une petite histoire qui est venu toute seule après deux red bull vodka =) on se moque pas svp >___<
Chaque soir,à la sortie des cours il m'attendait.Ses yeux verts me fixaient avec impatience. Accoudé contre la barrière, il examinait le ciel, espérant peut-être apercevoir un signe qui le sauverait. Natal était un mince et pâle jeune homme de dix-sept ans. Malgré ses cheveux désormais très courts, il avait toujours l'air d'un poète. Je l'admirais tant...
Je m'approchai de lui .Il jeta sa cigarette,m'embrassa sur la joue et me fit monter
sur sa moto, sa bécane, comme il l'aimait l'appeler ...Il démarrait toujours en trombe,
c'étaient les seuls moment où nous étions en phase tous les deux, j'adorais cela.
Le mois précédent, nous avions fait davantage de balades, rien que nous deux, mais depuis quelques semaines, il se renfermait sur lui même et cela me rendait malheureuse.
<<-Tu vas bien? me risquai-je à lui demander pendant que nous roulions vers la grande avenue.
Levant sa visière, il répondit maladroitement :
-Oui,ne t'en fais pas Émilie... >>
Natal mentait. Je le savais au fond de moi, mais je me taisais car le seul fait de parler de sa santé nous rendait malheureux.
Ces derniers temps, nous préférions rouler en silence car nous le savions,
bientôt, nous serions séparés à jamais et cela...Nous le refusions.
L'idée que l'un de nous deux disparaisse nous était insupportable, mais nous n'étions pas dieu et nous comprîmes vite que nos pouvoirs n'étaient que de pâles illusions d'enfants. Il faudrait dans la où les semaines à venir se dire un dernier adieu....
Ce soir-là fut tendu. Il m'examinait, interdit et penaud, sans arriver à parler. Soudain il articula:
<<On>>Ses mains caressaient les miennes, elles étaient chaudes... comme les larmes qui perlaient sur mes joues.Il me demandait encore de tenir cette promesse, que je détestais, qui me torturait, mais qui comptait tellement pour lui.
Alors je lui répondais, mortifiée, que j'essayerais de toutes mes forces.
Natal était d'un naturel optimiste mais depuis quelque temps,
depuis qu'il savait qu'il ne vivrait plus jamais à mes côtés, il ne l'était plus tant. Même s'il feignait l'insouciance à mes côtés, je savais que quand il était seul il pleurait à cause de cette maladie qui nous séparerait...Il ne voulait pas montrer son angoisse car il devait être
un exemple pour moi. Mais il était déjà toute ma fierté et cela il ne le comprenait pas...
Dans les jours qui suivirent, son état empira et on dut l' hospitaliser. Natal souriait
toujours, malgré ses douleurs, malgré sa tristesse et son angoisse du départ prochain.
Un matin, malgré tous les soins des médecins, mon grand frère dut partir rejoindre les anges dans cet ailleurs si inquiétant. Je ne pus tenir ma promesse et pleurai son départ.