi Uchiwa Aspirant genin

Inscrit le: 25 Nov 2007 Messages: 166 Localisation: Même moi j'sais pas >.<
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Posté le: Dim 08 Juin 2008, 11:31 pm Sujet du message: |
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Eh eh, que le FC Itachi qui post xD
Bravo Mikazuki, tu t'es encore surpassé  |
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Mikazuki Dramaturge des forums


Inscrit le: 17 Oct 2007 Messages: 1245
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Posté le: Mar 10 Juin 2008, 1:45 pm Sujet du message: |
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Ca se voit qu'il n'y a que le fanclubs d'Itachi, tous les quatre, vous avez endossé un avatar le représentant...
Merci à tous pour vos encouragements... La suite de votre nouveau feuilleton :
Chapitre 2 - Frères
La fenêtre de la chambre était restée ouverte. Les rideaux transparents, de temps à autre, étaient secoués par une petite brise estivale fort agréable, rafraîchissant un air rendu étouffant par la chaleur.
Deux personnes étaient présentes dans cette chambre aux murs d’un blanc immaculé, seulement tâché par du mobilier médical en divers endroits du mur et une plante d’intérieur dans un coin de la pièce. Il s’agissait en premier lieu d’Itachi. Il était assis sur une chaise et, le front humide, jetait de temps à autre sur son ami Shisui. Ce dernier était pour sa part allongé et demeurait immobile sous un fin drap blanc, caractéristique banale d’un hôpital comme celui de Konoha.
A l’évidence, il n’était pas encore bien remis de son séjour sur le champ de bataille de Tsuchi no kuni. Mais cela n’avait rien d’étonnant… Cela ne faisait que quatre jours qu’il était de retour, et les nombreux plâtres qu’on lui avait appliqués n’avaient pas pu faire un effet très probant.
Cela faisait justement quatre jours que Shisui était dans cette position. Jamais un râle de sa part ne venait troubler le silence de cette pièce, et les mouvements, les conseils que donnaient les infirmières dans d’autres endroits de l’établissement étaient parfaitement perceptibles.
La situation durait depuis presque une heure. Itachi, en ami dévoué et de par sa position de chef d’unité, venait tous les jours rendre visite au blessé. Il trouvait bien le temps long toutefois et était désolé de ne voir aucune amélioration au sujet de Shisui.
« Il est vrai que j’aurais beaucoup fait pour toi… » pensait le jeune homme. Tous les jours, il se remémorait les événements vécus sur le front, les diverses percées d’abord, suivies des bruits et des images d’éboulis, la cinquantaine de shinobis de Tsuchi, la pluie battante, la fuite dans ce qu’on pouvait appeler jungle… Mais surtout, il était encore scandalisé de l’attitude de Tsubaki à son égard et à celui de Shisui. Et dire que quelques heures plus tôt il venait de lui sauver la vie… Son écoeurement était si grand qu’il se demandait s’il devait le dénoncer aux plus grandes instances militaires de la cité. Après tout, il n’avait rien montré d’autre qu’un refus d’obéissance, ce qui signifierait presque un acte de trahison.
Il ne comprenait pas ce qui l’avait poussé à agir de la sorte, pourtant. Il savait de source sûre que Tsubaki était un chuunin exemplaire, puissant, d’une loyauté infaillible envers Konoha si l’on jetait le voile sur ce qui s’était passé dernièrement. Il n’avait jamais hésité à risquer sa vie pour sauver ses compagnons de mission… Il avait toujours fait preuve de respect pour ses supérieurs, ne disait jamais un mot plus haut que ceux-ci… Alors, pourquoi ? Un énervement provoqué par le décor dantesque, la pluie qui n’en finissait pas ? La peur ? Rien n’était à exclure.
Pas même un sentiment de rejet envers son chef. Tsubaki et Itachi n’étaient pas du même clan. Lui venait de la lignée des Uchiha, l’autre des Shûtosei. Et Itachi n’ignorait pas que les Uchiha avaient une réputation sulfureuse dans la ville dont il était originaire, bien qu’ils représentèrent à eux tous seuls une partie non négligeable de sa force militaire.
A cause d’un certain Madara Uchiha. En effet, avant même la création de Konoha, deux clans s’affrontaient perpétuellement : les Uchiha et les Harishima. La guerre et la rivalité régnaient toujours entre ces deux puissants clans. Mais il ne savait d’autre sur cette affaire qu’un jour, une paix durable, enfin, fut instituée. Mais ladite personne, Madara, n’était pas d’accord et préférait le combat. Devant la colère des autres membres du clan, celui-ci s’exila… Pour revenir un jour en défiant le chef du clan Harishima. Mais Itachi ne savait pas quelle avait été l’issue de la rencontre. Les dirigeants du village gardaient le secret absolu à propos de cette affaire. Cependant, le maître des Harishima était devenu entre temps Hokage, c’est-à-dire chef de la ville de Konoha et du pays du Feu. C’est pour cette raison que suite à ce combat qu’on disait dévastateur, les Uchiha s’étaient vus attribuer une réputation sulfureuse. Presque plus personne ne leur faisait confiance, et toutes leurs habitations étaient regroupées en une unique partie isolée de Konoha. Ils étaient devenus des « gens à part ».
Etait-ce pour cela que le chuunin Tsubaki avait refusé de lui obéir ? Pour des préjugés, des ragots basés sur des faits presque légendaires du fait de l’ancienneté des faits ? Itachi considérait une telle explication comme impossible du fait de son incompréhension.
Mais un bruit sourd vint l’arracher à ses pensées. Itachi releva la tête vers le lit de Shisui. Quelque chose était différent. Le malade, pour la première fois depuis quatre jours, avait bougé. En l’occurrence, c’était un bras emplâtré qui était posé mollement sur le buste et non sur les draps du lit de métal. Après un court silence, le râle du blessé troubla le silence parfait de cette chambre d’hôpital.
« Shisui ? » demanda timidement Itachi.
L’adolescent se leva de sa chaise et fit quelques pas vers l’autre côté du matelas afin de regarder si son ami était sorti d’un long sommeil. Ce dernier avait les yeux légèrement ouverts, et ne parlait pas du fait de la fatigue et du sommeil qui pesaient encore sur son organisme. Mais en entendant les bruits de pas rapprochés, il concentra sur regard jusqu’alors dans le vague sur le sourire du visiteur à sa vue. Il était heureux de pouvoir l’attacher sur quelque objet de la pièce mis à part la fenêtre d’où le soleil brillait toujours.
« Tu es réveillé ? » murmura l’autre.
Oui, il avait ouvert les yeux et commençait à discerner les traits familiers de l’adolescent. Comment aurait-il pu les oublier, lui qui était son ami depuis l’enfance ? C’était d’ailleurs avec les liens qu’ils avaient créés qu’ils s’étaient entraînés ensemble, et s’étaient toujours mutuellement encouragés.
Il essaya de prononcer quelques mots.
« Non, Shisui, ne parle pas encore. C’est encore trop tôt pour toi. »
Itachi jouait à ce moment précis le rôle d’un grand frère veillant sur la santé de son benjamin. Mais celui-ci ne prenait pas garde à ses conseils, trop heureux de disposer d’un moment où eux seuls étaient cette salle.
« Je… te… remercie… disait l’autre faiblement.
- Tu me l’as déjà dit, Shisui. Et puis, c’était mon rôle de chef d’unité de sauver mes compagnons de l’adversaire et de la mort, je ne vois donc pas ce que j’ai fait de très important. Je n’ai fait que remplir une mission. Voilà tout, concluait Itachi d’un sourire bienveillant. Tu dois te soigner. »
Mais pour cette fois, il préférait faire fi de ces conseils. Juste pour chuchoter un « Merci… » de ses lèvres presque fermées et qui esquissaient le même sourire que précédemment. Itachi le lui rendit, et rabattit la fine couverture sur lui tout en préconisant le repos. Ceci fait, il sortit de la pièce pour gagner le frais couloir, bien plus agréable que les chambres.
Dernière édition par Mikazuki le Mar 10 Juin 2008, 7:18 pm; édité 1 fois
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Mikazuki Dramaturge des forums


Inscrit le: 17 Oct 2007 Messages: 1245
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Posté le: Mar 10 Juin 2008, 1:47 pm Sujet du message: |
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Il avait à peine refermé la porte qu’il croisa une infirmière juste derrière lui. Bien grande, aux cheveux longs et délicats d’une couleur brune, elle lui demanda : « Comment va-t-il ?
- Il vient de se réveiller. Prenez soin de lui, il compte parmi mes rares amis et personnes auxquelles je tiens chèrement » répondit Itachi en s’éloignant vers les escaliers de l’hôpital. Derrière lui, il écoutait les pas de l’aide-soignante qui entrait à l’instant dans la chambre de Shisui.
Il demeura un moment sur le parvis de l’hôpital, se demandant ce qu’il allait faire. Où aller ? Il avait obtenu une semaine de permission spéciale, et n’en demandait pas autant. Il se considérait comme un avantagé, un favori parmi tous ces hommes qui risquaient leur vie sur le territoire de Tsuchi no kuni. Quatre des sept jours qu’on lui avait accordé étaient déjà passés : il espérait que le restant défilerait tout aussi rapidement. Il ne voulait souffrir – c’était le mot – d’aucune faveur parmi tous les hommes de Konoha, car il savait que d’autres mettaient, en ce moment même, tant d’ardeur au combat au nom d’un patriotisme infaillible, qu’ils devaient en être nécessairement récompensés. Hélas… Les shinobis étaient là pour endurer toutes les souffrances, et non le bonheur.
Les journées précédentes, il avait passé chaque matinée à l’entraînement tant que l’air était encore suffisamment frais, et chaque après-midi à l’hôpital, jusqu’au crépuscule, jusqu’à temps que les visites soient interdites, à attendre encore et encore que les perles du temps s’égrènent… Il voulait retourner combattre. Mais il ne ressentait aucune excitation à l’idée de se forger une légende glorieuse, de devenir un héros. Il n’aimait pas se battre. Mais c’était contre le fait qu’il soit à cet instant-là différent de tous les hommes valides de la cité qu’il voulait rentrer en guerre.
« Grand frère ! » cria soudainement une voix familière derrière lui.
Il se retourna et reconnut son frère cadet, Sasuke. Celui-ci était seul. L’expression qu’il affichait était assez explicite à propos de la joie qu’il ressentait à l’idée de retrouver son aîné plus tôt que prévu. Ses beaux yeux bruns étaient ouverts d’excitation à la vue de celui qu’il considérait comme un héros. Itachi ne put s’empêcher de sourire en réponse.
« On peut aller s’entraîner ensemble ? demanda-t-il.
- Si tu veux… » répondit plus modérément le grand frère.
Depuis son retour, il n’avait droit qu’à cette question, et ce n’était pas que cette semaine-là après tout. Depuis bien avant, Sasuke rêvait d’un entraînement en compagnie d’Itachi… Celui-ci allait enfin exaucer le souhait du jeune garçon, âgé de sept ans à peine.
Tous deux prirent alors la direction d’une forêt proche. Itachi avait poussé cela jusqu’à prendre Sasuke sur ses épaules. Ah, qu’il aimait bien son petit frère pour faire une chose pareille, défiler devant toute la ville pendant quinze à vingt minutes pour lui faire plaisir… Ce n’était vraiment que pour cette raison qu’il s’en allait aux bois.
Ils allaient lancer des kunaïs, apprendre à viser, technique absolument basique, voire ridicule, chez les ninjas. Ne pouvait en aucun cas mériter ce qualificatif celui dont le savoir se limitait à la maîtrise de ces armes de jet aussi simplistes.
Ils allaient lancer des kunaïs, lui, Itachi Uchiha, âgé de quatorze ans, shinobi émérite du pays du Feu, plus haut gradé dans la tranche d’âge le concernant, et lui, son petit frère Sasuke, deux fois plus jeune et pas même élève de l’académie. Certains auraient refusé, pour la honte qu’ils auraient ressentie. Mais ce n’était pas le cas d’Itachi, parce qu’il n’avait premièrement que faire des critiques à son sujet, ne faisant confiance qu’à lui-même, et secondement, parce que Sasuke figurait dans la liste des personnes auxquelles il tenait le plus, au même titre que sa chère et doue mère, et que son père à qui il faisait honneur, selon ses termes.
Toutes ces personnes… Jamais il ne voudrait les perdre. Il les adorait, lui plus que quiconque. D’un véritable amour, si fort, si sincère ! Le matin même, il avait entendu parler d’une affaire de parricide dans un quartier éloigné de la ville. Son incompréhension était totale. Comment des personnes pouvaient-ils tuer, pour quelque raison que ce soit, des membres de leur propre famille, qui plus est, les auteurs de leurs jours ? Selon lui, cela dépassait l’entendement humain. Tous ceux qui accomplissaient de tels actes n’étaient plus digne de ce nom : il n’étaient que des monstres infâmes, des êtres à abattre tout de suite et à éliminer dans les pires souffrances. Non, jurait-il pour lui-même, jamais lui, le dénommé Itachi du prestigieux clan Uchiha ne ferait cela. Il préférait se tuer lui-même plutôt que de prendre la vie des personnes qu’on appelait « Papa », « Maman »… Que ces mots étaient beaux, que ces mots étaient jolis dans la bouche d’un fils !
Une demi-heure plus tard, les deux garçons atteignirent une clairière dans la forêt. Sasuke descendit dans épaules de son frère aîné. Puis, il s’assit bien au centre, le regard vissé sur son aîné, prêt à écouter toutes les leçons qu’il allait dicter. Cette attitude donna naissance à un sourire sur les lèvres d’Itachi, qui se saisit d’un kunaï dans sa main droite.
« Lancer une arme de jet, telle qu’un kunaï, un shuriken ou un makibishi*, nécessite avant tout de la concentration, Sasuke. Tu dois vider ton esprit de presque toutes tes pensées, ton unique préoccupation ne devant être que viser la cible. »
Il pointa l’index de son autre main vers un chêne.
« Si ma cible devait être cet arbre, je ne dois penser qu’à lui seul. Tu dois te concentrer en un minimum de temps. Lors d’une bataille, le recours à l’arme de jet n’est pas qu’une simple éventualité. En effet, les shinobis y ont recours dans presque tous les cas. Ton adversaire, lui, ne prêtera pas garde au temps qui t’est nécessaire : bien au contraire, il ne demandera qu’à te prendre de vitesse. A toi d’éviter ce cas de figure. C’est bien compris, Sasuke ? »
L’enfant, qui n’avait pas bougé d’un pouce, tant il était absorbée par les explications d’Itachi, acquiesça vivement. Une nouvelle fois, son grand frère sourit et lui remit son kunaï.
« Ce que je t’ai expliqué te sera très utile, notamment lorsque tu devras lancer plusieurs lames successivement. Quant à la précision… Je ne peux rien t’apprendre à ce sujet, tu dois t’initier toi-même, continua Itachi. A présent, lève-toi et vise la branche de ce chêne. »
Sasuke s’exécuta, trop heureux d’avoir enfin une occasion pour prouver sa valeur au frère qu’il admirait, vénérait même, plus que n’importe quelle autre personne. Même la parole du maître Hokage, chef de toutes les personnes vivant à Konoha, dont parlait son aîné comme d’une personne extrêmement gentille, compréhensive, protectrice, n’avait pas autant de charisme sur lui.
* Un makibishi est un genre de shuriken hérissé de pointes, très en usage chez les ninjas. |
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Mikazuki Dramaturge des forums


Inscrit le: 17 Oct 2007 Messages: 1245
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Posté le: Mar 10 Juin 2008, 1:48 pm Sujet du message: |
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Enfin, il allait démontrer à son jeune professeur pour la première fois de toute sa vie qu’il savait faire quelque chose, qu’il n’était pas complètement inutile à la cité guerrière et à son clan. Il inspira profondément – son frère souriait de son comportement – et ferma les yeux un court instant. Dès qu’il se sentit prêt, car l’enjeu était selon lui de la plus haute importance, il les rouvrit, tendit son bras avec force. Celui-ci partait vers l’avant. Sa main, qui était restée jusque là fermée pour tenir le poignard, s’ouvrit alors pour libérer l’arme qui, après avoir longuement sifflé dans l’air, alla sa ficher presque au centre de l’arbre qu’Itachi avait auparavant désigné. Il demeura une seconde immobile, et se tourna joyeusement vers son frère qui, pour tout commentaire, déclara : « C’est presque ça. »
Sasuke recommença la manœuvre et, cette fois, la réussit tout à fait. La lame était exactement au centre du tronc d’arbre. Itachi, considérant ce résultat, annonça qu’il allait maintenant apprendre à son cadet à lancer plusieurs kunaïs en un temps réduit.
Cette tâche, plus ardue que la précédente, les occupa une heure durant. Alors que le soir s’avançait, et que le soleil frôlait la cime des arbres d’une futaie à l’horizon, Sasuke venait de lancer trois couteaux sur un vieux marronnier, presque alignés sur la croûte. Mais Itachi annonça qu’il fallait à présent retourner aux côtés de leur mère.
« S’il te plaît, grand frère, une dernière fois ! » suppliait presque le benjamin.
Itachi voyait bien l’intérêt qu’il manifestait à vouloir combler l’immense fossé qui les séparait en termes de puissance. Il répondit à cette demande en l’invitant par les mouvements de ses doigts à se rapprocher de lui. Sasuke, qui croyait en une lueur d’espoir, obéit. Mais soudain, le frère aîné lança son index sur son front. Il dit doucement, un sourire aux lèvres : « Désolé, Sasuke… Ce sera pour une autre fois… »
L’autre était déçu.
« Allons, le consola Itachi, tu auras tout loisir de t’entraîner en mon absence… »
Mais Sasuke ne répondit pas à cette phrase. Itachi n’y prêta pas garde. Il aimait le taquiner de la sorte, et, pour montrer la sincérité de son sentiment, il lui donna une main que le cadet accepta. Ainsi, ils retournèrent au quartier des Uchiha, aussi tranquille qu’à l’ordinaire, plus encore depuis que les hommes étaient partis se battre au Pays de la Terre.
Sans cérémonie, les deux garçons passèrent la porte d’une demeure aux murs de brique, percés en trois endroits différents de sorte à laisser pénétrer la lumière. Leur mère se trouvait, comme à son habitude, dans la cuisine. Elle les avait entendus. Mais Mikoto n’émit aucune protestation lorsque ses enfants empruntèrent les escaliers afin de gagner la chambre du plus jeune des deux. Sasuke, qui était entré le premier, courut pour s’allonger sur ses draps, à la différence d’Itachi qui marchait lentement, l’air décontracté, contemplant les jeux de son frère éparpillés en tous coins de la pièce aux murs bleu marine.
« Grand frère… demanda timidement l’un des deux. Tu peux me raconter ce que tu fais avec Père ? »
Nous y voilà, pensa l’autre. Il se doutait bien que Sasuke aurait, au moins une fois pendant sa permission spéciale, posé cette question. D’ailleurs, il s’étonnait qu’il ne l’ait pas demandé plus tôt.
Devait-il accepter de livrer le récit de sa vie au front ? Il savait bien que s’il refusait, Sasuke s’acharnerait à lui refaire la demande des jours, des semaines, des mois plus tard… Mais le problème n’était pas là, c’était qu’il ne voulait pas choquer son petit frère qui n’avait même pas atteint l’âge de raison avec les détails horribles mais malheureusement communs à tous les combattants : la peur, les explosions… la mort. Aussi, il allait donner un aperçu de ce qu’il vivait à des centaines de kilomètres de ce lieu si paisible, mais en allégeant son contenu tout en ne brisant pas les illusions de l’enfant à propos de son frère. Ce n’était pas par prétention qu’il agissait de la sorte, c’était pour qu’il évite de se faire du souci pour lui et pour son père.
« Très bien, Sasuke. Dans ce cas, commençons. Le premier jour, ton père et moi, nous sommes restés ensemble sur le front de Tsuchi, avec une poignée d’hommes de Konoha. Je ne sais plus combien ils étaient, une dizaine environ… Nous avons marché des heures durant, sauté des troncs d’arbre couchés à cause des combats, nagé dans des rivières… Nous avons parcouru des dizaines de kilomètres ainsi, sans encombre, sans même rencontrer un ninja adverse, et le soir, nous avons fait halte dans un bois, profitant d’une des rares journées de calme… » disait un Itachi se délectant de l’émerveillement qu’il lisait dans les yeux de son jeune frère.
En réalité, tout ce qu’il disait à ce moment précis n’était qu’une pure affabulation, tissée pour faire plaisir à son frère. Son père et lui avaient été dès le début séparés, il ne s’était pas écoulé une heure après le départ de Konoha qu’on les avait déjà séparés, car ils étaient affectés à des unités différentes. Il inventait une journée calme, ce qui était là encore absolument erroné. Le Pays du Feu s’était montré trop lent dans les premières journées de guerre, avaient réagi trop tard, de sorte que le Pays de la Terre, qui avait lui-même débuté les hostilités avec Konoha, débutait le combat avec un avantage incontestable puisqu’il avait envahi de manière inquiétante les terres de l’Hokage. La situation avait ensuite était renversée, mais à quel prix ? Celui des blessés, du sang et de la mort. Tant de victimes au nom de tensions éclatées entre pays et dans lesquelles les combattants n’avaient rien à voir… Selon Itachi, tous les hommes qui avaient voulu la guerre devaient payer pour leur sacrilège.
« Mais le lendemain, la situation devenait plus complexe. Père avait repéré une patrouille de ninjas de Tsuchi près de notre campement, et il nous fallut l’affronter. C’est alors que…
- Itachi ! Peux-tu venir un instant ? » interrompit la voix de sa mère.
L’intéressé se leva.
« Désolé, Sasuke. » dit-il avant de quitter la chambre puis de descendre l’escalier de bois. Mikoto l’attendait.
« Tu as de la visite » dit-elle en désignant de la tête une jeune fille dans l’encadrement de la porte d’entrée. L’adolescent la considéra. Grande, du même âge que le guerrier des Uchiha, elle avait de longs et lisses cheveux bruns coiffés exactement de la même manière que sa mère. Ses yeux étaient d’une magnifique couleur bleue. Elle rappelait la teinte que prenait la mer dans ces pays lointains sous le soleil majestueux de l’été. Sa peau, quant à elle, était comparable au sable de ces mêmes plages, ni trop foncée, ni trop claire. Elle était plutôt jolie.
« Je m’appelle Hanako, annonça-t-elle. Je suis la sœur de Shisui, d’une année son aînée, et j’ai à vous parler, Itachi. Pouvez-vous m’accorder un moment ? »
Itachi regarda sa mère. Celle-ci devait avoir préparé de quoi dîner, et tous ses mets devaient être prêts d’un instant à l’autre. Il sentait déjà l’odeur de saumon grillé dans l’air. Si le jeune homme sortait maintenant, la ménagère serait sans doute gênée par ce contretemps. Aussi, c’était une expression significative qu’arborait son regard. Il ne refusait pas la visite de la dénommée Hanako, mais ne voulait pas contrarier Mikoto, qui, en réponse, proposa à l’invitée de rester souper avec eux. Elle accepta, après s’être fait un peu prier.
De ce fait, la mère appela Sasuke à son tour, qui descendit les marches peu après. Mais cette fois, la mère retourna à la cuisine, laissant Itachi et Hanako seuls dans l’entrée. |
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Jordi Uchiwa Aspirant genin

Inscrit le: 25 Nov 2007 Messages: 166 Localisation: Même moi j'sais pas >.<
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Posté le: Mar 10 Juin 2008, 7:26 pm Sujet du message: |
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Mwarf, j'ai trouvé!, j'ai trouvé UNE erreur (faute frappe XD) "douce" 11ème paragraphe, second post
Et une simple question, un Uchiwa qui a les yeux bleus? N'ont-ils pas tous les yux noirs et les cheveux noirs?
J'ai adoré, il faut l'avouer, comme dh'abitude quoi...  |
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Sasori75 Genin
Inscrit le: 14 Jan 2008 Messages: 420
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Posté le: Mer 11 Juin 2008, 11:42 pm Sujet du message: |
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Première fois que je lis une de tes fanfics, et franchement, je ne suis pas du tout déçu, je dirais même que je suis impressionné.Une chose est sur, t'arrives à capter l'attention du lecteur.
A quand la suite?
@Jordi : quand Itachi se fait interroger suite au "suicide" de Shisui, je crois me rappeller que l'un d'entre eux avait les yeux bleus, mais c'est à vérifier, je suis absolument pas sûr. |
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Tsoing Aspirant genin

Inscrit le: 08 Fév 2008 Messages: 204 Localisation: Entre le ciel et la mer
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Posté le: Jeu 12 Juin 2008, 3:02 pm Sujet du message: |
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Epoustouflant !
*_____________*
Je sens que "Hanako" va devenir la 'fic que je préfère parmi toutes celles que tu as écrites !
Tu y as mis beaucoup de descriptions et elles sont vraiment très bien (tant dans le style que dans le vocabulaire).
On retrouve bien le Itachi héros et défenseur de Konoha que Kishimoto nous a peint ces derniers chapitres.
Vraiment Mikazuki félicitations c'est une superbe 'fic ! |
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Aiko Étudiant à l'académie

Inscrit le: 16 Juin 2008 Messages: 93
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Posté le: Mar 17 Juin 2008, 10:30 am Sujet du message: |
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Je viens de le lire d'une traite, et vraiment c'est prenant.. hypnotique.. captivant !
J'adore le personnage d'Itachi, il est vraiment intéressant. Il soulève beaucoup d'interrogations. Alors une fanfic' sur lui, ça rox. x)
Sinon, j'ai du voir une répétition, et quelques fautes, genre " dans " au lieu de " des ". En gros, rien de grave. ^^
Vraiment, bravo, tu as un réel talent pour l'écriture. =]
Han. Et Hanako me fait penser par son physique, à Sayuri, personnage principal du roman Geisha. ^-^
Voila, voila, au plaisir de lire la suite. |
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Shigueru Étudiant à l'académie

Inscrit le: 14 Juin 2008 Messages: 82 Localisation: Juste derrière toi !
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Posté le: Mar 17 Juin 2008, 5:18 pm Sujet du message: |
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Un gros coup de coeur pour une histoire écrit sur un forum
Aiko a surment raison, tu as du talent.
Le texte m'a bien emballer.
Tu la fait en combien de temp sinon et tu la fait seul ? |
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-Monkey- Civil

Inscrit le: 18 Juin 2008 Messages: 37 Localisation: Ici et là.
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Posté le: Mer 18 Juin 2008, 4:57 pm Sujet du message: |
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J'y suis passé
commentaire simple, dans l'ensemble la fic est bien autant dans le style que dans la cohérence via l'histoire. Cependant j'ai vu quelques erreurs de formulations, certaines flagrantes d'autres moins mais qui gênent ne serait-ce qu'un peu la lecture de ta fic.
Si je devais évaluer ta fic je lui mettrais un 15/20 ( mon système de notes à évaluer une nouvelle de V. Hugo à 17)
Voilà mon idée de ton récit, qui j'espère t'aidera par la suite. _________________
Final Fantasy Fan |
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Aeris-chan Civil
Inscrit le: 16 Mai 2008 Messages: 20
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Posté le: Sam 21 Juin 2008, 10:35 am Sujet du message: |
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Désolée Mikazuki de ne pas avoir dit mes impressions plus tôt. En faite, j'ai pas eu trop le temps puisque je travaille et je fais les trois-huit en ce moment et surtout, je viens à peine de terminer à lire (je suis impardonnable, je sais) tes trois fics c'est-à-dire Hanako, Mizukage et Neko ou le rêve qui sont excellentes au passage, j'ai adoré et j'ai aussi lu les trois fics de Tsoing, Petite Lune et toi concernant l'anniversaire d'Itachi et j'ai vraiment adoré, un véritable plaisir à lire tout ça. Bref ce n'est pas le sujet.
Donc mes impressions ^^
Déja c'est excellent, j'ai bien aimé. Tu as su accrocher le lecteur dès le début.
En effet, ta fic était prenante grâce à la beauté de ton style et ton écriture. Tout y est fluide et c'est un très bon point, rien que pour ça, je te dis un grand bravo ! C'est un réel plaisir de lire ta fic. Etant fan d'Itachi, ça m'a fait plaisir de lire une fic consacré à ce personnage définit comme héros et défenseur de Konoha et avec un Itachi sentimental, j'ai adoré !
Tu sais Mikazuki, tu devrais écrire ton propre roman un jour. Tu as du talent, de l'idée et du potentiel. En tout cas, j'ai vraiment hate de connaître la suite ! Je te donnerai mes impressions sur les 2 autres fics un peu plus tard, sache que j'ai adoré ! Merci de nous faire partarger ton talent et ta passion de l'écriture, bravo à toi ! |
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Mikazuki Dramaturge des forums


Inscrit le: 17 Oct 2007 Messages: 1245
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Posté le: Mar 15 Juil 2008, 11:41 am Sujet du message: |
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Je suis très sincérement content de vos commentaires que je n'espérais pas si nombreux.  J'ai appris que je n'étais qu'à deux points de Victor Hugo, ça aussi ça m'a fait plaisir.
A présent... J'ai mis du temps à le faire, c'est vrai. Mais j'espère reprendre un rythme régulier et vous donner un chapitre chaque mardi si possible.
Shigeru, pour répondre à ta question je dirai que je passe beaucoup de temps à rédiger mes chapitres. Je ne fais pas attention à l'heure, mais ça va bien de quatre à six heures...
Chapitre 3 - Hanako
La table paraissait moins vide que les journées précédentes.
Certes, Hanako ne pouvait pas remplacer le père de famille. Mais le temps d’un soir, la pièce serait moins vide, il y aurait enfin quelqu’un à qui parler. La guerre n’était vraiment pas distrayante pour Sasuke et sa mère. Chaque soir leurs pensées n’étaient centrées que sur les absents, et ils en oubliaient tout le reste, ce qui était bien normal. Chacun, dans tout Konoha, aurait fait de même. Ils pensaient aux aimés que la guerre menaçait de leur prendre.
Cependant, la gaieté, si l’on pouvait dire, refaisait, le temps d’un soir, son apparition dans le cercle familial. Cette situation était assez particulière. D’un côté, les quatre personnes s’excusaient de sourire, quoique modérément, et de faire partager le repas alors que leur homme vivait des journées probablement atroces sur le front – seul Itachi pouvait se faire une idée, et refusait obstinément de donner des détails à son frère et surtout à sa mère. Il avait ses raisons. C’était d’ailleurs lui-même qui était le plus gêné à ce moment-là.
Hanako s’était agenouillée le dos à la fenêtre. Itachi, tout le temps du repas, ne la quittait pas du regard. Il s’en détachait seulement pour saisir le semblant de repas que sa mère avait préparé, qui se résumait à un morceau généreux de poisson grillé, frais du matin, accompagné d’un bol de riz. Il contemplait les yeux de son invitée. Cet azur resplendissait, devenait une douce lumière bleutée dans un splendide soleil couchant. Deux gouttes d’eau dans un feu. Pourquoi ses yeux, ces yeux, le fascinaient à ce point ? Mais Itachi ne voulait pas montrer la profondeur de son sentiment devant sa mère et son frère. Railleries possibles du benjamin, réprimande, peut-être, de la mère, qui devait, comme son père, penser qu’il était grandement préférable de considérer un avenir certain et prometteur à une simple amie.
Mais Itachi ne pouvait pas demeurer devant ses contemplations. Il devait également prêter garde au discours que tenait l’objet de ses pensées.
« Je me nomme Hanako et je suis la sœur aînée de Shisui Uchiha, reprit-elle, exactement de la même manière que quelques minutes auparavant, lorsqu’elle s’était présentée à sa mère. Ma visite est motivée, comme vous le devinez, par l’état de santé de mon frère. »
Itachi se redressa, releva sa tête et considéra Hanako. Il devinait qu’elle allait parler de son benjamin puis de lui-même.
« Il est toujours à l’hôpital, et s’est enfin réveillé tout à l’heure. D’ailleurs, vous étiez présent à ce moment-là, dit-elle en pointant les baguettes de bois qu’elle tenait sur Itachi. Ma sœur y travaille en tant qu’aide-soignante, et vous a vu quitter la chambre dans laquelle il repose… »
Son locuteur était stupéfait. Ainsi, la femme qu’il avait vu tout à l’heure se trouvait être la sœur de Shisui ? Il regrettait d’avoir tenu ses paroles tout à l’heure, qui pouvait paraître hostiles dans l’esprit de l’infirmière. Il lui semblait avoir donné un ordre…
« Dans quelques jours, il sera peut-être à même de tenir une conversation avec les membres de sa famille. Pour le moment, Shisui est encore très fatigué… C’est à peine s’il ouvre les yeux, et on tend l’oreille pour écouter ce qu’il murmure entre les lèvres gercées. Mais nous avons l’assurance que notre frère adoré sera, d’ici quelques mois, sur pied, comme si rien n’était… J’ai déjà hâte de le voir repartir à l’entraînement » conclut Hanako, un large sourire aux lèvres, le regard ailleurs.
Cette fille était vraiment fière de son frère. Itachi imaginait ce que devait être la joie des parents vis-à-vis de leur fils. Ils avaient donné naissance à un valeureux guerrier, un héros indispensable à Konoha ! Un garçon, un homme qui se battrait pour son pays avec un patriotisme irréprochable ! Qui n’hésiterait pas à mettre sa vie en jeu pour sa ville natale !
Mais le sourire d’Hanako s’atténua peu à peu. Elle tourna sa tête légèrement pour regarder Itachi droit dans ses yeux.
Oui, vraiment… Ces yeux, ses yeux étaient magnifiques…
« C’est grâce à vous, Itachi. » reprit-elle d’une voix pleine de reconnaissance et de douceur.
Mais l’adolescent était toujours autant gêné à l’écoute de ces paroles. Pourquoi le remerciait-on de la sorte ? Il n’avait pourtant rien fait d’extraordinaire. Bien loin de là, il avait renoncé à sa mission pour protéger la vie de ses partenaires. Parce que ceux-ci étaient des êtres humains qui avaient autant que les autres le droit de s’extirper de ce bourbier, et qu’Itachi ne voulait pas que le destin l’ait choisi, et lui seul, pour survivre.
C’était la première fois qu’il avait renoncé aux ordres. Un sentiment désagréable, depuis, s’était emparé de lui. Il se sentait en dette envers les autorités de son village. On l’avait désigné chef d’unité et on lui avait confié des objectifs à remplir. Mais l’organisation n’était pas assez efficace et les quatre autres membres de l’équipe avaient perdu au fil des heures toute faculté à se battre du fait de torsions, de fractures, de la fatigue… Pour finalement faire demi-tour à une vingtaine de kilomètres de leur point de ralliement. Echoué. Il avait échoué. Quel dommage ! Ils étaient pourtant si près du but !
Le garçon s’attendait maintenant au même sort que d’autres avant lui. L’affaire la plus connue à ce sujet était celle d’un grand ninja surnommé le Croc Blanc de Konoha. D’une puissance jamais égalée, il avait pourtant préféré la survie de ses hommes à la réussite de sa mission, et plus tard, l’esprit torturé, déchiré par les injures et le déshonneur qu’on lui avait infligé, il s’était suicidé…
Itachi était persuadé que par sa faute, des vies supplémentaires allaient être retirées à des personnes innocentes, victimes de leur devoir. Il avait vu tant de visages jusqu’à maintenant… Il savait déjà qu’il ne pourrait plus regarder certains. Les larmes lui montèrent aux yeux à cet instant lorsqu’il pensait à ses anciens camarades de l’académie, des camarades de jeu, d’entraînement, avec qui il entretenait des relations sincères, morts à la guerre des jours, des semaines, des mois plus tôt. Mais un bon shinobi ne devait pas avoir de sentiments…
Hanako remarqua ces larmes. Elles étaient discrètes, mais la jeune fille changea d’expression à leur vue. Elle ne comprenait pas leur cause, naturellement. Il était devenu en quelques jours un héros, un modèle pour tous ceux de sa génération, un symbole de courage qui s’était désormais forgé une légende sous la pluie de Tsuchi, et lui pleurait, pleurait des larmes de tristesse…
« Merci » murmura malgré tout Itachi d’une voix à peine audible.
Ce n’était pas seulement Hanako qui le contemplait à présent. Sa mère et Sasuke s’étaient tournés à leur tour vers lui. Il constata leur étonnement commun lorsqu’il releva la tête. Pour toute réponse, alors qu’il essuyait de sa main les traces humides et rectilignes sur ses joues, il leur adressa un regard significatif. Il voulait visiblement abréger la conversation. Itachi savait déjà trop de la vie au front, et préférait en apprendre davantage sur celle vie que vivait l’arrière en ces temps difficiles. Il n’y avait rien de gai et il le savait. Qu’y avait-il de réjouissant dans une existence partagée à chaque instant entre deux sentiments opposés : l’attente d’un malheur, mais en même temps l’espoir d’une victoire, de retrouver ceux qui manquaient leur table ? Mais au moins, il verrait les scènes de combats sous un regard biaisé…
Des scènes de combat qu’il connaissait déjà depuis l’âge de quatre ans… A un âge où l’on découvre la nature tendre et belle, où l’on baigne dans la douceur maternelle, la guerre et ses mains hideuses étaient déjà venues le prendre et imprimer dans son esprit des images d’horreur et d’apocalypse…
Le silence qui suivit cette dernière réplique d’Itachi fut interrompu par Mikoto. Celle-ci se leva pour apporter quelques fruits frais en guise de dessert. Pommes, poires, ananas, raisin, le choix était varié. Peut-être trop.
Hanako reprit la parole et se livra à une longue discussion sur sa famille. Itachi y montra quelque intérêt. Shisui était certes un ami de longue date, un membre du même clan que le sien, mais les parents des deux garçons ne s’étaient jamais vraiment rencontrés. Quelques salutations discrètes, voilà à quoi se résumaient leurs rencontres. La famille de Shisui avait de nombreuses fois tendu la main aux parents d’Itachi, mais ces derniers n’étaient pas très causants, se murant dans leur travail. La mère, comme toutes les ménagères, passait ses journées chez elle, et le père, à la police de Konoha qu’il dirigeait.
Ainsi, Hanako parla de son père, que Fugaku Uchiha cotoyait parfois. Comme tous les hommes de la cité guerrière, il était au front, en train de se battre contre Tsuchi no kuni, le Pays de la Terre. Mais il était très difficile à sa mère d’obtenir des nouvelles de sa part et sur sa situation. Hanako passait le plus de temps possible en sa compagnie, l’aidant pour bon nombre de tâches ménagères. Sa sœur aînée, elle, soignait les blessés à l’hôpital.
Deux des membres du cercle familial étaient donc mobilisés, pensa Itachi. La guerre, décidément, n’épargnait personne. Son frère était blessé… Pour lui, les combats étaient déjà terminés. Il n’y avait plus qu’à espérer que le père d’Hanako en ressorte vivant, car Itachi seul connaissait leur violence et leur intensité.
Dernière édition par Mikazuki le Mer 16 Juil 2008, 12:16 pm; édité 2 fois
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Mikazuki Dramaturge des forums


Inscrit le: 17 Oct 2007 Messages: 1245
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Posté le: Mar 15 Juil 2008, 11:43 am Sujet du message: |
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L’adolescent jeta à bref coup d’œil à la fenêtre. Le soleil était pratiquement couché, laissant derrière lui un ciel nuancé de rouge et parsemé de petits nuages très fins sur un fond bleu clair. L’invitée s’en aperçut, et déclara quelques minutes plus tard qu’il était temps pour elle de rejoindre les siens.
« Puis-je te raccompagner ? » demanda soudainement Itachi, s’étonnant lui-même de poser une telle question. Il ne voulait pas se séparer de cette fille, il voulait faire davantage connaissance avec la sœur de l’admiré Shisui. Qu’est-ce qui expliquait au juste cette motivation ? Ses yeux ? Encore eux ? Ce bleu océanique intriguait donc tant le jeune homme ?
Hanako la regarda avec un petit sourire, signifiant que la réponse ne viendrait pas d’elle mais de Mikoto. Itachi se tourna donc vers sa mère, arborant une expression polie. Celle-ci accepta, à la seule condition pour son fils de rentrer rapidement.
Un quart d’heure plus tard, après que l’invitée ait remercié de moult égards son hôte, les deux jeunes gens prirent la direction de la demeure de Shisui. Il faudrait à peu près le même laps de temps pour remonter l’avenue centrale du quartier où vivaient reclus les Uchiha, jusqu’à un coin de verdure à l’Est de la cité dans lequel se cachait leur maison. Et tout en marchant, Itachi et Hanako continuaient de discuter.
« Quand retournes-tu au front ? » demanda Hanako.
Itachi était étonné de la question. Ou, plus précisément, de la manière selon laquelle elle l’avait formulée. Elle qui s’adressait tout à l’heure de la manière la plus polie possible, voilà qu’elle utilisait maintenant le tutoiement. D’abord, il préféra l’interroger sur ce détail, bien qu’il se doutât de la réponse…
« Nous sommes entre nous. Devant ta mère et ton frère, je devais me montrer polie, évidemment. Ne prends pas ce décalage de ton comme ton abaissement dans mon esprit, loin de là, je te suis redevable à vie pour avoir sauvé mon frère que j’aime tant, déclara-t-elle d’une voix douce et avec un magnifique sourire aux lèvres. Je te tutoie parce que je sais que comme tout ceux de ton âge, tu dois être quelque peu gêné de ces manières de grandes personnes… Ou plutôt de notre âge. Tu as treize ans, j’en ai tout juste quatorze… Quoi de plus normal de se tutoyer comme des personnes familières ? »
Il l’approuva silencieusement, bien qu’il ait eu l’habitude des formules de politesse de par son père, qui vantait ses mérites à toutes les personnes de la ville, qui, de ce fait, préféraient le considérer en tant qu’adulte.
« Itachi, pardonne-moi de me montrer si insistante… Mais combien te reste-t-il de journées avant ton départ ?
- Deux jours. Deux jours avant de retourner au hachoir… déclara-t-il sourdement. Mais d’un autre côté, je ne souhaite que de retourner au front. Ainsi, je ne me sentirai pas lâche vis-à-vis des autres ninjas de notre cité.
- Tu es au-dessus de ça. Tu as sauvé quatre hommes de maître Hokage, as fait preuve d’un grand courage et d’une grande patience envers eux. Crois-tu vraiment que plus tard on t’en tiendra rigueur ?
- J’ai sabordé une mission. Tu en as certainement entendu parler, Hanako… Une mission d’un enjeu assez important puisqu’il visait à détruire un point de ravitaillement essentiel à l’armée adverse. Par ma faute, les combats dureront plus longtemps qu’ils n’auraient dus l’être, et d’autres hommes de notre pays, qui ne demandent qu’à rentrer chez eux et retrouver leur foyer, mourront.
- Itachi, tu es regardé comme un véritable génie dans notre clan.
- Grâce aux bons soins de mon père, rétorqua le garçon. Sans lui, qui me regarde comme son successeur prochain à la tête du clan, je n’aurais pas autant de popularité ici, termina-t-il en jetant un regard d’épervier à toutes les habitations de pierre et de bois qui les entouraient. Sais-tu que Sakumo Hatake, qu’on voyait aussi comme un shinobi surpuissant, envers qui Konoha devait beaucoup, a agi de la même manière que moi il y a quelques années. Son histoire, sa légende s’est achevée dans une mare de boue. »
Hanako détourna la tête. A quoi bon ? Itachi était trop modeste pour reconnaître qu’il était le plus fort de sa génération. De toute l’histoire de la cité, très peu avait obtenu le grade de ninja de classe supérieure à treize ans. Il avait sauvé quatre de ses compagnons dans des conditions extrêmes. Il était prétendant à la succession de son père, au sein même des forces spéciales et de son clan… Mais malgré cela, même sans devenir imbu de lui-même, il refusait de reconnaître sa puissance.
Après un silence, la jeune fille reprit la parole d’un ton grave :
« C’est si difficile, là-bas ? »
Itachi hocha la tête.
« Je ne pensais pas qu’une guerre pouvait être aussi sauvage. Il n’y a pas un instant de répit. Chaque jour, le ciel se couvre d’une épaisse fumée due aux incendies et aux explosions. Les camarades tombent tous, l’un après l’autre, autour de soi. Mais il vaut mieux écourter cet étalage de descriptions à propos des affrontements, dit-il d’une voix sombre. Je m’en voudrais de t’effrayer, toi qui t’inquiètes pour ton père.
- Tu peux me le dire, tu sais, répondit-elle. Je veux devenir une vraie kunoichi, reconnue de tous ! »
Itachi la regarda et sourit.
« Tu es genin pour le moment, n’est-ce pas ? »
Elle acquiesça en précisant qu’elle allait tenter le prochain examen chuunin. Elle avait la ferme intention de le réussir dès sa première tentative. Itachi considéra ce projet comme louable, et lui souhaita poliment de réussir.
Les jeunes gens poursuivirent ainsi leur conversation, jusqu’à ce moment où surgit une imposante demeure aux murs de pierre, ornée en certains endroits de bandes horizontales de bois et de lierres à l’horizon. Ils se turent, repensant à la soirée qu’ils avaient passée ensemble. Une soirée plutôt agréable. Mais personne ne s’était permis de s’adonner à la bonne chère alors que le souvenir de Shisui et de leurs pères respectifs planait au-dessus de leurs têtes.
« Quand nous reverrons-nous, Itachi ? » demanda soudainement la fille.
Itachi était surpris de cette question. Pourquoi pas ? Sa compagnie lui était fort agréable, à lui qui était assez peu sociable. Ils étaient deux combattants après tout, ils se battaient au nom d’un même village, des mêmes institutions, il n’y avait rien de drôle à ce qu’ils se rencontrèrent de temps en temps.
« J’aimerais m’entraîner avec toi, si cela ne te dérange pas. Je sais que tu as d’autres choses à faire pourtant… Je m’en voudrais de t’infortuner, de t’encombrer alors qu’il te faut défendre Konoha » poursuivit-elle.
Itachi la regarda. Il comprit combien ce désir lui était cher à son regard. Que faire ? Il aimerait passer un peu de temps pour elle – lui ? passer un peu de temps pour elle ? il se reconnaissait à peine ! – mais il était préférable de s’entraîner lui-même, lui qui était un des ninjas d’élite de son village, qu’avec une simple genin. Une contraction douloureuse lui prit la gorge lorsqu’il se rappela deux jours plus tard, il devait retourner au front. Il pouvait y laisser la vie… Rien n’était impossible. Mais d’un autre côté, il aimerait bien lui rendre service.
« Hanako… »
Ils stoppèrent leur pas. Hanako regardait fixement son interlocuteur, espérant à tout prix une réponse positive. Itachi hésita.
« Après la fin de la guerre. »
Ces six mots sortirent précipitamment de la bouche du jeune homme, qui craignait que la pression exercée par les yeux d’Hanako le fassent changer d’avis. Il n’avait pourtant pas de temps à perdre en ces temps douloureux… Elle détourna le regard.
« Je comprends. »
Itachi craignait l’avoir vexée. Mais celle-ci la rassura. Elle savait qu’il avait ses obligations, des comptes à rendre à Konoha. Hanako se réjouissait de passer quelques heures pour devenir plus forte, plus puissante. C’était le plus grand service qu’il pouvait lui faire, elle en était convaincue. Itachi sourit.
La maison d’Hanako se trouvait à présent à quelques mètres d’eux. La jeune fille s’apprêtait à retourner aux côtés de sa mère et de sa sœur. Elle prit de la distance, et se rapprocha de la maison de pierre, comme pour montrer les liens qui la rattachait à sa famille. Ce fut au nom de celle-ci qu’elle déclara, un sourire aux lèvres : « Remercie ta mère du repas qu’elle a eu la bonté de m’accorder ».
Ils allaient se quitter, comme ça, sur ces paroles ? Impossible… Ils s’étaient tous deux tournés le dos. Mais ils se retournèrent, une dernière fois, et, se contemplant l’un l’autre, examinant la profondeur de leur expression et les sentiments que celle-ci dissimulait aux tréfonds de leur âme, levèrent tous deux la main timidement. Ces saluts avaient deux significations différentes : l’un souhaitait à son partenaire la réussite, de marcher le plus loin possible sur la voie du succès, et l’autre priait pour que la guerre n’emportât pas son compagnon. Car ces deux mains blanches et légères qui s’élevaient à présent franchement, ne craignant plus les remarques de leur entourage respectif, avaient un point commun. Elles étaient la preuve d’une affection devenue, en si peu de temps pourtant, indéniable et réciproque. |
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bob lorris Jounin

Inscrit le: 02 Avr 2008 Messages: 1018 Localisation: district 9
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Posté le: Ven 18 Juil 2008, 7:57 pm Sujet du message: |
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Excellent ! Tu as vraiment du style Mikazuki tu le sais ?
Et puis l' idée de développer sur Itachi est intéressante. D' autant plus que faire dans la psychologie est loin d' être simple ... enfin tu t' en sors pas mal
La suite !!
He he ! J' ai l' oeil tu sais. J' ai remarqué une petite incohérence par rapport au manga. Rien de très grave.
Juste que tu parle du 1er Hokage et tu dis qu' il fait partie du clan Harishima alors qu' il fait partie du clan Senju de la forêt. Harishima c' était le prénom du 1er Hokage.
Oui il faut toujours que je vienne mettre ma merde
@ Monkey : Tu mets 17/20 à Victor Hugo. T' es plutôt exigeant comme gars.  |
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