Peter Doherty -Grace/Wastelands
(écoute :
http://www.musicme.com/#/Peter-Doherty/albums/Grace-wastelands-5099969532450.html?play=all)
Je m'y attendais pas du tout. Moi et la musique aussi... Enfin bref.
Je vois de bonnes critiques, je vois Peter Doherty en face, je me pose des questions quand même... Alors bon j'écoute parce qu'il faut bien et que tant de critiques élogieuses pour ce genre de CD, speux pas non plus venir de rien.
Et là, the surprise.
C'est ça la musique de Peter Doherty ? De la classe, de l'élégance et du une voix douce mais bien mâle à tomber ?
Les arrangements sont juste excellents, variés, pas juste "joyeux lalala", z'ont une réelle compléxité et chaques chansons présente un univers bien à elle qui fait direct voyager, qui parle même si on comprend pas les paroles.
D'ailleurs c'est propulsé par des influences vraiment diverses, jazz, rock... Le tout maitrisés sur le bout des doigts, vraiment pas un CD de mec intox, très pro.
Arcadie est entrainante, elle surprend vraiment, elle donne envie d'aller sortir et de se ballader avec du bon son dans les oreilles de qui-rend-heureux. Et puis de partir un peu dans le passé aussi...
Last of the English Roses à l'instrumentalisation vraiment riche, en plusieurs "couches", une voix qui me touche moins sur ce coup, mais ça donne envie d'une bière dans un canap avec quelqu'un qu'on adore et de se souvenir d'avant. Mélancolie.
1939 Returning.
Et là mais... Mais putain l'artiste. Cherchez pas un style, un genre, un semblant de piste, c'est impossible, entre vieille bande sonore, cordes impressionnantes de justesse, elles devaient être là quoi, une voix un peu plus souffrante je pense, un grand "monde" musical dans la chansons, un monde presque cinématographique tellement on voit bien ça en bande son finale d'un vieux films.
A little death around the eyes
Une voix séductrice quand même, on comprend qu'il ait plût le gars, une ambiance bien à part l'envie de revoir de vieux crooners et d'un bar enfumé avec des femmes qui fument de longues longues cigarettes en croisant les jambes.
Salome.
Celui là je l'aime déjà pour son titre, j'adore ce prénom et la légende qui s'y rattache ^^
Un air de blues dans l'intro, une mélancolie dans les violons, "les sanglots longs des violons de l'automne", une voix qui prend son temps et qui se sait chez elle dans ce coin d'imaginaire. D'ailleurs ont a vraiment l'impression d'être "invité" à une histoire qu'il compte avec tendresse et mélancolie.
I am the rain.
Même que ça je peux traduire : "Je suis la pluie".
Un début de ballade comme ça, autre ambiance, on repars sur quelque chose de plus joyeux étrangement, elle me touche moins malgrès tout, moins d'univers mais des qualités indéniables.
Sweet by and by
Décidement le CD sais surprendre tout en gardant une unité indéniable. Moi qui pensais qu'il s'agissait d'un rockeur trash je vais de surprise en surprise lorsqu'il scat scat avec un air canaille ayant l'air de rire et de draguer à la fois, y'a de la séduction tranquille dans l'air, de celle qui blesse pas, sweet sweet. Monsieurs baille, monsieurs s'amuse et moi, en tout cas, avec :p
Ca parlote un peu, ça snob... Tranquil :p
Palace of bone :
Intro très belle, très rock and amerique je trouve, mais moins touchante parce que pâle à côté des autres ^^ Morceaux à 2 voix, très agréable, jolies levées et un peu d'insolence, un peu d'air canaille encore, tout en professionalisme et en sincérité, surtout.
Shepsking tearaway
Jolie femme qui chante avec lui, très bien choisie, à écouter à deux un après midi tranquil l'un avec l'autre :p Ils sont chez eux, s'installent et savent ceux qui font, ça se respire.
Broken Love Song
Rien à redire de nouveau ^^
Un peu plus de puissance, parfaitement contrôlée.
New love grows on trees
Lady don't fall backwords
Ces deux dernières malheureusement passent pour bien palotte à côté du reste de l'album, bien chanté tout clean hein, mais pas pareil, pas aussi riches...
Une fois l'album finis ?
La fin m'a moins plus mais on est tout enfumé, tout ralentit, on a pris son rythme et on a au visage un sourire, canaille justement, "j'y étais". Où on sait pas trop... Mais on y était et c'était vachement bien. Un peu comme à la sortie des cinémas.
La sincérité de l'artiste saute à la tronche, si j'osais faire comme si je m'y connaissais j'évoquerais Gainsbourg, le même "swing" la même sincérité et le même sentment de professionel accomplis dans tout les domaines.
On retourne au premier, Arcady. Pour voir.
Et là vlan. Tu vois à quel point la progression de l'album est juste, parfaite et à quel point chaque morceau à son ambiance et son univers, tout se suit mais rien ne se ressemble, c'est une réelle suprise en deux temps :
-La découverte de Peter Doherty
-La découverte que parfois, les critiques elles ont raisons.
Dans l'ordre de mes préférences :
Salomé
1939 returning.
Sweet by and by / Arcady