. Hanako

[Mikazuki]

Il n'y a pas de flashbacks dans "Hanako". Parce que toute l'histoire est une immense analepse, même si on ne le sent pas. De toute façon, tu ne me connais peut-être pas encore mais je ne mets jamais de retours en arrière dans mes récits...

J'avoue, quelquefois j'en rajoute.
Il y a même des fois où ça passe presque pour du superflu, pour qui ne sait pas encore ce que je fais justement faire de ce paragraphe. Mais toutes les réflexions amènent à la maturité du personnage, c'est un personnage qui remet parfois en cause certains principes, qui critique ce qu'il voit. Jusqu'au jour où il va se rendre compte qu'il est obligé d'agir, à son tour. Je ne t'en dis pas plus, même si on le devine.

Pourtant, dès le chapitre 2, trouver que c'est long...
Le début est pourtant plutôt rapide non ? Juste comme il le faut j'aurais dit, personnellement j'adore ce sauvetage sous la pluie.
Malheureusement, tu n'aimes pas trop en dépit de trouver cela intéressant, quelque part ça me déçoit parce que tu es vraiment le premier à me dire ça !

Toutefois, tu me montres un problème mais je ne suis pas près de le remédier. C'est à partir d'"Hanako" que je me suis justement mis à faire des choses longues, à décrire physiquement comme émotionnellement les scènes. Des fois, je trouve même que je n'en fais pas assez !

Mon introduction personnelle, au tout début du topic, avant même le début de la fic', donne les bases, il y aura énormément de psychologie.

Mais bon, sache que les scènes d'action, presque schématiques avec un personnage, une réplique ce n'est pas du tout, du tout mon genre. Ca capte peut-être le lecteur mais mon but est dans cette section de le captiver d'une autre manière (même si tout le monde ne fait pas comme ça et si certains font l'effort d'écrire des phrases, un récit).

Merci tout de même de ton commentaire.

[Arlia]

Je peux pas parler de tes derniers chapitres, car j'ai lu que le premier .

Ta fic est géniale, je continuerais à lire quand j'aurais le temps ( Mon dieu que c'est long )

Je peux dire que par rapport à tous les autres auteurs présents ici, t'es quand même deux trois crans au dessus de nous. J'espere que tu t'arreteras pas en si bon chemin, et que je ne rattraperais pas mon retard avant longtemps ^^

[badge]

Ce n'était aps vraiment le sauvetage sous la pluit qui était long, au contraire c'était bien. C'était sure le lancer de kunai de sasuke qui était exagerement long.

Citation:

Il inspira profondément – son frère souriait de son comportement – et ferma les yeux un court instant. Dès qu’il se sentit prêt, car l’enjeu était selon lui de la plus haute importance, il les rouvrit, tendit son bras avec force. Celui-ci partait vers l’avant. Sa main, qui était restée jusque là fermée pour tenir le poignard, s’ouvrit alors pour libérer l’arme qui, après avoir longuement sifflé dans l’air, alla sa ficher presque au centre de l’arbre qu’Itachi avait auparavant désigné. Il demeura une seconde immobile, et se tourna joyeusement vers son frère qui, pour tout commentaire, déclara : « C’est presque ça. »

Mais continue, je lirai qd meme, je ne suis pas la pour remettre en cause les styles des uns ou des autres, c'était juste en avis. Je lis cette fic parce que je sens a peu pres comment cette histoire va tourner, et je trouve ça interessant.

C'est vrai que je ne te connais pas, voir meme que je ne connais plus grand monde ici, je suis revenue recement mais seulement pour lire les avis des épisodes qui sortent en évitant de lire les scans (avant j'était droguer ça)

[Mikazuki]

Je trouve ça bien de ta part de préciser le fond de la pensée, Badge, mais ce passage était-il suffisant pour m'attribuer un 10/20 ?
D'autant plus que dans ta citation, tu omets les deux passages les plus importants :

Mikazuki a écrit:

Sasuke s’exécuta, trop heureux d’avoir enfin une occasion pour prouver sa valeur au frère qu’il admirait [...] Il allait démontrer à son jeune professeur pour la première fois qu’il n’était pas complètement inutile à la cité guerrière et à son clan. Il inspira profondément [...]

Pourquoi je développe le lancer du shuriken, c'est justifié.
C'est la première fois. Et l'enjeu, minime à l'esprit d'Itachi, est énorme pour Sasuke. Cette partie du chapitre est basée sur Sasuke, d'où le développement de cette action, de manière à, quelque part, créer un effet de suspense sur le lecteur.
Dans ces conditions, je ne pouvais pas me contenter d'écrire "Il jeta le shuriken vers le tronc, ...", c'est trop peu, ce n'est pas du tout à la hauteur de l'évènement.

Comprends-tu ?

[badge]

Oui je comprends mais décrire le mouvement du bras par de l'arriere qui va de l'avant avec force, mais sa main ne s'ouvre pas tout de suite, ensuite elle s'ouvre, et le kunai qui siffle pendant son voyage (du fait qu'il traverse j'ai bien compris), c'était de ça dont je parlais.
Je m'attendais a ce qu'il lance (simplement) le kunai avec beaucoup d'application.
Je ne parlais pas de la scene, je disais que les scenes étaient longue a cause de ce genre de chose.
Cela dis c'est la 1ere fois que je lis une de tes fics, on va bien voir ce que ça va donner

[hopelessnight]

Coucou Mikazuki, j'ai lu ton message dans le fc Itachi et je viens te soutenir ici, moi je pense que c'est franchment bien ce que tu fais , et les scènes bien d'écrit ca donne de la vie au récit, on s'imagine bien la scène et les sentiments des protagoniste comme ca.

boN ALLER BON COURAGE!!!! et je pense vraiment que faire un concourt peut être que bénéfique pour ta fic. C'est comme ci on faisait une couverture.....

[Patof]

quand j'y pensse Mikazuki est tu bon en dessin, tu pourrais nous faire une pochette jai pourtant bien du mal a m'imaginer Hanako, uchiha mais yeux bleu et tout le reste je me fais une petite image mais c'est très peu pour le reste jai vraiment hâte de voir la suite

[Tsoing]

Félicitations Mikazuki ! J'ai beaucoup aimé cette suite. Tes descriptions sont très précises (comme d'habitude) c'est un plaisir de voir les décors se dresser au fil de la lecture. Juste, peut-être, essaye de leur apporter un peu de couleur (j'sais pas si tu vois ce que je veux dire).

Le début fait un peu long. Il manque de vie. C'est pas affreux hein ! Juste un détail ; ça se lit bien, la forme est joliment tournée, claire, précise, relevée.

C'est pourquoi l'argumentation d'Itachi apparaît comme une bouffée de fraîcheur dans tout ça. D'ailleurs bravo pour ce passage. J'ai beaucoup aimé le lire. Il commence son explication et on sent au fur et à mesure ses sentiments qui ressortent, qui ne peuvent plus être contenus (quitte à ce que ça manque de diplomatie sur la fin. Excellent. XD)

La suite avec ce pauvre Yoshitaka qui fond littéralement devant l'autre est aussi bien tournée Sauf peut-être la réponse de L'Aveugle : "Disons que je suis la le tout et le néant, lumière et l’ombre, le ciel et la terre, l’arbre et les racines, le dieu et le démon, tout et personne." un peu trop "classique" je trouve (c'est juste mon avis là.)

Et puis ... et puis ... roh ! pourquoi s'arrêter maintenant ? ^^
Maintenant : vivement la suite !


(Ah oui ! Fin 4éme paragraphe : il te manque un mot.)

PS : @__@ ! "A Tsoing". Tu t'en es souvenu depuis le temps (pour avoir fait le listing des membres) ? ça me fait plaisir tiens !

[Arlia]

Well, well

Je viens de lire le chapitre 2 ( Je sais j'avance pas vite mais comme il n'y en a que 5 je fais durer le plaisir au maximum, je me retiens pour ne pas les lire )

Je comprends pourquoi ta fic s'appelle hanako, donc.
J'ai adoré l'entrainement entre Sasuke et Itachi, la psycholigie de ce dernier que tu dévelloppes, notament sur le parricide est extremement interressante.

Itachi à tuer son amour lors du massacre du clan Uchiwa. Serait-ce hanako ?



Edit : Comme il y a rien a faire a mon stage, ben j'ai tout lu.

Ta fic est vraiment énorme, c'est vraiment dommae que les chapiters ne sortent pas plus souvent car la tu m'as intrigué avec l'aveugle. J'ai envie de savoir qui est cet homme.

Evidement, l'avenir D'Itachi dans ta fic m'interresse aussi au plus haut point, j'espere jusque qu'on aura pas a attendre quatre mois ^^

[LeTounch]

A quand le chapitre 6 ? J'espere beaucoup plus vite que le chapitre 5 !

(Rien a dire de plus ^^)

[Mikazuki]

Oh, tu ne me dis même pas si tu as aimé Le Tounch ! Ou plutôt, ce que tu as aimé, parce que si tu demandes la suite
Merci à vous tous en tout cas. J'éprouve beaucoup de satisfaction à lire vos commentaires, il n'y a rien de plus pour me motiver. J'ai corrigé la faute Tsoing, merci de l'avoir signalée.
Enfin, au sujet de la date de publication du chapitre 6 : étant donné que je passe mon bac' dans trois-quatre semaines, que ce sont mes dernières semaines de lycée (j'ai envie de les vivre à fond avec des amis que je ne reverrai plus après juin), je pense qu'il arrivera fin juin. Il est toutefois partiellement écrit.

[¥uura]

Bonsoir.

Habituellement, je déserte la section "Fanfic". Peut-être n'avais-je pas encore trouvé de véritables "auteurs". Tout du moins, disons que lire un récit rempli de fautes sur l'une des oeuvres que je préfère me laissait un goût - très - amer.

Mais là ... c'est une autre dimension, un style fluide, des descriptions comme je les aime à la manière des grands qui ne bâclent pas ses passages qui sont pourtant très contraignants à écrire.
L'histoire est intéressante et les faits qui y sont relatés sont cohérents avec le manga, ce qui manquent -encore une foi- aux autres Fanfics.

Ce fut une très agréable lecture, je voulais donc te remercier pour ce moment.

A bientôt, Mikazuki.

[Lighht]

Sincérement, j'adore.

[Mikazuki]

Merci à vous. Ca me fait très plaisir. Sincèrement.
Pour aujourd'hui, j'avais écrit un chapitre. Mais il est tellement énorme (20 pages Word, version 2007) que je vais le subdiviser en deux autres chapitres. Soyez sages et vous aurez la suite demain

Ceci dit, c'est un chapitre d'action. Et je suis relativement peu doué pour les écrire. Il ne fait donc pas partie de ceux que je préfère, et sa qualité pourrait s'en trouver diminuée, excusez-moi donc.

Bonne lecture tout de même !

Chapitre 6 - Kaminari Uchiha

Le shinobi du pays du Feu sentait peser sur lui le regard d’un homme qui n’était pas des siens. Il s’arrêta un instant, s’efforçant de dissimuler son pressentiment mais fixant les environs, traquant la moindre forme qui pourrait s’apparenter à une silhouette humaine.

Selon toute vraisemblance, le combattant ennemi venait de comprendre que sa présence avait été repérée. Combien de temps, combien de secondes s’écouleraient-elles avant d’être formellement découvert ? Peu de solutions s’offraient à lui. Soit il passait à l’attaque, soit il prenait la fuite, autrement c’est lui qui serait en position de grande faiblesse. En plus, son bras droit n’était pas protégé par sa cotte de mailles, c’était l’inconvénient de la tenue des armées de Tsuchi. En cas d’agression, c’est à cette partie du corps que l’ennemi s’en prendrait.

Toutefois, cet instant de réflexion que s’était accordé le ninja du pays de la Terre était déjà trop important. Le regard de l’individu, un individu longiligne aux cheveux minces, venait de se poser sur lui pendant une fraction de seconde. L’autre, étrangement, fit mine de ne rien remarquer. Profitant de cette absence de réaction qu’il prenait comme un coup de chance, l’autre exhiba son sabre de son fourreau, paré à l’attaque. Déjà, il s’engageait hors de sa cachette, posait le pied sur la pelouse humide, un petit sourire aux lèvres, convaincu de la victoire de l’affrontement et s’imaginant même les bonnes grâces du Tsuchikage pour avoir éliminé, massacré, éradiqué le peu qu’il restait de Konoha sur ce champ de bataille.

Mais il se retint bien vite d’avancer vers le guerrier du village de la Feuille : ne pouvant déterminer s’il ne s’agissait que du fruit de son imagination, il sentit le toucher froid et coupant d’une lame sur son cou. « Que… » pensa-il. Pourtant, ce n’était pas une illusion. On avait bien posé un kunaï près de son artère aorte, prête à accomplir le geste décisif.

« A ta place, je tâcherais de ne pas bouger. J’ai placé un couteau près de ta gorge, mais j’ai aussi une faucille pour te trancher les jambes ou le dos. Rends-toi, autrement je ne donnerai pas cher de ta peau. »

Il avait été dupé. Pas un instant, le shinobi d’Iwa n’aurait imaginé que sa cible fut escorté d’un autre compagnon, ou bien qu’il fixât depuis tout à l’heure un clone, ou quelque autre artifice imitant à merveille la silhouette d’une personne humaine. Une goutte de sueur parcourut rapidement sa face : c’en était fini de lui. Il était l’esclave d’un maître à présent, d’un maître qui avait tout lu de ses pensées en scrutant les mouvements saccadés et sans objectifs de sa pupille. Il fallait à présent l’exécuter… Et déjà, le combattant défait sentit la fraîcheur de la lame toujours plus pressante et toujours plus douloureuse sur sa chair. Jusqu’à ce que, tout à coup, il ne sentit plus rien.

« Bon travail, Kaminari… déclara le shinobi qui était quelques instants plus tôt épié, en s’avançant vers l’endroit où se trouvait le cadavre de son ennemi.

- Merci, Yasha, répondit un homme de grande taille, aux cheveux et yeux noirs. Mais à ce rythme, si Konoha ne nous envoie pas de nouveaux combattants, je ne nous donne pas trois jours avant d’être découverts et abattus par l’ennemi, conclut-il d’un air sombre. »

Il se redressa, contemplant avec une indifférence outrageante le cadavre baignant dans une mare de sang qui se faisait toujours plus grande au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Combien d’hommes il avait éliminé de cette façon, il n’en savait rien. Une quinzaine, une vingtaine peut-être ?

Et le plus difficile, pourtant, n’était pas de neutraliser les troupes isolées de l’ennemi. En effet, même par temps de guerre, Kaminari et ses partenaires ne pouvaient se débarrasser de l’affection aveugle qu’il avait pour le genre humain. En outre, ils se refusaient de laisser pourrir, ou permettre aux animaux de ronger les carcasses d’hommes comme eux, qui n’avaient simplement pas eu la chance de naître dans leur camp. C’est pourquoi ils mettaient une sorte de point d’honneur à enterrer les cadavres de leurs victimes quels qu’ils fussent, malgré le danger. En plus, il fallait toujours agir dans des zones différentes, autrement tous les membres de la seule unité de Konoha encore en terrain ennemi seraient immanquablement repérés, agressés, massacrés. Pour cette raison, cumulée à la fatigue dont il souffrait depuis plusieurs jours, il ne put retenir un soupir en recouvrant d’une masse informe le corps de l’inconnu, un inconnu semblable à eux mais qu’ils venaient de tuer.
Kaminari eut un regard vers la vallée, au loin. La forêt, éclairée par le soleil matinal, était désespérément calme. Aucune fumée, aucun cri n’en surgissait depuis des jours. Les renforts étaient-ils encore si éloignés ?

D’un autre côté, on pouvait aussi interpréter ce silence comme un bon présage, c’était probablement le signe d’une infiltration jusque là discrète.
Les suppositions de Kaminari étaient en fait exactes.

A quelques kilomètres du versant de la colline, Itachi et quatre camarades progressaient jusque là sans le moindre accroc. Certes, comme Kaminari ils avaient du avoir affaire à quelques patrouilles isolées, mais malgré le bruit jamais une unité supplémentaire n’étaient venue s’ajouter à leurs ennemis de l’instant.

Deux camarades avaient finalement été inclus à son unité depuis son entrevue avec Yoshitaka hier. Toutefois, s’il avait connu au préalable les capacités moyennes de Yonjuuni et Mizutora, jamais il n’aurait accepté une offre aussi hypocrite. « C’est à croire, pensait-il avec rage, que l’on s’acharne à me mettre des bâtons dans les roues ! » Etait-ce parce qu’on ne voulait pas l’entendre, parce qu’Itachi, parce que l’Itachi était un combattant de grande valeur ? Ou bien était-ce parce qu’il était l’Uchiha, descendant d’une famille de réputation sulfureuse, et qu’il serait encore plus simple de mettre en lumière son incompétence en cas de défaite, tout en prétextant un complot de leur part ou quelque autre accusation mensongère et, dans l’esprit de l’adolescent, profondément stupide ?

Comme deux jours plus tôt, sur le parvis de l’hôpital, il en voulait profondément à Madara Uchiha, son aîné, mais aussi l’homme qu’il savait, d’après les aveux de son père, responsable de leur situation autarcique au sein même de la cité guerrière.

Ceci étant, il ne pouvait plus se permettre de provoquer un scandale dans le bureau du commandant présumé de la forteresse. Il avait perdu l’envie de se battre contre pareille administration, contre pareille enseigne. Et après tout, deux chuunins, même faibles, restaient deux chuunins, et il avait peu à peu acquis la conviction qu’ils se révéleraient utiles au cours de la mission.

« Nous devrions être encore plus prudent que tout à l’heure, glissa Itachi à l’intention de ses camarades. Je ne sais quelle distance nous avons parcourue depuis notre départ du camp. Quinze ou vingt kilomètres, peut-être, notre allure était rapide. Ainsi, si mes suppositions se révèlent exactes, nous devrions atteindre notre objectif dans une heure environ. Nous devons être prêts à combattre sans trop nous fatiguer sans nous être trop fatigués au préalable. »

Il se prit à sourire à un moment donné, sourire alors qu’ils pénétraient tous les cinq au plus profond d’un guêpier d’une dangerosité sans nom.
Quelques heures plus tôt, à l’aube, le campement avait été levé dans un relatif silence. Comme on s’approchait de la frontière du pays de la Terre, mieux valait se montrer discret, d’autant plus que l’on entrait dans une vallée. Du fait du relief contraignant, on pouvait être repéré de l’ennemi.
Tout en marchant, Itachi avait plusieurs fois eu une pensée pour Hanako.

Il regardait plusieurs fois le bracelet rouge porte-bonheur qu’il devait remettre à Kaminari, et promenait régulièrement sa main sur cou, de manière à tâter le collier de perles noires que la jeune fille lui avait remis, y cherchant une sorte de protection maternelle. De son père, lors des peu nombreux moments de sincérité et d’exhibition spirituelle qu’il avait connu avec lui, il savait que des milliers de combattants ne se battaient qu’en pensant à leur épouse ou amie, et gardaient dans tous les cas un présent ou une calligraphie d’elle : il était désormais de ceux-là. Et pourtant, qu’est-ce qui pouvait lui prouver qu’au soir il pourrait encore se rappeler la beauté de son visage, la beauté de ses yeux, le parfum de ses cheveux, et l’harmonie de ses traits, de son corps ?

Itachi s’était pourtant montré très précis vis-à-vis de ses subordonnés, et prenant autant de précautions que possible devant l’enjeu. Au petit matin, il leur avait ainsi dit :

« Notre première objectif sera de retrouver Kaminari. Je pense qu’il faudra également prendre sous notre aile ses compagnons… S’il en a encore, je me demande quelles sont les motivations de son intégration à notre unité et je ne vois que celle-ci. D’un autre côté, s’il n’a plus d’hommes alors par quel prodige les hommes du Tsuchikage ne l’ont pas achevé ?... Mais apparemment, il se cacherait avec trois autres jounins dans cette zone, fit-il en entourant de l’index une zone au relief abrupt.

- Par chance, elle me semble difficile d’accès. Si les shinobis ennemis ont perdu leur trace, alors je ne sais pas s’ils se sont vraiment acharnés. Ils doivent se rendre compte, ou du moins s’imaginer qu’il n’a aucune chance, remarqua Mizutora. D’où leur inattention à leur égard.

- Peut-être le pensent-ils aussi en fuite.

- Effectivement, Yaiba… reprit Itachi. Mais s’il est une chose qui ne fait aucun doute, c’est que l’ennemi s’attend à la riposte de Konoha. Nous savons autant qu’eux que si nous reprenons le mont, alors leur puissance offensive se trouve considérablement réduite. Une intrusion discrète est peut-être plus efficace qu’un assaut, en fin de compte. »

Tout en repensant à ce dialogue quelques heures plus tôt, il surveillait du coin de l’œil les agissements de ses camarades. Peut-être inexpérimentés, mais méfiants tout de même. Rien de banal ne parcourait les méandres de leur esprit, leur attention vis-à-vis des environs était totale.

Itachi retourna alors la tête, regardant droit devant lui, épiant le paysage qui s’offrait à lui. Ils allaient enfin sortir de la futaie, et retrouver la lumière du soleil. L’illumination soudaine de leurs faciès ressemblait à une bénédiction divine, à un signe du destin, à un présage de victoire. Ils se trouvaient en pleine lumière, contemplant les landes, les champs, cette gigantesque clairière, où s’élevait en toile de fond un mont masqué par une brume dorée, celui des Deux Rivières.

Mais derrière la troupe se produisait un spectacle étrange. Quelques secondes auparavant, Itachi et ses camarades étaient passés non loin de deux cèdres communs, ne remarquant rien de particulier. Malgré cette apparence insignifiante, ces arbres débutaient une lente transformation.

Sans bruit, excepté celui d’oiseaux s’envolant de leur perchoir, les troncs s’éclaircissaient peu à peu, les branches les plus hautes disparaissaient. De rides végétales, de nervures, naissaient des visages – extraordinairement. Deux shinobis du pays de la Terre reprenaient leur apparence normale, un bandeau grisâtre en provenance du village caché des Roches et une cotte de mailles couleur vert brun, et se regardaient avec une expression pleine d’assurance. On n’avait visiblement pas remarqué leur présence. Il était donc temps de passer à l’attaque.

Si les cèdres des secondes précédentes semblaient différents l’un de l’autre, ils avaient en terre des racines communes. A leur tour, celles-ci revêtaient une autre apparence, sous l’impulsion des sorts lancés par les shinobis. Elles aussi s’affinaient, et prenaient une couleur de rouille. Quelques instants plus tard, les hommes ennemis tenaient à leur main une longue chaîne, ce spectacle s’étant effectué dans la plus grande discrétion. Et la patrouille, menée par ce décidément bien jeune freluquet continuait sa marche. A présent, ils allaient attaquer, et tuer !

[Mikazuki]

Les deux hommes, aussi grands l’un que l’autre, débutèrent une course rapide. Ils fonçaient sur leur cible dans les cliquetis produits par la chaîne. Devant, Itachi et ses subordonnés remarquèrent ce bruit métallique, et présageant de manière imminente l’attaque : mais avant qu’il ait eu le temps de se retourner par réflexe, les deux ninjas supérieurs étaient arrivés jusqu’à eux, faisant trébucher les hommes les plus à l’arrière par le choc et la lourdeur insoupçonnée de leur chaîne. Itachi aussi se sentit défaillir, alors que, de leurs mains libres, les ennemis exhibaient un sabre acéré. La situation était devenu en l’espace d’une seconde préoccupante, Itachi ne pouvant plus bouger non plus. Une goutte de sueur coula sur son front. Il avait été remarquablement dupé. Que faire face à une attaque aussi soudaine ? Alors qu’en face d’eux des lames fendaient l’air, Itachi pensa dans un éclair qu’il ne restait plus qu’une seule solution…

« Technique de permutation ! »

Itachi s’enroula dans un nuage de fumée. Un instant plus tard, flottaient en l’air cinq bûches, immédiatement mises en pièces par les sabres des assaillants. Par précaution, il avait appliqué la même méthode de substitution pour ses camarades. Il fallait à tout prix limiter les pertes.

Cela ne perturba toutefois en aucun cas les combattants ennemis. Au contraire, cette réaction les fit sourire. Ils ne pouvaient certes plus connaître la position exacte de leurs cibles, alors qu’eux couraient à découvert, exposés à la réponse de leur adversaire. « Cela ne vous suffira pas pour nous battre ! » hurlèrent-ils ensemble derrière leur masque. Et ils disparurent aussitôt, ne laissant eux non plus pas le moindre indice quant à leur cachette.

« Evidemment… » pensa Itachi, les dents serrées. Ces guerriers n’avaient pas l’obligation, en leurs terres, de se montrer discrets. Ils avaient même intérêt à provoquer le plus d’agitation possible pour ameuter toute une légion sur les lieux en cas de besoin. Que faire, que faire ? Le prochain assaut serait décisif. Utiliser une technique de métamorphose serait bien naïf. Avant de préparer leur piège, ces combattants avaient certainement pris soin d’étudier scrupuleusement et méthodiquement les lieux. S’il leur venait l’idée de se changer en végétal, ils seraient immanquablement repérés…

Itachi, pour l’heure, s’était réfugié derrière un imposant tronc d’arbre, attendant l’ennemi, à tout moment. C’était la guerre des nerfs ! En tant que chef d’unité, le garçon était responsable de la vie des membres de son équipe. Or, tous s’étaient dispersés. Il ne fallait pas laisser transparaître le moindre indice quant à leur position, s’ils s’étaient tous massés en un même point, ils auraient été immédiatement repérés. D’un autre côté, l’individualisme ne pourrait rien apporter de bon… Une chose était certaine, il fallait attendre… Il était très fébrile. Itachi avait l’expérience de ce genre de moments où l’on croit vivre sa dernière minute de vie. Mais cette fois, il y avait quelque chose de différent, quelque chose de plus terrifiant encore.

« Non ! Il faut réfléchir calmement… se dit-il. Où va se porter leur première attaque ? »

C’est alors que, d’un coup, le sol s’ouvrit. La redoutable chaîne surgit, mue par deux ennemis invisibles, et se rapprochant à un vitesse folle de son cou. Les deux hommes voulaient se débarrasser de lui d’abord, il était le plus intriguant de la patrouille, par conséquent, potentiellement le plus dangereux. Au même moment, il ressentit une sensation de fraîcheur sur sa peau. La sueur ? Impossible… Les épées s’abattaient sur ses bras ?
Non !

Il lui était inconcevable de penser qu’il allait mourir, maintenant. Une succession de pensées, de sentiments inédits traversait son esprit. Il n’avait que quatorze ans, un avenir radieux s’offrait à lui ! Pourquoi, pourquoi être sacrifié sur l’autel de la nation ! Combien de fois il avait pleuré sur les sépultures de compagnons qu’il avait connus, plus jeunes encore, combien de fois il avait pleuré sur leur destinée ! Mais penser que c’était lui qui allait être pleuré ! Non ! C’était impossible !

Et sa mère, et son frère !

Et Hanako !

Au souvenir de ses yeux couleur océan, il fut alors pris d’une rage qu’il n’avait encore jamais connue. En lui montait une volonté de souffrance, il accepterait tout, même la blessure, pourvu qu’il triomphe de ses ennemis invisibles ! Mais comment, se dit-il ? Ses deux bras étaient immobilisés, entaillés progressivement par les sabres. Et dans un son aigu, il voyait toujours les maillons métalliques se rapprocher de sa gorge. Vraiment, c’était bien présomptueux de vouloir venir à bout de pareils adversaires dans son état…

Pourtant, le miracle se produisit.

La chaîne se brisa soudainement, exactement en son milieu. C’était l’occasion ou jamais de se libérer ! La douleur se faisait toujours plus intense, à chaque dixième de seconde qui s’écoulait au niveau de ses avant-bras, mais c’était la fuite ou la mort. C’est pourquoi il préféra étendre sa blessure de quelques centimètres encore en commençant sa course, mais il profita en contrepartie de l’effet de surprise subi par ses assaillants et exercé par la scission de la chaîne, celle-ci constituant indubitablement le noyau de la stratégie adversaire. Avant que ceux-ci comprennent ce qui s’était passé, Itachi s’était libéré de leur emprise.

Il saignait beaucoup et devait être rapidement soigné, qui sait si les shinobis de Tsuchi n’avaient pas enduit leur lame de poison avant de passer à l’attaque. On ne néglige rien en de pareilles circonstances… Mais il se trouvait à présent aux côtés de Yaiba et de ses cheveux blonds, son sabre à la main. Ils étaient à présent deux contre deux… L’équilibre des forces était parfait.

« Je ne saurai jamais assez te remercier, Yaiba, dit le jeune commandant. Un peu plus et c’était fini… A présent, il nous faut achever le travail. »

Les guerriers de Tsuchi étaient furieux d’avoir été ainsi trompés. Leur inattention leur avait été fatale. Soit ils se battaient au corps à corps, soit ils prenaient la fuite. Mais cette dernière option était irréaliste, l’enjeu était trop important. Les cinq shinobis de Konoha qu’ils avaient vus tout à l’heure était peut-être ceux qui, à eux seuls, allaient causer la défaite de leur nation. D’un autre côté, leur impression de départ s’érodait au fil des secondes. Le « jeune freluquet » de tout à l’heure semblait avoir encore suffisamment de force pour tous les terrasser.

Toutefois, il ne fallait pas tergiverser. Tout comme ses adversaires, Itachi composa malgré la douleur plusieurs signes incantatoires, créant une ambiance surnaturelle autour d’eux. Il prononça enfin, le souffle retenu : « Katon ! La boule de feu suprême ! » Dès lors, un gigantesque nuage de fumée surgit de son expiration, recouvrant les deux hommes en face d’eux. Des cris le transpercèrent alors, son sort occasionnait de graves et profondes brûlures sur celui qui le subissait. Lors que les vapeurs rouges se dissipèrent, ses adversaires ne cachaient pas leur souffrance physique. Ils étaient hors de combat, ils n’avaient même plus la force de se tenir debout. Ils avaient perdu.

« Voilà ce qu’est un duel de shinobis, observa Itachi. Une bataille sans merci, sanglante et répugnante. »

Hakuhana, Mizutora et Yonjuuni ne tardèrent pas à arriver sur les lieux, le sort lancé par Itachi trahissant leur position. La première, constatant l’état d’Itachi, voulut immédiatement procéder à des soins. Avec douceur, elle lava sa plaie et le pansa. Itachi avait été, pour la première fois de toute sa carrière de guerrier pourtant exemplaire, mis sérieusement en difficulté, il aurait pu mourir si Yaiba ne s’était pas trouvé là par hasard. C’était la réalité de la guerre… Tous pouvaient rendre l’âme à chaque instant.

Pour ne pas perdre un temps qu’il estimait précieux, Itachi exposa sa nouvelle stratégie aux membres de son unité.

« Cette attaque surprise va certainement attirer des shinobis de Tsuchi par ici, dit-il. Il ne faut surtout pas perdre de temps… Et quand bien même ils ne viendraient pas, c’est au mont qu’ils nous attendraient. Cela va vous surprendre, mais il faut renoncer à la discrétion, du moins partiellement. Nous allons couper à travers les champs pour atteindre notre objectif. Préparez-vous à courir… »

Les ordres d’Itachi connurent leur exécution sans la moindre contestation. Au bout de quelques minutes, c’est-à-dire dès que les avant-bras du garçon furent pansés, le groupe de cinq quitta enfin la forêt dont ils avaient atteint l’extrémité pour la vallée.

En chemin, Yonjuuni demanda de plus amples instructions à son chef, notamment au sujet de la stratégie à appliquer lorsqu’ils atteindraient le mont des Deux Rivières. « Nos ordres sont clairs, Yonjuuni… J’ai risqué la dégradation hier avec maître Yoshitaka en ayant demandé plus de moyens pour retrouver Kaminari Uchiha. L’idée d’une unité de trois personnes, pour arriver jusqu’au champ de bataille, n’était pas viable… Mais cela n’est pas la question ! En outre, une fois parvenus sur la colline, ce que l’on fait est très simple : on cherche Kaminari. Si nous croisons des shinobis de Tsuchi, nous devrons tout mettre en œuvre pour en tirer un maximum d’informations… »

Ils coururent sans relâche pendant une demi-heure. Le terrain étant accidenté, il s’agissait d’un effort assez pénible. Toutefois, ils eurent assez de chance pour ne pas devoir se mesurer à d’autres combattants en provenance du village caché des Roches. La masse informe se rapprochait, petit à petit. Leur visibilité se réduisait, petit à petit, à cause d’un brouillard qui ne se dissipait pas. Derrière, il y aurait Kaminari…

« Bien. Grimpons maintenant… »

Kaminari, justement, s’efforçait tant bien que mal à mettre hors d’état de nuire dans la plus grande discrétion le plus de shinobis possibles, avec l’aide de Yasha. Deux fois déjà, ils avaient manqué de se faire prendre en filature par des patrouilles ennemies. Et puis, ils étaient à bout. Se terrant la nuit dans une caverne, au milieu des blessés et des quelques compagnons valides qui restaient, ils commençaient à manquer d’eau et de nourriture. Cela faisait bien longtemps que des renforts de la part de Konoha n’étaient pas venus. Faute de mieux, ils devaient s’abreuver avec l’eau d’une rivière voisine… Tous étaient seuls, au milieu d’un guêpier.

Sa mince silhouette continuait de se faufiler entre les buissons, interrogeant l’herbe et les marécages, cherchant à y déceler quelque trace de pas. C’était sa méthode pour mettre en évidence toute présence adverse. Mais à un moment il n’en eu pas besoin : il vit deux hommes et une femme marcher devant lui au milieu d’une clairière, alors que lui épiait depuis les buissons, veillant à ne pas être remarqué. Ces trois personnes ne portaient pas la tenue guerrière du village d’Iwa mais Kaminari ne connaissait aucun d’entre eux. Ils étaient donc des ennemis.

« Oh… Nous allons devoir lancer une attaque, murmura-t-il. Yasha, tu… »

Il tourna sa tête instinctivement. Mais Yasha ne le suivait plus. Comment cela se faisait-il ? Kaminari jura. Alors qu’il tenait l’occasion d’un duel équilibré avec l’ennemi, il allait devoir rebrousser chemin. Où était-il ? Il espérait que rien de fâcheux ne lui était arrivé. Kaminari, toutefois, ne croyait pas à cette idée : si Yasha avait été abattu, alors Kaminari aurait au moins dû subir un assaut.

« Yasha… » se disait-il. Il ne comprenait pas les raisons de son absence. En y réfléchissant, l’hypothèse de l’assassinat pouvait être plausible dans un sens : pour les soldats ennemis, il suffisait d’éliminer Yasha pour ramener par la suite Kaminari sur ses pas et le tuer à son tour. Lui et Yasha comme Iwa avaient en réalité le même plan : se débarrasser individuellement de l’ennemi pour plus de facilité.

Tout en s’interrogeant, Kaminari buta involontairement dans une masse molle. Croyant deviner, il se baissa et retira la chose des buissons. C’était bien une tenue de Konoha… Et c’était bien le cadavre ensanglanté de Yasha. « Mon pauvre ami » se dit-il, fermant les yeux par tristesse. « Mais ta mort, je le promets, je restera pas impunie. »


Sachant que l’ennemi rôdait probablement aux alentours, enterrer le corps comme il l’avait fait avec tous les autres combattants isolés était une mauvaise idée. Il devait être très prudent. Peut-être était-il guetté – peut-être ne l’était-il pas. C’était le règne de la peur.
Kaminari se redressa, fébrile. Yasha était un combattant de valeur. Il n’était pas issu d’une grande lignée comme lui, mais il faisait partie de ceux dont on ne prend pas la vie facilement, de ceux dont Konoha avait besoin à l’heure actuelle. Il ne pouvait imaginer une défaite aussi expéditive de son compagnon, cela lui semblait inconcevable. Mais l’idée n’était cependant pas à écarter, et si elle était avérée, alors Kaminari risquait très probablement de mourir lui aussi…
Il prit son courage à deux mains et lança : « Je sais que vous êtes là, assassins. Montrez-vous. »

[Mikazuki]

Un souffle de vent rafraîchit encore l’atmosphère brumeuse. Kaminari assista alors avec une envie croissante de vengeance à l’apparition fantastique de deux silhouettes, l’une à côté de l’autre. A sa gauche se tenait debout un homme aux cheveux roux. Celui-ci était vêtu d’un long manteau lui aussi orange et rouge, pourtant peu courant et peu discret dans un tel milieu, recouvrant une cotte de mailles de couleur noire. Âgé d’une trentaine d’années environ, son regard était fixe et menaçant. Sa bouche murmurait des paroles incompréhensibles, Kaminari ne savait pas s’il récitait quelque formule incantatoire ou glissait quelque chose à l’encontre de sa camarade, une grande brune, enroulée dans des vêtements bleus et blancs, ayant vraisemblablement le même âge.

Kaminari reconnut alors deux des cibles qu’il projetait d’attaquer quelques minutes plus tôt, lorsqu’il se rendit compte de l’absence de Yasha. Il en manquait une troisième… Où était-elle ? Alors qu’il se faisait la réflexion, Kaminari perçut un déchirement dans l’air, tout proche de lui. Par réflexe, il tourna la tête vers sa source, et eut à peine le temps de se jeter en arrière quand il vit la main d’un individu à la bouche masquée viser son cou avec un kunaï.

Il se redressa immédiatement, bloquant le bras de son agresseur. Alors qu’il s’apprêtait à le défaire, ce qui aurait d’emblée limité les capacités d’au moins un des trois soldats, les deux autres qui s’étaient jusque là tenus immobiles, quelques mètres devant lui, fondirent sur lui. Kaminari pensa qu’il valait mieux laisser leur congénère en vie, de crainte de ne pouvoir s’enfuir à temps. Avec l’agilité qu’on lui connaissait, il s’agrippa à l’arbre le plus proche de lui, et vit de là-haut l’homme en manteau rouge et sa camarade freiner leur course. Il les voyait et se répétait les dents serrées : « Je vais les tuer ! Les trois ! » Le souvenir de Yasha était présent, c’était Yasha qui lui ordonnait de se venger et de servir par la même occasion la nation.

« Tu as manqué de discrétion… Takuya, dit l’homme. Autrement, nous n’aurions pas eu à nous donner plus de mal que nécessaire pour éliminer le fameux fossoyeur.

- Pourtant, il en faudra bien, répliqua Kaminari à l’intention de ses ennemis. Méfiez-vous… Je suis bien plus puissant que mon défunt camarade, poursuivit-il en découvrant ses iris à la couleur rouge.

- Ne crois pas nous impressionner, rétorqua l’individu. Cela fait douze ans que nous avons intégré l’équipe d’élite de Tsuchi no kuni, et en outre, nous savons tout ce ton pouvoir, le fameux sharingan. Si tu es si fort… Il faudra nous le prouver » dit-il en se mordant le pouce.

Aussitôt après, il composa quelques signes incantatoires. Kaminari devait avouer être impressionné par la vitesse à laquelle ceux-ci étaient effectués. Que devait-il faire face à de tels adversaires ? Et que pouvait-il espérer ? Ils étaient trois, et lui, seul et fatigué…

Très concentré, le shinobi du pays de la Terre plaqua ensuite sa main au sol. « Le Prince des Roches ! » lança-t-il d’une voix forte. En réponse, un animal de dimensions exceptionnelles apparut. Se déplaçant à l’aide de pas moins de huit pattes, celui-ci possédait deux grosses pinces sur l’avant. La partie postérieure de son corps, quant à elle, se recourbait vers le haut et l’avant. Et cette longue queue s’achevait par un aiguillon de forme sinistre. Le regard de Kaminari, désespéré mais en même temps plein de combativité, se porta vers le corps brun foncé de ce Prince des Roches, en réalité un scorpion, assez imposant pour permettre à son invocateur, son maître de s’y installer.

« Je veux bien te donner un dernier avertissement, fit-il. Rends-toi. Si ce n’est pas le cas, tu finiras lacéré par les griffes de mon Prince.

- Un grand guerrier ne trahit jamais sa patrie d’origine, et préfère la mort plutôt que souiller le sang de sa lignée. Je rejette ta mise en garde. Trêve de bavardages insipides ! Battons-nous, maintenant ! »

Reprenant de l’assurance, Kaminari contracta son corps et composa à son tour les mudras préliminaires à l’exécution d’une technique, pendant que les deux autres adversaires, le dénommé Takuya ainsi que la femme, en faisaient de même. Mais Kaminari les prit de vitesse. « Le Paon matinal ! » clama-t-il, dégageant les bras par d’amples mouvements. Un fantastique tourbillon de flammes prit naissance. Kaminari, criant toujours, vit le feu incendier les feuilles, les buissons, ses adversaires. L’attaque avait réussi. La déflagration avait, en un centième de seconde, dans une violente bourrasque, brûlé tout ce qui se trouvait à sa proximité. A présent, convaincu un court instant d’une imminente victoire, Kaminari courait vers ses cibles, il voulait leur infliger le coup décisif. Toutefois, c’était l’homme au scorpion qui l’inquiétait le plus, il préférait l’abattre en premier.

En s’en rapprochant, il distingua parfaitement la gêne de son adversaire qui avait du s’abriter derrière les pinces de sa créature, d’un aspect immonde jugeait Kaminari, et protéger son visage à l’aide de ses bras. Ses yeux étaient plissés, pourtant il s’aperçut de la course fulgurante menée par son assaillant. Bien que l’atmosphère fût encore brûlante, il fallait réagir immédiatement face à l’homme au sharingan. Pendant ce temps, le scorpion effectuait une prodigieuse mue. Des lambeaux d’épiderme, calcinés, tombaient et l’animal prenait une teinte rousse, la même que les cheveux de son invocateur. Il devait d’ailleurs protéger ce dernier, et Kaminari ne put éviter la trajectoire de sa pince. Le shinobi de Konoha, courant un instant plus tôt, certain de sa victoire, était maintenant immobile, prisonnier, en proie à une douleur intense.

Et le scorpion ne comptait pas en rester là : sa queue se mit soudainement en mouvement, et sa pointe venimeuse se rapprocha du corps de Kaminari à une vitesse fulgurante, prête à piquer, et à tuer, car la victime ne doutait pas que le dard ne fut pas empli de poison. Malgré la souffrance… Répliquer… Il fallait répliquer… Son tronc était maintenu fermement et douloureusement par la pince de l’anthropode mais son bras droit restait libre. Aussi, il saisit dans un éclair la faucille qui avait été victorieuse du shinobi d’Iwa quelques heures plus tôt, et d’un geste ample, incapable d’être arrêté, Kaminari trancha cette pointe menaçante.

Le scorpion en souffrit certainement, car aussitôt, le shinobi se sentit plus comprimé encore. La douleur franchissait un seuil très élevé, à la limite de la folie. Toutefois, il avait toujours un minimum d’esprit et surtout, sa faucille à la main. Après la queue, l’Uchiha pensa que la solution la plus expéditive et la plus judicieuse fût de s’attaquer aux yeux de ce monstre.
L’invocateur, toujours sur le dos de sa bête, pensait lui aussi qu’il fallait réagir devant l’agonie prochaine du Prince des Roches, et adressa un regard d’incompréhension et de fureur à l’encontre de ses coéquipiers dont la peau avait pris une couleur rouge. Ils étaient brûlés. « Mais que faites-vous ! » rugit-il. La prochaine réplique devait être décisive. Mais avant cela, Kaminari mit son plan à exécution et, toujours de son bras droit, il lacéra le corps ondulé du scorpion, avant de s’en prendre comme prévu à ses immondices qui lui servaient de globes oculaires, n’oubliant pas de s’en prendre aux deux. Blessé à mort, le scorpion relâcha alors son étreinte, et n’eut d’autre choix que de se dégager vers l’arrière dans une sorte de spasme, recherchant un abri pour quelques courts instants.

Peut-être avait-elle réussi, mais son initiative l’avait, d’une part fatigué, et d’autre part, Kaminari souffrait atrocement. Le sang recouvrait progressivement son bassin. Avant qu’il ne soit trop tard, il fallait venir à bout de ces trois ninjas d’élite, sinon prendre la fuite. Mais il devinait que tout à l’heure, quand il avait remarqué l’absence de Yasha, ces trois combattants ennemis l’avaient déjà repéré… Toute fuite était-elle impossible ? Kaminari réfléchissait à cette question derrière un buisson.

Peut-être était-ce la seule solution après tout. Ils étaient trois, globalement en forme, et lui blessé.

Mais on ne lui laissa pas assez de temps pour s’échapper discrètement. L’homme au visage réfugié derrière de nombreuses bandes de tissu, Takuya, le remarqua, et s’apprêtait déjà à lancer un autre sort. Tant pis… pensait-il. Il devait repartir à l’attaque.

« Réfléchissons… Son centre d’attention, ainsi que celui des trois autres jounins, est porté sur ma présence… Leur angle mort est donc… »

Kaminari sourit discrètement. Il avait une solution pour se débarrasser d’au moins un des quatre. Premièrement, faire croire à l’ennemi qu’il n’avait pas remarqué les gestes incantatoires de Takuya. Secondement, se déporter vers un autre endroit…

« Tu ne m’échapperas pas ! » finit par hurler l’autre au dernier moment.
Mais Kaminari, même blessé, ne perdait pas son agilité. En une fraction de seconde, alors que ses ennemis regardaient tous vers le buisson où il se trouvait, l’Uchiha fondit, invisible, de l’autre côté de la patrouille, et s’apprêtait à attaquer Takuya de l’arrière. Ce dernier exécuta la technique de la Frappe Sismique propre aux ninjas de Tsuchi, mais lorsqu’il s’aperçut que Kaminari ne se trouvait plus derrière le buisson, il était décontenancé et apeuré. « Impossible… se disait-il en même temps que les trois autres. Je ne l’ai pas vu se déplacer ! »

Takuya, suant à grosses gouttes, jeta instantanément de brefs coups d’œil à droite et à gauche, espérait croiser le regard de Kaminari. Mais il était déjà trop tard. Le shinobi de Konoha était derrière son objectif, l’arme à la main. D’un geste décisif, il ceintura de sa lame Takuya, découvrant au dernier moment la supercherie, avant de le poignarder dans le dos.

« Espèce de … ! » fulmina le roux, qui s’était lui aussi rendu compte de leur erreur.

Kaminari s’enfuit de nouveau. Mais le ninja masqué, Takuya, dans un cri de douleur, s’agenouilla à terre, puis se coucha mollement sur le côté, agonisant. « Yasha, je t’ai vengé ! » se disait-il victorieux, le poing et les dents serrées, l’esprit centré sur son ami. Toutefois, conscient qu’il ne prendrait pas ses adversaires deux fois dans le même piège, il se demanda quelle stratégie adopter par la suite. Et actuellement, il n’avait aucune idée. Comme pour Takuya, il valait mieux s’attaquer à l’un d’entre eux…

Mais il s’aperçut que sa fuite n’avait en réalité pas été assez rapide. Il avait déjà produit un intense effort juste avant de passer à l’attaque, il ne pouvait pas le réitérer dans un si court laps de temps, avec, en plus, sa blessure. Kaminari était suivi, rejoint et dépassé par la grande brune dans ses draps blancs et bleus. Cette dernière la jeta à terre d’un coup de bras, ne tardant pas à l’immobiliser.

« Je venge Takuya, fit-elle. Et tu connaîtras le même sort que lui ! » acheva-t-elle en sortant un couteau.

Mais Kaminari n’était pas décidé à se laisser faire. D’un violent coup de pied dans le ventre de la femme, il se libéra de l’emprise de celle-ci et se remit debout. Il comptait cette fois user des sorts d’illusion, des capacités offertes par son sharingan.

« Ca suffit ! tonna le grand homme roux en plaquant une lame froide sur le cou de Kaminari. Ce duel a assez duré. Il est temps de le conclure ! »

Mais à l’instant même où il s’apprêtait à tuer l’Uchiha, le shinobi de Tsuchi fut à son tour projeté en arrière. Il s’étala à terre dans un bruit sourd, et tourna sa tête pour découvrir l’identité du responsable de ce coup. Sa partenaire et Kaminari, surpris de ce nouveau renversement de situation, en firent de même. C’est à ce moment-là qu’ils virent et reconnurent, debout, cinq autres ninjas de Konoha, parmi lesquels Kaminari reconnut un des membres de son clan en la personne d'Itachi Uchiha.

[Arlia]

J'espere que demain arrivera vite.

Je veux voir la suite (enfin surtout la fin )

Vu que j'ai déja lu cette partie la, je peux que te redire que c'est juste un chapitre énorme comme d'habitude, parfaitement

( La première fois que je l'ai lu il me semble que j'avais vu une répétition mais la j'ai pas fait gaffe donc tu as peut etre corrigé, mais je la retrouve plus )

Allezon veut la fin !

[naruto-shippuuden-story]

Voila je vien deja de lire le debut et je comme promi je vais te donner mon avis.

L'idée de retracer la vie d'Itachi est original. J'ai quasi jamais lu de fic centré sur Itachi.

Ta maniere d'ecrire est tres descriptive et tu te conctre beaucoup sur l'etat d'esprtit des perssonnages c'est qui est tres bien car ca captive beaucoup la lecture.

Pour les combats , je vais dire que t'es pas vraiement douée pour les combats mais ca va tu te debrouille super bien

En attendant, je lis la suite puis je te dirais ce qu'en j'en pense de la progression

[Larsen]

Oh elle est génial cette fics.
Je l'ais dévoré en une journé.

C'est clair que tu a un style d'écriture très développé.

J'en suis encore très loin et je t'encourage à continué cette fics qui ouvre une superbe fenêtre sur la famille Uchiha qui reste encore assez mystérieuse dans le manga.

Tes combats sont également très bien écrit et très bien décrit.

Un régal!!

[Hiei]

Je la trouve vraiment super ta fics !

bonne contunation !!