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Mat Jûbi
Inscrit le: 13 Fév 2008 Messages: 5451
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Posté le: Jeu 04 Nov 2010, 6:09 pm Sujet du message: |
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La volonté d'être moderne semble souvent problématique (que voulons-nous finalement ? Quel projet se cache derrière l'idée de modernité ?). Se retourner vers le passé pour saisir l'origine de ce mouvement, pour mieux le comprendre, semble une démarche intéressante, fidèle en cela à la formule de Tocqueville : " le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres"*. Pierre Manent propose ainsi, dans Les métamorphoses de la cité, 2010, une interprétation de l'histoire de l'Occident qui part de l'expérience de la cité grecque, pour " faire apparaître le pouvoir éclairant d'une histoire raisonnée des formes politiques" (p.17). La cité, l'empire, l'Eglise et la nation sont ainsi analysées en montrant comment chaque forme tente de répondre (avec plus ou moins de réussite) aux problèmes posés par la (ou les) précédente(s).
Le propos central s'écarte toutefois assez souvent de l'objectif affiché pour proposer différentes digressions qui sont loin d'être inintéressantes (par exemple l'interprétation du suicide de Lucrèce et de Caton par Cicéron ou Saint Augustin, le personnage d'Ulysse *, la critique de certaines thèses de Strauss ou de Gauchet, etc.). On pourra toutefois regretter le "lieu commun" sur la " main invisible" d'A. Smith, en page 94. Ce dernier a dû finir par briser son cercueil à force de se retourner dans sa tombe à chaque fois que cette main invisible était mentionnée comme théorisant l'harmonie spontanée des égoïsmes, la mort de l'Etat, les bienfaits du marché, etc. Mais ceci est une autre histoire *.
A la lumière de ces expériences passées, il ressort de cette analyse un certain doute au sujet de la situation actuelle de l'Europe. La forme nation étant discréditée, délégitimée, pour l'auteur, nous serions dans une situation d'indétermination politique, la disette des formes politiques caractérisant notre époque. Les dernières phrases de l'ouvrage reflètent bien cette tonalité où l'absence de médiation se révèle coûteuse : " Aujourd'hui, parmi les Européens, l'humanité est cette référence immédiatement opposable à toute entreprise, à toute action politique effective. Alors que l'humanité qui mit en mouvement les hommes de 1789 était inspiratrice et capable d'alimenter les plus vastes ambitions, l'humanité au nom de laquelle on édicte aujourd'hui la règle ne sait plus que protéger ce qui est et interdire ce qui pourrait être" (p. 418).
* Cf. Tocqueville, 1840, 4ème partie, Chapitre 8. Notons au passage que P. Manent avoue que la perspective tocquevillienne qui a pu l'animer par le passé n'est plus de mise aujourd'hui, cette dernière conduisant à surestimer les transformations amenées par les progrès de la démocratie moderne.
* Notamment le passage concernant Ulysse et Thersite, très intéressant par le fait qu'on peut prolonger ce qui est dit, afin de voir comment l'autorité vient de l'extérieur, que la parole efficace est subordonnée à la possession du sceptre remis à Ulysse par Agamemnon. Et à travers l'opposition Ulysse-Thersite, se joue celle entre les aristos et le démos...
* Un autre élément fait sourire, quand l'auteur évoque, p. 285, que l'analyse de l'Eglise se fera indépendamment du point de vue individualiste, " pour [...] [la] comprendre en tant que telle ou à partir d'elle-même". P. Manent ajoute alors, en note de bas de page : " En ce sens nous sommes fidèles à l'inspiration originelle de la sociologie". Le holisme présent dès l'origine ? R. Boudon et sa lecture individualiste des auteurs "classiques" apprécieront.  |
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Kakashi Hatake Sensei Role Player God

Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 5387 Localisation: Entre Darn'Kaig et Crystälwand...
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Posté le: Jeu 04 Nov 2010, 8:23 pm Sujet du message: |
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Terminé le tome 1 de La Tour Sombre > Le Pistolero
Je vous renvoie au sujet de la saga pour synopsis et couverture ^^
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La Tour Sombre ou la plus grosse oeuvre de Stephen King. 7 volumes, 2 nouvelles en complément (une 3e à venir), 30 ans d'écriture… Alors, que vaut ce premier tome?
Stephen King dit lui-même qu'il faut le supporter pour pouvoir s'accrocher à l'histoire et continuer.
Il est vrai que ce volume 1 ne dit pas grand chose, et est très dépouillé.
Peu de lieux, le Pistolero étant la plupart du temps sur les routes, menant la poursuite. Une seule ville est décrite, au début. Peu de personnages, seuls Roland le Pistolero, Jake et l'Homme en Noir étant importants, devenant rapidement les seuls présents. Et beaucoup de questions pour peu de réponses, notamment à la fin.
C'est peut-être de là que vient la force de ce premier volume, justement. Faire en sorte que le lecteur soit accroché, se pose des questions, ait envie de découvrir la suite, en se laissant porter par l'ambiance.
Une ambiance parfaitement retranscrite par Stephen King, qui mise tout sur elle et les personnages. Et, si tant est qu'on apprécie l'idée, ça marche parfaitement.
On appréciera les références disséminées par ci par là, et le parallèle fait avec notre monde, ainsi que le travail de cohérence entre des éléments qui ne vont pas nécessairement ensemble au premier abord.
Bref, du bon ^^
Pour ceux qui n'auraient pas apprécié, je ne peux que vous recommander de suivre le conseil de Stephen King, et de vous accrocher au moins pour lire le tome 2. _________________  |
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miyuki Chuunin

Inscrit le: 08 Déc 2008 Messages: 673 Localisation: between dr jerkill and mr hyde
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Posté le: Sam 06 Nov 2010, 5:21 pm Sujet du message: |
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Le dernier livre que j'ai lu était "Aller Retour" de Gaston Ouassenan.
Cette histoire ce passe dans les années 70 après les indépendances un jeune étudiant noir (Nagnin) tombe amoureux d'une autre étudiante blanche (Jacky) et malgré l'opposition des parents de cette dernière, ils décident d'officialiser leur union, pour ça Nagnin doit rentrer chez lui en Côte d'ivoire pour annoncer la nouvelle à sa famille qui va aussi être réticente, mais tout va encore plus se compliquer quand Nagnin va tomber amoureux de Cathy, étudiante ivoirienne de son village. La suite est une suite de tragédies....T_T |
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Kaze Androgyne


Inscrit le: 25 Fév 2009 Messages: 7481 Localisation: Chez moi avec Archer(s)
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Posté le: Lun 08 Nov 2010, 9:18 pm Sujet du message: |
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Les derniers livres que j'ai lu pour ma part sont:
les 3 premiers tomes de Percy Jackson. (ouais je suis du genre fantastique mois) C'est certes une remake de Harry Potter (une mec super balèze, la nana intelligente, et l'autre un peu drôle) mais j'aime bien, ça se mélange avec la mythologie grecque que j'ai toujours appréciée.
Percy Jackson. Le voleur de foudre
Etre un demi dieu ça peut etre mortel...
Percy Jackson n'est pas un lycéen comme les autres. Sa prof de math est en fait un monstre mythologique! Et les dieux du mont Olympe entrent dans sa vie, ici et maintenant, en plein New York. Ils l'accusent d'avoir volé l'éclair de Zeus. Dans cette succession de catastrophes, une seule bonne nouvelle: Percy se découvre peu à peu des pouvoirs extraordinaires...
Percy Jackson. La mer de monstres
Être le fils de Poséidon, un honneur ou une cruelle plaisanterie.
Lorsqu'une simple partie de foot se change en bataille contre un gang de cannibales géants, Percy le demi-dieu a un terrible pressentiment...
Comme le lui annonçaient ses étranges cauchemars, les frontières magiques qui protègent la Colonie des Sang-Mêlé sont empoissonnées. Pour sauver leur domaine, Percy et ses amis devront parcourir la mer des Monstres, qui porte bien son nom.
Percy Jackson. Le sort du Titan
Les monstres sont toujours décidés à tuer les demi-dieux.
Percy et ses amis Annabetj, Grover et Thalia se retrouvent face à un horrible manticore. Ils n'ont la vie sauve que grâce à l'intervention de la déesse Artemis et ses Chasseresses. Mais lorsque Annabeth puis Artemis disparaissent, une nouvelle quête semée d'embûches s'annonce: Percy devra plus que jamais se méfier des manipulations et des pièges de Cronos, le Seingneurs des Titans.
J'ai commencé le quatrième (il y en a 5 en tout)
Percy Jackson. La bataille du Labyrinthe
Le grand combat va commencer...
La vie de Percy est menacée. l'armée de Cronos s'apprête à attaquer la Colonie des Sang-Mêlé, en empruntant le Labyrinthe de Dédale. Percy et ses amis doivent trouver Dédale avant Cronos et tout faire pour barrer la route au seigneurs des Titans. Mais circuler dans l'enfer souterrain n'est pas aisé... surtout quand le chemin est parsemé d'effroyable pièges.
Il y en a 5 en tout, et une 2eme "série" est prévu.
De ce que j'ai lu c'est sympa et ça se lit vite (j'ai lu les 3 premier en a peine 5 jours) Certes ce n'est pas de la grande littérature. Mais si on aime le fantastique et la mythologie grecque c'est cool. Après les gros méchant qui essaye de revenir... Bon on connait plutot la trame assez classique, avec des prophéties. C'est vraiment très semblable a Harry Potter, mais bon, ça se lit bien.
Rien a voir par contre avec le film. Deja Percy n'a pas 17 mais 12 ans, et beaucoup d'autre truc diffèrent du bouquin, comme souvent dans les adaptation cinématographique mais bon... _________________
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HM Chef anbu

Inscrit le: 28 Juin 2008 Messages: 1642 Localisation: Théâtre du Chatelet.
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Posté le: Mer 10 Nov 2010, 6:31 pm Sujet du message: |
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Thérèse Raquin, de Émile Zola.
Une des nombreuses couvertures du livre
Avant de commencer les Rougon-Macquart, Zola a écrit un roman, qualifié d'oeuvre de jeunesse, Thérèse Raquin.
Il fut sujet d'une grande polémique, car les journalistes/critiques de l'époque avaient qualifié cette oeuvre de "torchon", et même de "pourriture".
D'ailleurs, la préface de la 2nde édition (Zola en avait écrit une première, mais elle ne lui convenait pas, il l'a donc changé, d'où le 2nde édition..) est une sorte de plaidoirie, un texte argumentatif en somme, une préface pas comme les autres (il se défend par rapport aux propos tenus par les journalistes...).
Bref, pour le récit, c'est une histoire d'amour passionnelle entre une femme et le meilleur ami du mari de la femme. Thérèse (l'héroïne, et aussi la femme citée au dessus) est mariée à son cousin, Camille. Ils sont élevés ensemble par la mère de Camille, Mme Raquin. Camille est très fragile, et a une constitution très... maigre.
Thérèse a été élevée dans l'odeur morbide de la chambre de Camille, ce qui influence beaucoup la suite du récit (vu combien de fois c'est répété dans le livre).
Laurent est le meilleur ami de Camille, ils se retrouvent quand ce dernier déménage avec sa famille à Paris.
Laurent et Thérèse tombent amoureux, mais c'est plus de la passion, un besoin de sexualité et de violence.
Ils sont devenus indispensables l'un pour l'autre. Mais un obstacle les sépare, Camille, le mari de Thérèse.
Ils montent alors un plan pour se débarrasser de lui, sans qu'il n'y ait de preuves.
S'en suit après une destruction totale de leur couple (Thérèse & Laurent), séparés même après sa mort, par le spectre de Camille.
Mme Raquin, personnage inoffensif en lui même, joue un rôle clé dans l'intrigue, surtout à la fin.
Un autre personnage, plus inattendu, François, le chat des Raquin. C'est le personnage le plus humain de tous, il n'est non pas décrit comme un chat, mais comme un humain, ayant des "réactions" et des "actions" humaines.
Avec Thérèse Raquin, Zola amorce déjà sa gigantesque oeuvre des Rougon-Macquart, étudiant les tempéraments des personnages, comme dans tous ses récits.
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Pour finir, ce livre est très bien, une histoire passionnelle, qui se finit tragiquement, avec des tempéraments bien spécifiques, du Zola en somme.
Il m'a vraiment plu, surtout au niveau de l'histoire, de l'intrigue, même si l'incipit, ainsi que plusieurs chapitres ensuite sont assez ennuyants, malgré qu'ils servent beaucoup (en cours, on a passé 2h sur le premier chapitre, et écrit 1 page double, c'est fou ce que l'on peut raconter sur un incipit...). _________________ Pray for Japan
日本のための祈り
11/03/2011 14h46
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Amayelle Civil

Inscrit le: 05 Jan 2011 Messages: 33 Localisation: Bouches-du-Rhônes
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Posté le: Jeu 06 Jan 2011, 12:48 am Sujet du message: |
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Bonjour à tous. Je suis nouvelle et je me balade un peu partout sur le forum et je vois des sujets bien intéressant  .
Le dernier livre que j'ai lu est "Ca" de Stephen King (Tome 1) :
Périodiquement, dans la petite ville de Derry (Maine), des événements tragiques se produisent: des enfants disparaissent, d'autres sont retrouvés morts, le corps déchiqueté, des incendies éclatent. Six garçons et une fille de onze ans, qui forment un groupe d'amis fidèles, traquent cette "chose" abominable qui vit dans un réseau d'égouts abandonnés et peut prendre la forme qui lui plaît, y compris celle d'un clown qui attire les enfants avec des ballons de couleur. Ils croiront être parvenus à anéantir le monstre, mais vingt-cinq ans plus tard tout recommence. Devenus adultes, les petits héros de 1958 se retrouvent pour affronter le mal à l'état pur. Une lutte longue et très périlleuse qui exige l'amour et l'amitié pour vaincre "Ca" qui, lui aussi, peut avoir peur...
Et en ce moment je lit "Simetierre" de Stephen King aussi :
Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s'installer avec sa famille à Ludlow, charmante petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall, les emmène visiter le pittoresque vieux "simetierre" forestier où des générations successives d'enfants de la localité ont enterré leurs animaux familiers. Mais, au-delà de ce "simetierre", tout au fond de la forêt, il en est un second, et c'est un lieu imprégné de magie qui vous enjôle et vous séduit par de mystérieuses et monstrueuses promesses. Bientôt, le drame se noue, et l'on se retrouve happé dans un suspense cauchemardesque, tellement affreux que l'on voudrait s'arracher à cette lecture...
Bref je suis en plein dans un trip Stephen-King-ultra-glauque. |
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Anyarel Chuunin

Inscrit le: 09 Aoû 2007 Messages: 692 Localisation: Saint-Denis (93)
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Posté le: Jeu 06 Jan 2011, 4:41 pm Sujet du message: |
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Coucou, vu ton pseudo, tu serais pas une fan des Chevaliers d'Emeraude? ^^
J'ai lu il y a maintenant un certain nombre d'années (non pas que je sois vieille mais ça date d'il y a 6-7 ans XD) Ca et Simetierre...et Ca est l'un de mes Stephen King préférés.
Ravie qu'il te plaise et je te souhaite d'en lire beaucoup d'autres car c'est un très bon auteur dont j'ai apprécié un grand nombre de ses romans. =)
Mon tout premier c'était Cujo et l'un de ceux qui m'avaient pas mal marquée Bazaar! Marche ou crève est très poignant aussi! =)
Le dernier en date Dreamcatcher en version originale et j'aime encore plus son style en version originale que la traduction française (qui est bien sûr très très bonne! ^^), même si j'avais déjà eu un aperçu avec quelques nouvelles en édition bilingue y a longtemps. ^^ _________________  |
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Amayelle Civil

Inscrit le: 05 Jan 2011 Messages: 33 Localisation: Bouches-du-Rhônes
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Posté le: Jeu 06 Jan 2011, 6:50 pm Sujet du message: |
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Pour tout dire ce ne sont pas les seuls Stephen King que j'ai lu, j'en ai toute une collection ^^.
Par rapport aux Chevaliers d'émeraude, j'étais vraiment fan avant puis vers le tome 7 ou 8 je me suis lassée mais comme j'avais commencé je voulais finir. Maintenant j'ai carrément abandonner et on va dire que mon style de lecture a évolué.
Si tu aimes Stephen King, je te conseille Maxime Chattam aussi qui, bien qu'ayant un style différent, m'a beaucoup plu. L'univers est souvent noir, sadique aussi parfois.
Il y a aussi Le costume du mort de Joe Hill (fils de Stephen King) qui est un très bon livre dans le même genre. |
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Anyarel Chuunin

Inscrit le: 09 Aoû 2007 Messages: 692 Localisation: Saint-Denis (93)
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Posté le: Jeu 06 Jan 2011, 7:40 pm Sujet du message: |
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Je savais pas qu'il avait un fils qui écrivait.
Je regarderai ça. XD
Par contre, à Noël j'ai eu un bouquin coécrit par sa femme Tabitha King avec un autre auteur, qui s'appelle Calliope: la voix des flammes, qui m'a l'air pas mal du tout. ^^
On s'est lassées vers le vers même endroit des Chevaliers d'Emeraude ! sauf que moi j'ai pas continué mais un de ces quatre peut-être...En tout cas, vers le tome c'est devenu assez chiant je trouve. D'autant plus que Kira est devenu un personnage plus secondaire alors que c'était mon personnage préféré. =)
Pour Maxime Chattam, son nom me dit quelque chose. J'ai vu ses bouquins dans le catalogue de France Loisirs, je crois.
Pour revenir au sujet des derniers livres lus, j'ai plus trop lu ces derniers temps (avec les partiels :/) après avoir eu un gros pic de lecture vers le début de l'année scolaire mais j'ai emprunté hier un Amélie Nothomb que j'ai pas encore lu: Métaphysique des tubes.
Bien que je pense seulement le lire vers le 16 quand les dernières révisions/partiels/temps libres occupés par un certain jeune homme seront passés. =p _________________  |
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Ssk Murim-in


Inscrit le: 05 Juil 2006 Messages: 3380
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Posté le: Jeu 06 Jan 2011, 8:43 pm Sujet du message: |
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Ouvert à tous, Onfray se permet une apostille (censée être courte) résumant clairement son opinion sur Freud et les idées qu'il présente comme sienne. Il nous permet notamment de redécouvrir en quelque sorte l'histoire de la psychanalyse "avant Freud, pendant Freud et après" comme il ne cesse de le dire. Un résumé supplémentaire de la part de l'auteur :
"Socrate a raison : mieux vaut subir l'injustice que la commettre... Je n'ai donc pas répondu aux injures ayant accompagné la sortie de mon Crépuscule d'une idole, sous-titré L'affabulation freudienne, un livre acceuilli par la haine d'un petit milieu et l'emballement du public qui a transformé cet ouvrage en succès de librairie. On a fait de ce gros ouvrage à peine feuilleté un "brûlot contre la psychanalyse". Or la psychanalyse freudienne n'est pas toute la psychanalyse, mais sa formule la plus universellement médiatisée...
Cette Apostille se propose d'examiner les conditions d'une psychanalyse non freudienne avant Freud, pendant lui, après lui. Avec "l'analyse psychologique" de Pierre Janet, un philosophe doublé d'un psychologue clinicien pillé, insulté et sali par Freud ; avec le "freudo-marxisme" de Wilhelm Reich persécuté par les freudiens et les marxistes ; avec la "psychologie concrète" de Georges Politzer, philosophe communiste et résistant fusillé par les nazis ; avec la "psychanalyse existentielle" de Sartre, retrouvons la voie du matérialisme psychique contre l'idéalisme de l'inconscient freudien ; restaurons le réel concret contre le déni freudien de l'histoire ; inscrivons la psychanalyse dans une logique progressiste contre le pessimisme freudien ontologiquement conservateur ; réhabilitons le corps immanent contre la parapsychologie viennoise. Cet immense chantier exige un "intellectuel collectif". ce livre pourrait en être le manifeste..." |
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NirvaluX Civil

Inscrit le: 12 Déc 2010 Messages: 6
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Posté le: Dim 09 Jan 2011, 7:39 pm Sujet du message: |
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Le dernier livre que j'ai lu (en entier) -
Les Chroniques du Bout du Monde / Cycle de Spic tome 1.
Description :
Lieu de ténèbres et de mystère, les Grands Bois offrent un asile rude et périlleux à ceux qui les habitent. Et ils sont nombreux: trolls des bois, égorgeurs, gobelins de brassin, trogues... C'est là que vit Spic, du clan des trolls des bois. Il est troll et pourtant... Trop grand, trop maigre, il est différent. Tellement différent qu'il doit fuir, par-delà les Grands Bois. Mais surtout, surtout, sans jamais sortir du sentier. Jamais... (source : Amazon)
Avis personnel :
N'étant pas un grand lecteur généralement, je suis assez difficile sur les bouquins et ne lis presque jamais. En revanche j'aime beaucoup ce genre d'histoire fantastique avec quelques illustrations pour imager le récit. Un livre superbe qui existe sous plusieurs cycle de héros. À lire. |
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Ssk Murim-in


Inscrit le: 05 Juil 2006 Messages: 3380
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Posté le: Jeu 13 Jan 2011, 7:42 pm Sujet du message: |
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Learn English through Classic Literature
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American Tales of Horror and Supernatural
J'ai donc commencé à lire des livres de littératures anglaises en VO, soit en anglais. C'est un livre rassemblant plusieurs histoires de surnaturel et d'horreur.
Lu à ce jour :
Story of the Vanishing Patient (Histoire du patient disparaissant)
On the Northern Ice (Sur la glace du nord)
A child of the rain (Un enfant de la pluie)
The vacant lot (je n'ai pas clairement compris l'histoire, donc le titre peut signifier le terrain vacant)
The Stranger (L'étranger)
Le résumé du livre :
Pour améliorer la compréhension de la lecture TOEFL en lisant de grandes nouvelles-essais, "Learn English Through Classic Literature" contient :
* Plus de 700 mots de vocabulaire et expressions idiomatiques utiles pour les étudiants qui travaillent pour apprendre l'anglais comme langue secondaire.
* Glossaire de mots de vocabulaire sur les pages en regard du texte de l'histoire.
En gros, il se veut être un livre d'apprentissage (pour les intéressés). |
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Mat Jûbi
Inscrit le: 13 Fév 2008 Messages: 5451
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Posté le: Lun 17 Jan 2011, 11:40 am Sujet du message: |
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Être médecin, philosophe et alchimiste au XVIème siècle et publier des livres déplaisant à l’Eglise, à la Sorbonne et finissant, souvent par être brûlés ne garantit pas, a priori, une longue durée de vie. Zénon a vécu près de soixante ans, non sans avoir beaucoup voyagé depuis son départ de Bruges, à 20 ans, ville où il reviendra bien des années après et qui marquera sa fin. L’Oeuvre au Noir, titre du roman de M. Yourcenar signale déjà le penchant vers l’alchimie qui sera à l’œuvre dans cet ouvrage. Enfant naturel, poussé par son ouverture d’esprit, Zénon va donc s’intéresser à la médecine, aux astres, aux voyages, etc.
Toutefois, il évolue dans un espace social, différents champs où ne pas respecter les règles du jeu conduit aux accusations d’hérésie et à la peine de mort. Le repos apparaît donc absent pendant une grande partie du roman pour Zénon, véritable « globe-trotter » autant par curiosité que par nécessité (du moins on peut le supposer). Les expériences qu’il a menées tout comme ses échanges avec les personnes qui ont (vraiment) discuté avec lui nous montrent une connaissance sur le monde en train de s’établir en même temps qu’elle se heurte aux savoirs établis et suscitent donc le soupçon d’hérésie.
En résumé nous sommes en présence d’un roman qui se lit avec intérêt tout en nous montrant la trajectoire notamment de Zénon (ses parents, Henri-Maximilien et d’autres étant évoqués plus succinctement), à une époque marquée par les conflits religieux (cf. le siège de la ville de Münster, la lutte contre les anabaptistes, etc.) et les guerres, ces dernières permettant de faire le lien avec les penseurs présents dans l’ouvrage suivant.
En effet, T. Hobbes et C. von Clausewitz ont en commun d’être considérés comme deux personnages ayant proposé une conceptualisation de la guerre qui n'est pas tombée dans l'oubli. Si la discipline des relations internationales les range sous le label des auteurs réalistes, D. Thivet, dès son introduction, prend soin de préciser que cette vision est réductrice et que la pensée des deux auteurs les rend inclassables (conclusion à laquelle on aboutit souvent, pour peu qu'on prenne la peine de rentrer véritablement dans les systèmes, raisonnements d'un auteur ?).
L'ouvrage Une pensée hétérodoxe de la guerre. De Hobbes à Clausewitz, paru en 2010, permet de situer la pensée de Hobbes par rapport à l'état des connaissances de son temps (sa rupture avec Aristote*, la pensée théologique et sa vision de "l'état de nature" qui fit scandale, etc.) tout en évaluant les modifications intervenus dans sa pensée à travers ses différentes oeuvres**. Si on peut regretter que Clausewitz n'apparaisse que dans le dernier chapitre, l'auteur mettant donc plus l'accent sur la guerre civile, étant donné que Hobbes réfléchit à partir des événements de son temps (cf. la situation animée en Angleterre dans les années 1640), il est possible d'y voir la marque d'une différence entre le philosophe de Malmesbury qui a élaboré tout un édifice théorique pour penser la guerre (via sa méthode analytique) quand l'oeuvre de Clausewitz apparaît moins carrée, oscillant, pour certains, entre spéculation et manque de rigueur sur le plan philosophique (cf. p. 162).
Finalement la moindre place accordée aux guerres révolutionnaires, aux conflits entre les nations n'enlève pas son intérêt à l'ouvrage qui montre la volonté de Hobbes et Clausewitz, à partir de l'expérience historique de leur temps, de prendre la guerre au sérieux et de donner à voir comment elle peut s'autonomiser du champ politique. "L'un et l'autre se proposent de saisir son essence à la fois à partir d'elle-même et à partir de ce qui la détermine de l'extérieur, à la fois dans son débordement et dans sa possibilité de maîtrise, dans sa logique propre et dans sa subordination à une politique inspirée par la paix" (cf. p. 173).
* Rupture qui n'aboutit pas à l'idée (trop ?) souvent présente que l'homme serait totalement atomisé dans l'état de nature. En effet, Hobbes distingue le désir de société (une forme de sociabilité naturelle qui existe en chacun) de la capacité à faire société, la première faculté montrant que l'être humain a besoin des autres pour satisfaire ses besoins vitaux. Cf. p. 79.
** On remarquera aussi la fécondité de la pensée de Hobbes dans les pages qu'il consacre aux signes de guerre, aux conséquences que peut avoir la "guerre des plumes" donc l'importance des discours, des attitudes par rapport à autrui (ce qui permet ainsi de revoir certains passages de l'oeuvre de Thucydide) dans le déclenchement et la violence du conflit. |
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miyazaki Civil

Inscrit le: 26 Mai 2009 Messages: 22
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Posté le: Mer 19 Jan 2011, 6:43 pm Sujet du message: |
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Relcture en cours du Seigneur des anneaux. Pas besoin de présenter, je pense
Marque au moins ce que tu en penses...  |
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Ishimaeru-kun Chuunin

Inscrit le: 05 Jan 2011 Messages: 624
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Posté le: Mer 19 Jan 2011, 11:45 pm Sujet du message: |
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Howard Phillips Lovecraft , ce recueil contient :
Tome 1 des mythes de Cthulhu ; Légendes du mythe de Cthulhu ; Premiers contes ; L'art d'écrire selon Lovecraft
J'ai lu cette merveille de 1230 pages ! Ce qui fut un effort pour moi , du moins c'est ce que je me disais ,moi , celui qui ne lit même pas les livres de 100 pages pour le collège ! Je l'ai lu et J'ai adoré Lovecraft j'ai bu ce livre que j'ai eu à Noël en 26 jours !
Tout d'abord à propos de Lovecraft :
« Reclus, misanthrope, malade »
C’est généralement le triptyque associé à la personnalité de l’auteur. Howard Philips Lovecraft était en effet assez renfermé de ce que l’on peut lire dans diverses biographies . Mais comprendre l’auteur qu’était Lovecraft permet de mieux appréhender ses romans et sa vision des choses. Celui-ci était en effet assez corrosif face aux mentalités régnant pendant son siècle, notamment le courant de pensée des « philosphes des Lumières » qui tendait à mettre l’homme au centre de tout. Pour contrecarrer ça, l’écrivain ciblé ses romans sur l’homme qui face à l’univers et ses nombreux mystères ne représentait plus rien, et était totalement perdu et dépassé par un flot d’évènements mystiques.
L’univers de ce cher Lovecraft est en effet généralement relié, voir même profondément ancré, au réel dans ses débuts. C’est par une réflexion très philosophique ou au contraire éminemment scientifique que le personnage s’ouvre à l’Univers immense de possibilités aussi extraordinaires qu’effrayantes. N’oubliez jamais ça: Vous êtes plongés dans l’extravagance, mais le cheminement vous y menant étant extrêmement détaillé, on est en passe d’y porter croyance, ses fondements paraissant nourri de preuves concrètes. Je ne saurai bien entendu en juger, ces réflexions étant basé sur des notions avancés de physique, de mathématiques ou autres, mais l’effet sur moi (et le lecteur) est saisissant.
La peur de l’indicible
C’est ainsi que l’on peut qualifier la peur que vous fait ressentir H.P Lovecraft: La peur de l’indicible. Ses nouvelles ne décrivent pas à proprement parler les horreurs que vivent ses personnages, mais vous en fait part en des termes (« cyclopéen » et « kaléidoscopique ») vous forçant à les imaginer tout en vous donnant la direction vers laquelle votre imagination doit se tourner. J’ai peur de ne pas être très clair en m’exprimant ainsi, mais je ne vois pas d’autre façon de vous en faire part .
L’univers de Lovecraft avait influencé énormément de choses, dont la musique. Je terminerai donc par une note musicale en vous invitant à écouter The Call of Ktulu de Metallica !
(désolé pour le pavé ) _________________ 
Dernière édition par Ishimaeru-kun le Ven 21 Jan 2011, 11:54 pm; édité 1 fois
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suigestsu Aspirant genin

Inscrit le: 20 Avr 2007 Messages: 188
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Posté le: Ven 21 Jan 2011, 1:45 pm Sujet du message: |
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Je lis beaucoup moins s'est dernier temps, mais je me suis intéressé particulièrement aux oeuvres philosophique, les classiques, j'entretiens un peu ma culture, et je pense seul de mon coté étant donné que je ne voix pas grand monde s'est dernier temps, en tout cas pas enclin à discuter de cela. Se que je trouve particulièrement dommage pour moi. Pouvoir échanger mes pensées de vive voix comme je le faisais il y a de cela quelques trimestres, oula je m'égare.
J'ai donc lu pas mal d'œuvres de Platon qui tourne autour de Socrate (j'ai été étonné de la facilité que j'ai eu a lire s'est bouquin par opposition à se que certains disent), le prince de machiavel (qui n'est pas évident), rousseau, discours...de l'inégalité parmi les hommes. Et utopie de tomas more que je n'ai pas terminé, sans raison, si sûrement trop d'oeuvres philosophiques à la suite car après cela j'ai lu la communauté du sud, tome 1, donc rien à voir, je n’étais pas particulièrement attiré par cette série, j'ai juste voulu essayé, pour voir, j'ai plutôt bien accroché, l'histoire est finalement sympa ça reste "vraisemblable".
Mat et Ishimaeru-kun vous me tentez par vos lectures.
Mat : Merci. Content de voir que les avis exprimés peuvent inciter à la lecture de certains ouvrages.  _________________ Sasori75 a écrit: | Ah oui, la légendaire flemme de suig'... j'oubliais que t'avais la flemme de te coucher alors que tu l'étais déjà, xDDd!! |
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Izaki Civil

Inscrit le: 19 Jan 2011 Messages: 8 Localisation: Hina no kuni
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Posté le: Ven 21 Jan 2011, 3:23 pm Sujet du message: |
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Le vieux guerrier se nomme Druss, mais on l'appelle Légende. Sa vie est un combat sans fin : deux bras maniant la hache au nom de l'honneur et de la justice. Pour l'ennemi nadir, il est Marche-Mort, un surnom sombre et maléfique, synonyme de destruction. A la veille de son dernier combat, le vieux guerrier raconte à une jeune recrue comment il a obtenu ce titre. Comment des années auparavant, il s'est embarqué aux côtés de l'énigmatique Talisman, un jeune guerrier nadir, dans la plus incroyable des aventures, en quête des joyaux d'Alchazzar, et comment cette épopée l'a conduit jusqu'au plus profond du royaume des morts. Lorsque Légende se lève et marche, il ne fait pas bon se dresser sur sa route...
Franchement un des meilleurs livre que j'ai jamais lus toute la série Drenai et à lire. _________________ Arguette bin là où tu mettras tes pieds gamin, tu risquerais eud tomber din un traou !
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Ishimaeru-kun Chuunin

Inscrit le: 05 Jan 2011 Messages: 624
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Posté le: Sam 22 Jan 2011, 12:03 am Sujet du message: |
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Suigetsu ,
Pour savoir si tu veux te lancer dans la lecture d'un Lovecraft , tu devrais commencer par acheter les petits livres de poches ,ce sont des minis recueils de nouvelles à un prix abordable comme mon préféré :
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Mat Jûbi
Inscrit le: 13 Fév 2008 Messages: 5451
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Posté le: Sam 29 Jan 2011, 11:34 am Sujet du message: |
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En 1976 le dernier être humain sur terre n’est pas une femme mais un homme. Il se nomme Robert Neville, n’a pas grand-chose à voir avec Will Smith, et peut réaliser un rêve cher à certains individus : mener sa vie comme il l’entend... et sans Etat ! Toutefois, on se rend compte, assez rapidement, qu’il doit faire face à de nombreuses contraintes : veiller au bon état des protections qui préservent sa maison, surveiller sa culture d’ail, éviter de sortir la nuit étant donné le caractère inamical du voisinage qui n’apprécie guère que Robert leur plante un pieu en journée, pendant qu’ils dorment.
Si ce type de situation peut se prêter à des interrogations comme « a-t-on besoin d’autrui pour penser ? », « est-ce que le fait d’être le dernier représentant de l’espèce humaine permet de faire sauter la clause lockéenne ? », le (court) roman de Richard Matheson (paru initialement en 1954), I’m legend./Je suis une légende n’y répond pas vraiment, préférant narrer l’histoire de Neville entre 1976 et 1979 (mais que se passe-t-il après ? Un indice : il ne part pas dans les Carpates afin d’éliminer Dracula). Si l’histoire se révèle bien différente du film, tout comme la fin, l’ouvrage se lit très rapidement (un peu moins de 3 heures 30 de mon côté), peut sembler répétitif (la succession des jours et l’ennui, parfois le désespoir qui s’emparent de Robert) mais le fait que le roman soit court minimise cet aspect. Il s’agit, finalement, d’une lecture agréable revisitant, par moments, le thème du vampirisme.
Du vampirisme au système fiscal français, un lien pourrait être établi mais je m’en dispenserai. C. Landais, T. Piketty et E. Saez, dans Pour une révolution fiscale. Un impôt sur le revenu pour le XXIe siècle, paru en 2011, propose de changer le système actuel, trop complexe qui, en plus d’être lourd (le taux moyen d’imposition flirte avec les 49% du revenu national) s’avère peu redistributif. Profitant de l’occasion pour donner un aperçu du système actuel et critiquer certaines idées reçues tout comme le bouclier fiscal, ils proposent une « révolution » consistant à supprimer l’impôt sur le revenu. Ce dernier serait alors remplacé par la CSG, qui représente une assiette plus large que « l’assiette percée » de l’IR, et permet de capter une partie des revenus du capital. Via l’application de différents taux effectifs d’imposition, en plus d’une individualisation de l’impôt, on obtiendrait, pour un montant de recettes égal à l’actuel, un minimum de progressivité et des hausses de pouvoir d’achat pour au moins 90 à 95 % des personnes concernées.
Si le dernier chapitre de l’ouvrage est consacré à des « perspectives » concernant différents sujets comme le quotient familial, un revenu d’autonomie pour les jeunes adultes, les cotisations sociales et une coordination européenne au sujet de la fiscalité (vaste programme…), le propos des auteurs n’est en aucun cas dogmatique. Leurs résultats sont sensibles au(x) modèle(s) utilisé(s) et les propositions seront toujours contestées comme étant simplistes, etc. Ils ne proposent en aucun cas une voie à suivre, les taux d’imposition retenus pouvant être modifiés (plusieurs exemples sont d’ailleurs proposés). Le but est surtout de fournir une proposition chiffrée, d’informer les citoyens et d’inciter les femmes et hommes politiques, dans l’optique de 2012, à s’engager clairement sur cette question et d’éviter les propositions vagues. Il resterait à traiter la question du respect des engagements mais c’est un autre sujet.
Par ailleurs, ainsi que Landais, Piketty et Saez le rappellent à de (trop ?) nombreuses reprises, le livre est complété par l’existence d’un site internet permettant d’aller plus loin, de simuler sa propre réforme fiscale, etc. http://www.revolution-fiscale.fr/ pour les personnes intéressées.
Il est à noter que le sujet se prête à une utile complémentarité entre économie et histoire/sociologie. L’état des lieux du système fiscal français et de sa complexité, opacité, rejoint la perspective historique mise en œuvre par N. Delalande et A. Spire dans leur Histoire sociale de l’impôt, 2010, qui étudie les gestes, techniques et conflits qui tissent des liens entre l’Etat et sa population, de la fin du XVIIIe siècle à 2007 avec l’idée (discutable, bien sûr) que le consentement à l’impôt est révélateur du lien social. Si, actuellement, la légitimité de l’impôt n’est plus un objet de débats, l’humeur antifiscale n’a pas disparu. L’opacité de la fiscalité locale tout comme des systèmes d’exonérations illisibles sont ainsi pointés du doigt avec, finalement, cette question : la complexité des prélèvements n’est-elle pas un moyen de mieux les faire accepter ?
On regrettera, toutefois, une absence : la question de l’impôt dans les colonies (notamment le cas algérien) qui aurait permis de montrer comment ce dernier participe à la "monétarisation" (l'expression n'est pas très jolie) des économies (les impôts devant, au fil du temps, être acquittés en espèces et non en nature), au développement (modeste) du salariat, peut conduire à la vente de terres aux colons, ainsi que les conséquences néfastes de la hausse de la fiscalité dans les colonies lors de la crise des années 1930, etc. La focalisation sur la métropole empêche ainsi de prendre en considération cette partie de l’histoire.
Edit : @ Ssk : le rouge "révolutionnaire" qui caractérise le site participe-t-il à ton impression ? 
Dernière édition par Mat le Dim 06 Fév 2011, 11:58 am; édité 1 fois
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Ssk Murim-in


Inscrit le: 05 Juil 2006 Messages: 3380
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Posté le: Sam 29 Jan 2011, 1:41 pm Sujet du message: |
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Oh, j'ai également essayé le site révolution-fiscale, c'est vraiment une... "révolution".
Suite aux diverses polémiques, je me suis donc mis à regarder les conférences, les invitations sur divers plateaux TV (que ce soit en France ou aux Etats-unis) et son livre dernièrement. Un résumé :
" Comment analyser les défis et les difficultés liés à la " nouvelle visibilité des citoyens occidentaux de confession musulmane " ? Comment appréhender, lorsqu'elles ne sont pas périmées, les délicates notions de racines, d'identité, d'intégration, d'immigration et de sécurité ? Comment penser posément le fait musulman sans agiter ces outils de " politique émotionnelle " que sont aujourd'hui le foulard, le niqab ou la burqa ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Tariq Ramadan, fort d'un engagement de plus de vingt ans contre le " clash des perceptions ", apporte ici des réponses franches, accessibles et dépassionnées. Dépassant les préjugés et l'incompréhension, il appelle en particulier les musulmans d'Occident à rejeter les réflexes minoritaires et la tentation victimaire, afin d'être des citoyens engagés connaissant leurs responsabilités et leurs droits. A charge, pour les non-musulmans, de les reconnaître comme voisins et citoyens à part entière, afin d'élaborer une vision commune de l'avenir et de favoriser l'avènement d'un vrai pluralisme. Echapper aux " ghettos " mentaux, sociaux, culturels et religieux pour accéder à une nouvelle ère de l'islam occidental : telle est l' " intime conviction " de Tariq Ramadan, et la chance qu'il invite chacun à saisir, sans distinction de culture ou de foi. "
Ce livre n'est pas uniquement un résumé des positions personnelles de cet auteur mais aussi une référence quant à la vie musulmane occidentale. L'auteur en défendant et expliquant de manière claire, simple (peut être un peu trop ?) et organisée profite en même temps d'approfondir le sujet sur la vie musulmane pour ses lecteurs, le livre est donc assez complet globalement pour comprendre ses idées par rapport à cette vie ci-dessus citée, en occident. |
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