. Le dernier livre que vous avez lu

[Temi]

Ah genial Suigetsu! Tu dois vraiment lire la suite, personnellement je te les conseille tous meme si l'arcane du chaos etait moins passionnant a mon gout.

L'Evangile selon Satan de Patrick Graham.
C'est le dernier roman que j'ai lu.

Résumé du livre
1349, année de la grande peste noire, couvent des Augustines de Bolzano.
Entrée en possession d'un Evangile apocryphe, Mère Yseult de Trente, la supérieure, s'emmure vivante avec le manuscrit pour échapper au massacre de sa congrégation par un moine démoniaque. Le tueur crucifie ses victimes et porte les signes des adorateurs du Diable. 2006, Hattiesburg, Maine. Rachel, l'assistante du shérif du comté, enquête sur la disparition de quatre jeunes serveuses. Elle disparaît à son tour. Marie Parks, profileuse au FBI qui possède des dons de médium et s'est spécialisée dans la traque des cross-killers est chargée d'enquêter sur la disparition de Rachel. Elle retrouve son corps torturé et la dépouille des quatre disparues crucifiées dans une crypte. Quelques jours plus tard, au Vatican, le cardinal Oscar Camano, patron de la Congrégation des miracles, apprend que les quatre jeunes femmes assassinées sont les religieuses qu'il avait envoyées aux Etats-Unis pour enquêter sur la vague de meurtres qui frappent l'ordre des Recluses, un ordre très ancien chargé depuis le Moyen Age de protéger et d'étudier les manuscrits interdits de la chrétienté. Il confie au meilleur de ses exorcistes, le père jésuite Carzo, le soin de retrouver la trace de cet Evangile. L'enquête de Parks et celle de Carzo vont se croiser et les mener des Rocheuses jusqu'au couvent de Bolzano et à la bibliothèque secrète du Vatican. Que contient cet Evangile de si dangereux pour l'Eglise ?

Impression

J'ai beaucoup aimé ce livre, très prenant, beaucoups d'actions et de suspense. L'histoire sort de l'ordinaire. Bon il faut aimer les romans ésotérique et ça passe tout seul.

[Namikaze-minato]

Hum "Tom-tom et Nana: Drôle de Cirque"
Bayard poche
Scénario: Jacqueline Cohen
Dessins: Bernadette Després
Couleurs: Catherine Legrand

Personnages: Tom-tom Dubouchon, Nana Dubouchon, Yvonne Dubouchon, Adrien Dubouchon, Marie-lou Dubouchon, Mélanie Lano, Rémi Lepoivre, Gino Marto, Mr.Henri et Mme Poipoi.

9 petits épisodes:
Le jour des gifles
La partie de Monopoly
Le grand nettoyeur
La bête de Madame Kellmer
L'invasion ds sauterelles
Le grand amour de tante Roberte
Un sapin gros comme ça
Mangez des Goudies
La bague de la bagarre.

Bonne lecture !

[parpaing]

Le dernier livre que j'ai lu c'est Crash de J.G. Ballard.


Synopsis:
Suite à un accident de voiture particulièrement violent dans lequel il a tué le mari d'une femme, un homme découvre une sexualité toute nouvelle et étrange liée intimement à la voiture, aux accidents, et à la mort.

On part de la fin et on suit le cheminement pour y arriver.
Ce livre ne m'a pas vraiment emballé, et j'ai du un peu me forcer pour le finir. Il y a beaucoup de sexe, mais toujours décrit d'une façon purement mécanique, ce qui est très réussi pour faire l'analogie avec l'automobile, toutefois, j'ai trouvé le livre plus ennuyeux que vraiment dérangeant. Les voitures, l'autoroute et ses accidents sont au coeur de l'histoire de part la façon dont le livre est écrit, et c'est au milieu de ce méandre d'acier que les personnages vont trouver leur place, dans laquelle s'imbriquer, c'est le cas de le dire.

Un livre assez curieux, que j'aurais peut être plus apprécié si j'étais un mordu de bagnole, allez savoir.

[Mat]

Imaginez-vous dans la rue, un inconnu vous frôle et, suite à ce contact, vous ressentez une espèce de décharge électrique dans le bas-ventre. Le verdict tombe : votre pénis a disparu* ! Vous venez d'être victime d'un voleur de sexe. Si vous n'avez jamais été victime ni entendu parler de tels phénomènes c'est parce qu'ils sont plutôt localisés en Afrique. Parties du Nigéria dans les années 70, les rumeurs se rapportant aux voleurs de sexe se sont répandues dans 17 à 19 pays du continent africain (majoritairement en Afrique de l'Ouest), des années 70 aux années 2000.

L'histoire, à première vue, peut faire rire. Toutefois, la victime d'un vol de sexe dénonçant le coupable, une foule se forme qui lynche ce dernier voire, dans certains cas le tue/brûle/embroche s'il refuse de restituer le sexe qu'il a volé. Le tragique n'est donc pas absent. Mais pourquoi de tels actes et rumeurs ? 1) Parce que l'Afrique est un continent "exotique", où la sorcellerie est toujours présente, les habitants de ce continent apparaissant alors comme irrationnels, etc. 2) Parce que les individus composant la foule sont rationnels : étant nombreux ils ont peu de chances de se faire reconnaître et/ou attrapé et ils peuvent frapper le coupable pour se défouler. Une forme de loisir donc, où les coûts (risque d'être arrêté, identifié par les autorités) sont inférieurs aux bénéfices (décharger la tension accumulé, etc.). 3) La question devrait plutôt se formuler de la manière suivante : "comment rendre compte de la sorcellerie lorsqu'elle cesse d'être un ragot local pour devenir une rumeur transnationale ?"

Si vous avez répondu 1) la suite remettra en question (de manière salutaire) vos croyances ; si c'est la question 2) qui a emporté votre adhésion, vous m'intéressez () mais la bonne réponse, du moins celle suivie par J. Bonhomme dans Les voleurs de sexe, est la 3). Cet anthropologue va prendre cette rumeur (même s'il se montre réticent à l'usage de ce terme, souvent utilisé de manière péjorative) au sérieux et l'étudier, à partir de témoignages, d'articles de presse afin de comprendre, à travers elle, une partie des formes contemporaines de la sociabilité en milieu urbain.

Son livre permet ainsi de voir que la rumeur n'est pas un tout unifié mais prend plusieurs formes : le vol de sexe est souvent remplacé par l'idée de rétrécissement du sexe, voire l'impossibilité à avoir une érection ; ces difficultés peuvent survenir suite à un contact, un regard échangé, un frôlement. Il existe donc différentes configurations, schémas qui forment la rumeur des voleurs de sexe. De plus, le vol de sexe a souvent lieu en milieu urbain, entre deux personnes qui ne se connaissent pas. Ce sont souvent des hommes qui occupent les rôles de la victime et du coupable (ce qui retire l'idée de femmes malfaisantes qui voleraient le sexe des hommes pour menacer la domination masculine). Enfin, face à ces rumeurs, l'attitude des individus est ambiguë et prend souvent la forme du "je n'y crois pas mais j'en ai peur" ; "je sais bien mais quand même".

Est alors esquissée une anthropologie de la société médiatique, où les médias peuvent amplifier ou critiquer les rumeurs qui apparaissent, occupant ainsi un rôle ambivalent (apaisent-ils l'incendie ou l'alimente-t-il ?) en même temps que nous pouvons voir comment la rumeur s'inscrit dans la sociabilité urbaine et la remet en question (pour ne pas courir de risque il ne faut pas regarder les autres, ne pas serrer la main, tenir son sexe, etc.).


* Si vous êtes un homme. Dans les cas, plus rares, où ce sont des femmes qui en sont victimes cela va du vol de clitoris au rétrécissement des seins.

[miyazaki]

je viens de lire un agatha Christie génial : les pendules. Du coup ça me donne envie de lire ou relire les meilleurs agatha Christie. Mes préférés pour 'linstant : mort sur le nil et le meurtre de Roger Ackroyd. Je vous les conseillle vraiment

[miyuki]

Le dernier livre que j'ai lu était "Ah!les femmes!" de Biton Koulibaly,ce sont des nouvelles racontant des misères que certaines femmes causent aux hommes.J'ai beaucoup aimé ^.^

[Mormegill]

Citation:

Au XXIIIe siècle, n'importe qui peut accéder au pouvoir. Le dirigeant du monde, ou meneur de jeu, est désigné par tirage au sort. Et comme dans toute société ludique, ce sont les règles qui régissent la vie, le hasard venant régulièrement en remettre en cause le déroulement. C'est ce que découvre Ted Benteley, un scientifique tout juste licencié, qui décide de prêter allégeance à Reese Verrick, le meneur de jeu. C'est ce que découvre aussi Leon Cartwright, un électronicien que la grande loterie, ou " bouteille ", vient de désigner comme nouveau meneur, alors qu'il comptait quitter la Terre. Deux destins contrariés, deux destins liés. Car Verrick veut reprendre sa place. Benteley tombe bien...

Très bon livre de science fiction , proche de la dystopie . La base du livre c'est son contexte c'est à dire le fonctionnement de ce système politique où les êtres humains naissent avec une carte de pouvoir pouvant leur permettre de devenir "Meneur de Jeu", l'univers est régi par un système aléatoire basé sur l'algorithme Minimax et n'importe qui peur devenir mettre du jeu . C'est comme si on désignait nos représentant par un tirage au sort , d'ou le titre . Après il y a une histoire assez simple mais sympa ( cf résumé) .

Il y a de très bons passages de réflexions, des moments totalement absurdes ( à un moment l'ancien meneur de jeu et le nouveau sont tout les deux face à un juge et ils exposent des façon de tuer l'autre en demandant si c'est légal ).
Un petit temps d'adaptation est nécessaire pour comprendre ou l'on est et ce qu'il se passe par conséquent les 10 premières pages pourront paraître austères .

Aller je vous mets la dernière phrase du livre qui est vraiment pas mal:
« Ce n'est pas l'instinct animal qui nous rend fiévreux et insatisfaits. Je vais vous dire ce que c'est : c'est le but le plus élevé de l'homme - le besoin de grandir, de progresser... de découvrir de nouvelles choses... d'avancer, de s'étendre, d'atteindre de nouveaux territoires, de nouvelles expériences, de comprendre et de vivre en évoluant. De rejeter la routine, de rompre avec la monotonie de l'habitude, d'aller de l'avant. De ne jamais s'arrêter. »

Bon livre, 180 pages , se lit en quelques heures , pour 3.50€ chez J'ai Lu

( J'ai des actions chez l'éditeur c'est pour ça ).

[Schabe]

Harold Pinter - Betrayal

Une pièce de théâtre bien sympathique qui joue pas mal sur le langage, je la conseil à tout ceux qui aimes le théâtre (et je la conseil surtout en VO).
C'est une pièce assez courte qui ce lit en 1h voir 2h et qui possède la particularité d'être antichronologique. Bref j'adore

[Mat]

Rassi aime-t-il le pain frais ? C'est une des plaisanteries (à 32 centimes d'€) qui peut venir à l'esprit suite à la lecture de La Chartreuse de Parme, de Stendhal. Contrairement à ce qu'une lecture trop rapide du titre pourrait laisser penser, ce roman ne traite pas de la fabrication d'une liqueur aromatique destinée à concurrencer la production voironnaise mais nous invite à suivre la trajectoire de Fabrice del Dongo, fruit d'une liaison pas très légitime entre la marquise du même nom et le lieutenant Robert de l'armée napoléonienne qui était venue passer un peu de temps dans Milan et ses alentours en cette fin du XVIIIème siècle.

L'ironie employée par Stendhal est très agréable, car elle fait sourire sans descendre le héros, il s'agit ainsi de moquer légèrement Fabrice dans les diverses péripéties qu'il connaît (on peut penser aux amis qu'il se fait quand il monte à Paris et qui le dépouille de son argent en quelques jours, voire à son retour heureux à la tour Farnèse car il va y revoir sa chère Clélia sans penser qu'il risque d'y être empoisonné...). Ajoutons aussi que les calculs à l'oeuvre à la cour de Parme (partir pour être rappelé et ainsi renforcer son pouvoir, dire ou pas telle chose en anticipant sur la réaction de l'autre, etc.) donnent parfois un très léger parfum d'interactions stratégiques à ce roman, le rendant alors encore plus intéressant.

[suigestsu]

Oui je sais Jergal, j'ai commencé "in ténébris", pour sa dernière trilogie je n'y est pas jeté un oeil,. Par contre Temi j'ai beaucoup aimé les arcanes du chaos, mais t'as peu être raison moins passionnant, peu être par le fait qu'il relate des choses que nous soupçonnons déjà, mais quand même j'ai adoré la fin. J'ai aussi lue la promesse des ténèbres, très prenant, on reste un peu con à la fin, surtout que je n'avais pas lue la trilogie... En tout cas tu me donne envie avec L'évangile selon Satan, j'adore ce genre. Alala, y'a tellement de livre que j'ai envie de lire...

[Murmurelevent]

Mon dernier livre tout frai c'est le recueil de Savinien Cyrano de Bergerac : L'Autre Monde.

Voici une sorte de résumé pris sur le très original Wikimuche:

L’Autre Monde (1657-62)

Cette œuvre, considérée comme un des premiers romans de science-fiction, s’articule en deux parties : Histoire comique des Estats et empires de la Lune ( première partie, livre 1 ) et Histoire comique des Estats et empires du Soleil ( livre 2 ). Cyrano décrit à la première personne un voyage dans la Lune et le Soleil et les observations qu’il a pu y faire de sociétés indigènes, dont le mode de vie est parfois totalement différent du nôtre, voire choquant, et parfois au contraire identique au nôtre, ce qui permet à l’auteur d’en dénoncer indirectement les limites. Ce voyage dans l’imaginaire est donc avant tout prétexte à exprimer sa philosophie matérialiste. Les deux récits ne furent publiés qu’à titre posthume, et après « expurgation », par son ami Le Bret.


Un livre que conseille à tous les fans de science-fiction, à tous les amateurs de poésie du verbe de Molière.

[partizan]

Le dernier en date, et Dieu je n'espère pas mon dernier sinon je partirais de ce monde avec un arrière goût de pisse au fond de ma gorge. Pour faire la révérence au vieux, ce n'est pas idéal...

Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites qui s'appelle. Son créateur, fou furieux sans doute, n'est autre que Marc Levy. Pourtant tout le monde le trouve talentueux, dans mon école,mes proches, même mon prof de stylistique! J'aurais aimé me faire arraché un œil, mes dents, mes ongles que de lire un tel... livre?
Je le déteste d'avantage que beaucoup semblent l'apprécié, et mon prof qui me balance que c'est un grand! Quelle déception, j'ai espéré jusqu'à l'ultime page, un je ne sait quoi qui rend cela intéressant. Peu m'importe un mort, dix morts, cent morts! Même un combat type mangas, chose qui serait ridicule, mais qui m'aurais au moins éveillé!
Mais non, on devine l'issue final dès le début, on attend ce que l'on sait qui va venir, et on s'occupe au mieux. On peut compter les mots qui reviennent sans arrêt, tenter de deviner la provenance du bois qui a servi à faire les pages (tant d'arbres sacrifiés au passage), on peut compter les lettres par pages, faire une moyenne accessoirement ou bien découper toutes les lettres et s'amuser à et réécrire un roman meilleur que celui là.

Enfin mes amis, j'en perd mon langage, j'ose espérer que vous aurez pris mon message, je le répète au cas ou. Achetez ce livre!
Ironie, ironie, ironie, ironie...


Edit: Cher ami qui murmurez au vent! J'ai étudié ces œuvres!! J'espère que cela à été aussi agréable pour vous que pour moi!

[suigestsu]

Bien que l'histoire ne soit pas d'une grande originalité quand on prend Train d'enfer pour un Ange rouge difficile de le lâcher, le rythme s'accélère au fure et ma mesure que l'histoire avance, j'ai vraiment adoré, les précision et description que fait l'auteur ne tombe jamais dans la lourdeur et on vois le sérieux travail de recherche qu'il a du effectuer.
C'est un roman macabre ou les cadavres ne défilent pas, tout est fait dans la subtilité.



résumé :
Un cadavre en morceaux artistiquement répartis est retrouvé aux environs de Paris.
La victime a été décapitée et son corps martyrisé a fait l'objet d'une mise en scène défiant l'imagination. Le commissaire Franck Sharko est dépêché sur les lieux. Les ténèbres, il connaît : sa femme a disparu depuis six mois. Aucun signe de vie, aucune demande de rançon. Et cette nouvelle affaire, en réveillant le flic qui dormait en lui, va l'emmener au cœur de la nuit, loin, beaucoup trop loin...

C'est le 1er livre de Franck thilliez que j'ai lue et je n'hésiterais pas à renouveler l'espérance en remerciant la maman à gouki qui me l'a prêté.

[Murmurelevent]

Partizan, bien sûr ! J'ai beaucoup aimé !
Et tu sais quoi ?
J'ai même eu la chance d'assister à une pièce de théâtre mettant en scène Les Etats et Empires de la Lune !! D'ailleurs, je voulais lire le livre avant de voir la pièce et c'est de cette manière que j'ai découvert la magie de Cyrano le rêveur réaliste.

Je voulais juste rajouter, pour te réconforter que j'ai déjà lu un livre de Marc Lévy. De la gnognotte ... enfin pour moi. Ses livres semblent traiter du même sujet sans réel cheminement.
Je suis pareil je crois. Je déteste.



Je lis aussi un recueil de nouvelles de Maupassant. Je préfère ses nouvelles a ses romans. =)

[partizan]

Citation:

Partizan, bien sûr ! J'ai beaucoup aimé ! Et tu sais quoi ? J'ai même eu la chance d'assister à une pièce de théâtre mettant en scène Les Etats et Empires de la Lune !! D'ailleurs, je voulais lire le livre avant de voir la pièce et c'est de cette manière que j'ai découvert la magie de Cyrano le rêveur réaliste.

Quelle chanceux! Cela a du être intéressant!

Citation:

Je voulais juste rajouter, pour te réconforter que j'ai déjà lu un livre de Marc Lévy. De la gnognotte ... enfin pour moi. Ses livres semblent traiter du même sujet sans réel cheminement. Je suis pareil je crois. Je déteste.

Enfin un! Je vous assure que c'est rare un être humain qui déteste les "œuvres" de Marc Levy!

Citation:

Je lis aussi un recueil de nouvelles de Maupassant. Je préfère ses nouvelles a ses romans. =)

Il est vrai que ces nouvelles sont très travaillés et originales. Essayez donc son premier roman, Une vie. Je me souviens l'avoir le au lycée pour le cours de français, et il est à lire honnêtement!

[Yun]

A lire, et l'adaptation en film de Visconti (avec Dirk Bogarde en vieux compositeur) est à voir absolument. Le genre d'oeuvres qui dévoile devant nous le vertigineux temps qui passe, notre course quotidienne, notre fin irrémédiable, notre existence absurde à la poursuite de la beauté, etc. Dit comme ça ça semble presque grossier, mais ces sensations, à la lecture comme devant un film, un tableau, qui vous changent véritablement, qui vous remuent, sont rares et merveilleuses...

Il y a des livres pour passer le temps, et il y a des oeuvres qui questionnent votre existence et vos choix; le choix à faire entre Marc Levi et Mann...

Le livre est si court que le film peut paraitre long; en vérité, entre les deux, équation parfaite.



Le diable est troublant, en double familier et presque sympathique. Un peu à la manière de Dostoievski: l'écriture n'est pas, au premier abord, ultra-séduisante. Mais la force de l'idée s'impose, renchérie par des images fortes (c'est un texte très très visuel...)... c'est extra et vraiment très prenant.



(qu'elle est belle, cette couverture...)

Bon, ça peut paraître très très rebutant au début... B. fait une critique de beaucoup de peintres qu'on a voulu enterré définitivement après les impressionnistes (quelques tableaux peuvent être trouvés à Orsay ou au louvre, mais bon...). Donc, des noms qui ne nous parlent pas, des passages entiers qu'on boude avec une moue d'ennui, une obsession pour Delacroix qui tient presque à l'ordre de la névrose (hihi).

Mais (il y a un mais) de ces fragments de critiques émerge une vision de l'art, de l'histoire de l'art, de la critique, de l'artiste, de la modernité et tout et tout. Et quel bonheur de l'effleurer, la reconstituer, touche après touche, comme un grand puzzle de la pensée (jolie métaphore, je sais )!
Vraiment très chouette. Impossible de passer à côté quand on veut s'orienter vers les beaux arts, je pense. Merci aux arts-décos de l'avoir mis au programme... :p

Bon voilà mes derniers coups de coeurs que l'on ne lira pas malheureusement. Quant à ce que j'ai lu précédemment: Marc Lévy? Ben, oui, c'est d'la bouse, mais je croyais que c'était de notoriété publique moi...

[Jergal]

Ben alors, j'te sens toute déprimée/blasée par nos lectures, nous, pauvres brebis égarées, pauvres pêcheurs que nous sommes... :p

Pour la peine, j'irai voir si La Mort à Venise est à la bibliothèque mais pour l'instant je dois finir un livre de Chuck Palahniuk, un autre de James Elroy et un bouquin d'éthologie humaine... :p

[Yun]

Pas forcément, pas mal de critiques sur ce sujet m'ont donné envie de lire les bouquins (mat, morme...), et puis bon, c'est toujours important de faire partager les livres qu'on a plaisir à lire... J'ai des réserves avec les Lévy, Brown et autre Gavalda (quoique j'avais bien aimé Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part) parce que je trouve ça un peu juste, divertissant, à peine lu à peine oublié. Personnellement c'est pas ce que j'attends de la littérature...

Disons que je lis assez peu ou prou (hihi) mais que du coup je suis assez exigeante et le livre doit laisser son empreinte... sinon c'est de l'argent gâché et c'est cher sa mère!

Après ça me paraît évident que je vous prends de haut, mais est-ce ma faute? J'adore vous voir vous agiter dans le néant, vous rouler dans la fange de vos lectures moisies, etc. C'est avant tout votre vulgarité qui fait éclater mon génie, et c'est un bonheur au quotidien de ressentir au plus profond de moi que je suis un tout, un absolu, un idéal. Mais soyez rassurés: les plus rigoureux d'entre vous pourront peut-être effleurer mes chevilles et entr-apercevoir avec joie ma supériorité inébranlable...

(le moment où tu te dis que poster à 3h du mat un vendredi soir peut être une erreur )

Bonne lecture, Jergal-chouette. Tu me diras ce que t'en penses.

[Je sais pas]

Juste.

J'ai lu ce bouquin 'y'a deux ans, j'crois (Ecrits sur l'art). Et j'l'ai trouvé très fort, puissant.
D'abord, il inscrit son auteur dans son temps, dans son présent. Sa position de moderne est bien justifiée avec cet écrit.
Ensuite, j'souhaite revenir sur son idée fixe : Delacroix.
En fait, Delacroix serait son équivalent dans le domaine picturale. En parlant longuement de lui, Baudelaire se propose comme un illustrateur par le mot. Il propose alors d'établir des passerelles entre les arts ; ce qui ne se faisait pas ou très peu. La vision picturale de Baudelaire, c'est Delacroix. Sa position de critique est toute personnelle.
Pourquoi être obsédé par ce peintre précisément ?
Parce qu'il touche à tous les genres, il dépasse les limites artistiques de son état.
J'sais pas si t'as fait attention, il utilise un mot pour le définir "spiritualité". Parce que Delacroix est en constante évolution, chaque pensée peinte témoigne d'un refus de stagnation, d'un refus du mécanique. La patte du peintre est libre. Et parfois maladroite, ce qui donne à ses oeuvres un espèce de trait convulsif, débridé. C'est ce qui plaît à Baudelaire. Le trait imparfait, proche de l'éclatement va de pair avec le mouvement de l'époque, à savoir l'opposition à l'immobilisme, la mouvance.
Les mots de Baud' permettent de lire la vue.
De lire ce qui échappe à l'oeil.

C'est une belle passerelle qui s'établit.

Enfin bref, j'avais vraiment aimé ce bouquin.

____

[Yun]

très d'accord, mais plus que spiritualité, delacroix c'est l'"imagination": l'intelligence de la couleur qui construit la composition, la remise en question des sujets (du politique, de l'orientalisme, etc, en soi une réponse à la crise du sujet du 19ème) etc... Il y a un moment une critique de Horace Vernet, je sais pas si tu t'en souviens, mais j'ai pu voir des tableaux de lui, et mis en comparaison avec delacroix, c'est incroyable. Les critiques de B donnent l'impression d'être abstraites puisqu'on a absolument aucun moyen de voir un certain nombre de tableaux; quand on a les images tout s'éclaire, et on sent toute la force de quelque chose qui n'est pas du "chic", c'est d'une clarté... D'ailleurs c'est drôle de remarquer la lucidité de baudelaire vu que la plupart des peintres qu'il dit aimer sont passés à la postérité, justement parce qu'ils incarnaient le nouveau, et dans leurs recherches préfiguraient presque les impressionistes and co.
Il a tout à voir avec la position de l'artiste que définit et défend baudelaire, l'association du circonstanciel et de l'absolu. On ressent ce souci dans les vers de B comme dans la peinture de D... Ils sont un engagement, un peu à la manière d'artistes comme Kruger aujourd'hui (avec toutes ces tendances existentialistes).
Je vais pas disserter non plus; je voulais juste préciser: l'obsession pour delacroix ne m'a pas gêné à partir du moment où j'ai commencé à comprendre ces espèces de théories qui se dégageaient de l'oeuvre... en début de lecture, c'est toujours un peu plus délicat. Comme tout, il faut s'accrocher...
(ps: si tu l'as toujours, va voir l'expo Crimes et châtiments à orsay et prends ton baudelaire... Relis des critiques avec vue sur les tableaux (style le Marat de David), c'est une expérience vraiment agréable- et puis l'expo est bien)

edit: je viens de relire c'est pas super clair et un peu décousu; j'en suis désolée mais tu connais mon manque de facilité à l'écrit; si ma pensée n'est pas compréhensible dis le moi, j'essaierai de développer