Vaste sujet... Alors, dans le désordre (et avec pas mal d'interrogations sur le fait de savoir s'il n'y a pas des oublis, si tous les livres m'ont marqué de la même façon, etc.) ce sera, en guise de "premier jet" :
- Madame Bovary : Lu pendant les vacances de la Toussaint en 2006. La "patte" de Flaubert, le personnage de M. Homais, la colère d'Emma... De multiples éléments qui m'ont fait accrocher à ce livre. Un de mes préférés.
- Bouvard et Pécuchet : inachevé mais tellement drôle. L'ironie de Flaubert, les expériences des deux amis, les échanges qu'ils peuvent avoir avec les habitants de Chavignolles, etc. tout cela forme un tout que j'ai adoré lire et relire. C'est toujours aussi drôle et on peut se demander quelle fin aurait eu cette oeuvre. Les deux amis auront-ils appris de leurs déboires ?
- Phèdre de Racine : pièce de théâtre découverte en seconde. Lu et relu depuis pour la beauté du texte.
- La République de Platon (oui, ce n'est pas le titre exact en grec). Pas en entier mais les réflexions sur la justice (l'anneau de Gygès...), les réflexions sur la dégénérescence des régimes politiques, etc. ce livre contient une mine de réflexions tout comme celui qui suit...
- Léviathan de T. Hobbes. Là encore en plus des grandes idées qui sont souvent évoquées, on trouve de multiples développements qui nous emmènent "ailleurs", au-delà du cadre donné (parfois trop rapidement) en cours.
- Economists and Societies, 2009, de Marion Fourcade. Un ouvrage mêlant sociologie économique, culturelle, "politique" très intéressant pour nuancer l'idée que l'économie se fait partout de la même manière. Si les traditions nationales peuvent tendre à s'estomper il n'existe pas une manière de faire de l'économie qui s'imposerait partout.
- Great Depressions of 20th Century, 2007, édité par T. Kehoe et E. Prescott. Quand les économistes passent les épisodes de "Grande Dépression" (oui, il n'y aurait pas que la crise des années 30 qui mériteraient cette appellation) à la moulinette des modèles d'équilibre général cela donne cet ouvrage qui recueille diverses contributions à propos des années 30 aux Etats-Unis, de la crise finlandaise des années 90, au Mexique et en Argentine dans les années 80-90, au Japon... Un ouvrage assez déconcertant dont une des leçons est que la "productivité importe", notamment la manière dont les politiques menées (en période de crise) influencent son évolution : "If we do not consider the consequences of policy for productivity, in the long run we could all be in a great depression."