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. Le prix du Pouvoir

 
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aldebaran
Genin


Inscrit le: 23 Nov 2009
Messages: 475
Localisation: Maison du Taureau, Sanctuaire, quelque part en Grèce

MessagePosté le: Sam 10 Avr 2010, 7:11 pm    Sujet du message: Le prix du Pouvoir Répondre en citant

Ceci est la première (et la seule à ce jour) nouvelle que j'ai faite publier, ce dans un fanzine gratuit. Comme je fais confiance aux goûts et aux avis de pas mal de monde qui fréquente ce forum, je me permet de la laisser là pour vous demander ce que vous en pensez. J'ai écrit çà il y a déjà quatre ans et je voudrai retenter l'expérience mais mon travail d'alors ne me plait plus des masse.

Genre : fantasy



Citation:
Permeres courait à en perdre haleine depuis une dizaine de rues. Tout çà pour un fruit et une tranche de viande salée dérobés ! Alors que moins d’un an auparavant il était Permeres de la Maison Ores et descendant de la famille régnante de cette maison, à présent il devait voler pour manger et fuir pour survivre. Devant lui il voyait la carcasse inerte d’un des colosses d’Acier de Sang, la foule évitait ces endroits maudits et il y serait à découvert. Il obliqua à droite. Il n’avait pas de chance, les jeux du cirque allaient commencer d’ici quelques jours et les patrouilles des provinces extérieures n’avaient pas du ramener assez de prisonniers, dont le sang allait abreuver le sable des arènes. Alors qu’il était encore craint et révéré, Permeres ne se déplaçait jamais à ces spectacles. Pour lui seul le résultat de tout cela comptait : la haine, la peur et le désespoir récoltés qui nourrissaient la magie ; alors il ne comptait pas être aux premières loges… Deux rues à gauche et il arriverait à destination : les ruines d’un des trois Capitoles qui s’étaient écrasés sur la Cité à la fin de la Guerre des Ames. Permeres avait opté pour cette solution pour se cacher plutôt que d’essayer de se mêler à la faune d’une Cicatrice. Les parias qui survivaient là-bas et auxquels il avait été contraint de se mêler l’auraient vendu. La solidarité n’existait nulle-part en ce monde, et certainement pas la bas.

Après être passé auprès de sombres bâtiments qui avaient été des forges, Permeres atteignit son but. Il se trouvait au pied d’une de ces gigantesques ruines et se faufila par un éboulis. La patrouille le suivait de près. Nombreuse. Il avait même pû apercevoir dans leur nombre un xénogène. Il s’enfonça de plus en plus rampant dans les ruines d’un corridor, puis il trouva ce qu’il cherchait : une alcôve, une des pièces où les acolytes des Dieux –démons avaient pratiqué leur magie. Il y avait assez de puissance résiduelle ici pour que même un apprenti comme lui puisse se servir de la magie. Il se tapit dans un coin et invoqua rapidement, si rapidement qu’à l’idée des sombres invocations avaient du être prononcées ici il en frémissait, les forces de la magie. Il puisa dans ses Vices les plus profonds, recherchant la Lâcheté qui le poussait à fuir ses ennemis et la laissa l’envelopper. Juste à temps. La patrouille entra juste après qu’il eut prononcé le dernier mot de l’invocation. Huit patrouilleurs en tout, dont le xénogène. Permeres le regarda attentivement. Il mesurait bien sept pieds de haut et sa peau était d’écailles dures et épaisses. Mais ce qui choquait le plus Permeres, c’était ses yeux : ils étaient si indubitablement humains ! Le groupe commença à fouiller la pièce mais Permeres ne s’en inquiétait pas. Sa magie le soustrayait à présent à leurs regards. Cependant même avec l’apport de puissance fantastique de la pièce il ne voulait pas que cet exercice de pouvoir ne dure trop. Le prix à payer allait être trop lourd s’ils restaient ici longtemps, aussi il en appela encore au Vice qu’il était en train de manipuler et instilla la Lâcheté chez ses poursuivants. Bientôt ce qui semblait être le chef de patrouille s’adressa à ses hommes :
-« Patrouille ! Y a plus rien à fouiller ici. Et s’il est encore là, je donne pas cher de sa peau. Il y a des choses qui traînent ici. » Ses hommes hochèrent la tête et ils s’en allèrent d’un pas rapide. Permeres stoppa alors la magie. Il espérait que le Vice n’avait pas laissé une trop grosse empreinte sur lui. Pour vivre comme il le faisait, il avait besoin d’un minimum de cran.

Permeres demeura dans l’alcôve, laissant aux soldats le temps de partir et se tenant prêt à faire une nouvelle fois appel à sa magie pour le cacher, ce qu’avait dit le chef de patrouille était vrai. La magie des anciens Dieux-démons imprégnait l’endroit et attirait encore à lui les créatures monstrueuses qu’ils avaient apportées avec eux. Chaque année, plusieurs de ces monstres s’échappaient des arènes et tous supposaient qu’elles trouvaient refuge ici. Permeres attendit. C’est alors, à présent qu’il pouvait consacrer une part de son attention à ce genre de détails, qu’il remarqua les similitudes d’architecture entre son Capitole natal et celui-ci. Cette alcôve avait la même disposition que celle ou son aïeule lui inculquait ses leçons de magie. Mentalement il voyait où il aurait put aller. Un long corridor et au fond… la bibliothèque.





Une heure plus tard, Permeres avait quitté les ruines et il marchait à présent dans les rues. De là où il était, il pouvait voir son Capitole natal. La forteresse volante où sa Maison, la Maison Ores, avait eu ses quartiers, jusqu’à ce que la Maison Harko ne profite d’un revers politique pour la mettre à bas et ne se hisse ainsi à son rang. A sa connaissance Permeres était le seul survivant libre de la purge qui avait suivi. Ceux qui n’avaient pas péris lors de l’assaut initial avaient été envoyés dans l’arène, ou vendus comme esclaves dans les forges noires de Thil. La loi voulait que les membres de sa maison soient responsables de leur propre chute et que la Maison Harko ait agit comme il se devait. Il en était ainsi de la sinistre existence des familles régnantes ici : l’ascension, le pouvoir, la chute, la mort. Néanmoins, Permeres espérait toujours retrouver le train de vie qu’il menait quelques années auparavant. Peut être en s’échappant vers les bordures extérieures. Au moins là bas ses talents magiques, s’il parvenait à les développer et à les utiliser à bon escient, pourraient lui permettre de se tailler un fief. Oui, en y repensant, c’était ce qu’il avait de mieux à faire, développer ses dons pour la magie. Et si la bibliothèque était bien là ou il le pensait, il savait à présent où aller pour ce-faire.

L’obscurité envahissait à présent les rues. Même si son projet était arrêté, il ne voulait toutefois pas se risquer seul un trop grand laps de temps dans cet endroit. Il lui fallait une petite troupe pour venir avec lui, et, le cas échéant, prendre les coups à sa place. Et il la trouverait pensait-il en se rendant dans la Cicatrice ouest. Il n’aimait pas aller là bas. C’était dans cet endroit que Aïores de la Maison Harko menait une petite bande de coupe jarrets, à présent que la maison Harko était tombée. Aïores avait été un Mermedeon, un de ces nobles qui descendaient, suréquipés d’armes de grande qualité, sur le sable de l’arène pour y goûter le sang des gladiateurs ordinaires. Il avait pu s’échapper du Capitole et se forger sa petite réputation ici. D’ordinaire, Permeres faisait tout pour l’éviter, mais ce soir il avait besoin de lui. Il approchait de la Cicatrice, mais un mouvement de foule lointain attira son attention. Il s’approcha. Un cortège, visiblement celui d’une Maison descendait la grande rue. Aux armoiries dont les chars et les litières étaient frappés, Permeres reconnu la Maison Apheïpilos. Permeres avait entendu dire qu’elle avait accédé au rang de Maison Régnante. Il n’était donc pas surprenant de la voir venir s’installer, bien qu’un peu tardivement, dans un des Capitoles. Intéressant. La matrone sur le char en tête de colonne devait donc être Matrone Typhis. De réputation c’était une magicienne très puissante. De plus sa Maison dont le fief était loin au Nord possédait, sans doute grâce à sa magie, la plus grande quantité d’esclaves. En regardant plus en amont de la colonne, on pouvait voir que Typhis voulait faire démonstration de ce fait, la file qui suivait les véhicules était composée de ce qui, selon toute vraisemblance, serait un cadeau de la Maison pour les jeux du cirque. Il y avait des esclaves, humains, xénogènes et même barbares, enchaînés et des chariots tiraient des cages contenant des monstres. L’effet était réussi. Mais ce qui intéressait Permeres, c’était de quelle façon il pouvait intégrer cet événement à ses plans. Or, une idée germait dans son esprit.






-« Alors chien, tu pensais pouvoir venir ici sans avoir à en rendre compte à maître Aïores ? » Celui qui parlait à Permeres, en le clouant à un mur, était un des lieutenants les plus connus d’Aïores, un xénogène qui avait l’air presque humain, si on exceptait ses longues griffes et ses crocs proéminents.
-« Tu te trompes Ceras ! Je suis venu pour proposer une affaire. » Le xénogène le fixa puis lui murmura
-« Dans deux heures au Poignard de Bronze. Et pas d’entourloupes, sinon je te traque et je t’arrache le cœur, vermine ! »

Un peu plus tard, Permeres était au rendez-vous. Aïores était là, ainsi qu’une demi-douzaine de ses coupe-jarrets. Il alla s’asseoir. Il ne quitta pas Aïores des yeux.
-« Alors, maudit magicien, Tu as des affaires à me proposer que m’a dit Les-épines, hein ? »
-« C’est çà Aïores, c’est çà. Tu le sais déjà je suis sur, mais la Maison Apheïpilos est arrivée dans la citadelle. Et Matrone Typhis, qui mène la Maison fera tout pour acquérir du pouvoir. Et elle pourrait payer grassement ceux qui pourront lui en apporter. »
-« Ouais ! Et après ? »
-« Je pense que des parchemins dénichés dans une bibliothèque d’un Capitole tombé pourraient l’intéresser. Je n’en ai pas pour l’instant, mais en combinant tes hommes et mon… expertise magique, on pourrai monter une expédition, trouver des choses intéressantes et partager. Comme çà tu pourrais vendre ta part à Matrone Typhis, et qui sait ? Peut-être qu’elle te prendra à ton service. »
-« Et toi dans tout çà, maudit chien des Abysses ? Qu’est-ce que tu feras ? »
-« Cà, çà me regarde, Aïores. Mais si tu ne veux pas t’associer avec moi, tu n’es pas le seul chef de bande des Cicatrices. »
-« Mouais, marché conclu, vermine. On marche ensemble, pour cette fois. »
-« Dans ce cas, à demain. Je ne doute pas que tu pourras faire le nécessaire pour envoyer un message à ta future patronne d’ici là. » Permeres se leva et s’en alla, espérant que son plan allait fonctionner.





La créature énorme chuta de tout son poids, le combat était terminé. Les autres derrière elle s’enfuirent dans les sombres corridors. Aïores retira sa lame de la carcasse du monstre. Ils étaient dans une importante bibliothèque et il ne restait plus qu’eux deux, tous les autres étaient morts, ou ne valaient guère mieux. La sombre ruse des créatures avait quelque chose d’impressionnant et ce, malgré ce que Permeres avait pu étudier sur elles, jamais ils ne se serait attendu à cette série d’embuscades, même le guerrier chevronné qu’était Aïores s’était fait prendre de cour. Qu’importait ? Les rayonnages de la bibliothèque étaient à eux maintenant, après ces dangereuses recherches. Tout ce savoir, la magie pratiquée par les acolytes humains des Dieux-démons. Toute cette puissance qui avait permis à ceux-ci de mener la Guerre des Ames contre leurs maîtres, et de les exiler dans les Abysses, puis de s’emparer des Capitoles et de prendre le pouvoir. Tout ceci allait lui permettre de prendre, lui, le pouvoir, mais avant çà il allait falloir compter avec le mermedeon. Celui-ci lui grogna.
-« Allez chien, fait ton boulot, j’ai déjà fait le mien. »

Permeres parcourrait depuis un bon quart d’heure les rayonnages quand il trouva ce qu’il lui fallait. Il regarda derrière lui. Aïores le surveillait, comme il s’en doutait. Les parchemins étaient à sa portée. Aïores fit un mouvement de la tête pour surveiller les alentours. C’était le moment ou jamais, il plongea la main, saisit les rouleaux et s’apprêta à les dissimuler quand la poigne d’Aïores se referma sur sa main.
-« Alors, chien d’Ores, tu essayes de me doubler ? » Et il planta sa lame dans les entrailles de Permeres. Le corps tomba à terre, lâchant les rouleaux. Le Mermedeon les prit.
-« Je suppose que c’est çà que tu cherchais parmi tous ces trucs, hein ? Tu t’en fichais du reste. Alors je suppose que j’en tirerai une somme très rondelette. Tu dis plus rien ? Ha ! De toute façon je t’aurai tué en sortant de cet endroit. Vermine de sorcier ! Tu cherchais le pouvoir mais tu aurais du te souvenir des leçons de tes précepteurs, le pouvoir a toujours un prix. Apparemment t’as pas pu payer la note. Je te laisse. Adieu ! »





Plus tard dans la soirée, Aïores se tenait dans la taverne où il avait donner rendez-vous à Matrone Typhis. Il avait joué d’un ancien contact dans le capitole, et il avait reçu la réponse de la sorcière : s’il s’était montré suffisamment malin pour lui ramener des parchemins de valeur, elle le prendrait à son service. La perspective de retourner dans un Capitole le ravissait. Soudain la porte s’ouvrit et une douzaine de garde entra, vidant la taverne de ses clients, puis la Matrone entra, masquée et vêtue de pourpre, et se dirigea vers lui. Elle tendit la main.
-« Montre ! » Aïores lui tendit aussitôt les rouleaux avec empressement. Il n’aimait pas la magie et se débarrasser de ces maudits parchemins le soulageait. Matrone Typhis les déroula, les parcouru du regard puis, fixa Aïores dans les yeux.
-« Garde ! Saisissez cet imbécile ! » A ces mots, le Mermedeon obéit à ses vieux réflexes et tira sa lame, prêt à bondir. Mais la sorcière le fixait toujours de ses yeux sombres et murmura quelques mots dans une langue chuintante. Aïores se mit alors à trembler. Il lâcha sa lame et se mit à genoux, se laissant maîtriser par les gardes. Typhis le regardait toujours.
-« C’est pour çà que tu m’as fait déranger, reprit elle d’une voix caressante et menaçante à la fois ? Pour des chroniques poussiéreuses d’avant la Guerre des Ames ? En fait je n’en attendais pas plus de toi. Mais ne craint pas de m’avoir déçu… »
Le bout de ses doigts caressa le crâne d’Aïores.
-« Finalement tu me rapportera beaucoup. Ton corps m’apportera du plaisir, puis quand je me serai lassé de toi, ton sang de champion répandu par mes monstres sur le sable de l’arène m’apportera la crainte du peuple et enfin leurs hurlements de haine mêlés aux restes de ton âme apporteront le pouvoir nécessaire à ma magie. Tu vas mourir pour m’apporter la gloire, c’est un privilège que tu ne pouvais que rêver dans ton trou insalubre. »
Matrone Thyphis se détourna et les gardes emmenèrent à sa suite le mermedeon condamné.





De la fenêtre d’un bâtiment abandonné, Permeres observait la scène avec un regard de sombre satisfaction. Le sortilège qu’il avait lancé avait été délicat et avait sans nul doute laisser une marque conséquente, mais qu’importait ? La Lâcheté n’était pas le Vice le plus handicapant. Et il était utile. Donner l’illusion de sa mort était très pratique parfois… En bas Aïores était emmené par les gardes de Matrone Typhis. Il lui avait dit « Le pouvoir a un prix. »C’était vrai, son précepteur le lui avait enseigné. Mais le vieil homme avait ajouté « Aussi arrangez-vous pour qu’il soit payé par quelqu’un d’autre. » Serrant contre lui la besace contenant les parchemins magiques d’une inestimable valeur qu’il avait trouvé après le départ d’Aïores, Permeres s’en détourna en souriant. Une longue étude l’attendait.




Il est des mondes où tout est symbole, des mondes que l’œil de l’humain ne peut percevoir, et des mondes que son esprit ne peut appréhender. Vu de son monde, du corps de Permeres montent de noirs fils. Montant ces fils sont liés à une monstrueuse serre griffue, la main d’un dieu, la main d’un démon.
-« Enfin, Permeres ! Toute ta vie tu m’étais destiné. Maintenant tu m’appartiens ».


Nb, le plus de critiques que j'ai eu porte sur le dernier paragraphe qui pour certain n'aurai pas du apparaitre.
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